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568Les initiatives diverses, spéculations, prévisions autour de la nouvelle politique de recherche d'une “dénucléarisation” du président Obama ont suscité diverses réactions dans divers pays. Le Royaume-Uni, par exemple, s’agite beaucoup, parlant de sa participation au processus à diverses conditions, d’ailleurs changeantes, souvent et de plus en plus confusément. Pour ce cas, c’est assez simple: la seule recherche concerne une course effrénée à toutes les économies possibles dans les dépenses de défense, dans les bornes de ce qui est politiquement acceptable. Brown voudrait se débarrasser d’une partie du poids du coût de la modernisation de la force nucléaire britannique (SLBM Trident montés sur sous-marins type SSBN).
Jusqu’ici, un pays a manqué à l’appel de cet intérêt général, pourtant symboliquement le plus concerné puisqu’étant le seul pays dans l’histoire à avoir subi une attaque nucléaire. Le Japon n’a pas réagi officiellement de façon marquante aux initiatives d’Obama.
Officieusement, il n’en va pas de même. Des sources des milieux d'experts diplomatiques indépendants allemandes ont enregistré avec une certaine surprise par rapport à ce qu’ils en attendaient, lors de rencontres informelles avec des officiels japonais, un intérêt extrêmement marqué des Japonais pour l’initiative Obama. (Les deux pays, Allemagne et Japon, sont dans la même situation de “seuil”: capacité de produire la bombe, mais ne l’ayant pas fait.) Les Japonais s’estiment effectivement investi d’une certaine légitimité symbolique dans cette affaire, et ils comptent tenir un rôle très actif dans le processus Obama. Une source diplomatique japonaise a ainsi affirmé qu’il fallait s’attendre à «une initiative diplomatique importante du Japon dans ce domaine, lors d’une réunion prévue en novembre, dans la perspective de la conférence d’examen de l’application du Traité de Non-Prolifération de 2010».
Cela ne signifie pas que le Japon devienne pacifiste, ou accentue sa position officielle souvent qualifiée comme étant marquée par une tendance pacifiste. Il compte utiliser cette position d'intérêt actif pour la dénucléarisation, qui devrait renforcer son influence sur l’administration Obama, pour faire pression, pour obtenir des avions de combat US F-22 jugés de plus en plus nécessaires face à la Chine. «Un processus de dénucléarisation, dans tous les cas une dynamique dans ce sens, rendent d’autant plus nécessaire un renforcement des armements conventionnels», dit encore la source.
Mis en ligne le 17 juillet 2009 à 14H06