La “dissidence” du centriste

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Dès l’origine de l’évidence de ses espérances présidentielles, Barack Obama a été un favori de Steve Clemons, de The Washington Note, notamment à cause de la mesure et du bon sens qu’il (Obama) aurait été censé mettre notamment dans la politique de sécurité nationale US. On connaît l’influence de Clemons, identifié comme un réaliste, un centriste et un modéré, représentant les options les plus mesurées du système – bref, un homme exprimant, après tout, les options que devrait privilégier Obama, selon le portrait qu’on en fait d’un brilllant homme de compromis, capable de rassembler le système. La critique de Clemons de la guerre en Afghanistan se révèle ainsi d’autant plus dévastatrice, et elle l'apparaît encore plus, si besoin était, qu’elle est, d’une certaine façon, extrêmement radicale, avec les accusations les plus graves à laquelle elle est conduite.

Il s’agit d’un très court texte, sur son site, ce 9 septembre 2009. Clemons fait la description d’une guerre qui est en train de passer de l’objectif, peut-être contestable mais qu'on pourrait éventuellement juger légitime, de l’attaque contre Al Qaïda, à une guerre contre les talibans, qui n'a plus aucun sens. Qu’est-ce que font les Américains dans cette guerre? «How did we get into a full on war with the Taliban and thus in the middle of an Afghan Civil War in which neither side likes us much?»

Ainsi la critique de Clemons tourne-t-elle effectivement autour de cet axe central: pourquoi les USA font-ils la guerre? En quoi cette guerre les concerne-t-elle? Surtout, il met en évidence le principal effet indirect absolument catastrophique, de cette guerre, qui est l’exposition de l’impuissance US, des limites dramatiques de cette puissance. C’est le point central.

«One really can't tell what our overall goal is at this point – and the calls by some, like Brian Vogt at Across the Aisle, that we not do Afghanistan “on the cheap” make little sense when we ought not to be neck deep in problems of this sort without knowing why we are there and what constitutes failure and success.

»Afghanistan, like Iraq, is sending the impression to the rest of the world that America is at a “limit” point in its military and power capabilities. This prompts allies not to count on us as much as they did previously and prompts foes to move their agendas.

»Limits are very, very, very bad in the great power game – and Afghanistan is yet again, an exposer of monumental limits on American power.»


Mis en ligne le 10 septembre 2009 à 12H17

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