La définition de Kofi Annan : l’Amérique “prise au piège”

Le secrétaire général de l’ONU Kofi Annan quitte son poste à la fin de l’année. Il est amené à parler plus librement qu’il ne faisait lorsqu’il était encore en fonction d’une façon régulière. L’intervention qu’il a faite le 21 novembre lors d’une interview pour la chaîne de télévision CBC News est révélatrice de son état d’esprit.

Interrogé sur la position des USA en Irak, Annan a répondu : «[The US] cannot stay and it cannot leave. There are those who maintain that its presence is a problem and there are those who say that if it leaves precipitously, the situation will get worse.»

Annan a expliqué qu’il donnait là un reflet acceptable du jugement réel (en général dissimulé dans les interventions publiques) porté sur la situation des Etats-Unis en Irak, tel qu’il existe dans les milieux des dirigeants internationaux. Il s’agit d’une appréciation majoritaire dans la “communauté internationale”, telle qu’elle s’est peu à peu installée ces derniers dix-huit mois, et telle qu’elle se renforce aujourd’hui d’une manière très puissante devant le constat que les élections du 7 novembre et la puissante victoire démocrate ne semblent pas devoir changer beaucoup cette situation d’emprisonnement de la politique et de la puissance américaines.

Mis en ligne le 22 novembre 2006 à 05H47