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946La bureaucratie de l’UE nous a trouvé une nouvelle expression : la “fatigue de l’élargissement”. C’est ce qu’a expliqué le Commissaire à l’élargissement Olli Rehn, mercredi devant le Parlement européen. Rehn a expliqué, ou tenté d’expliquer diverses choses entre lesquelles prolifèrent d’étranges contradictions. Rehn parlait surtout dans la perspective d’élargir l’UE au pays, ou supposés tels, de la région des Balkans.
Rehn: « Enlargement fatigue: that is a very serious challenge, we must bring the peoples of the Union along with us on our road to enlargement. [...] Enlargement is in itself a security policy because the legal and economic reforms, as well as economic development stimulated by the EU perspective, will reduce instability and conflict in the western Balkans. We need to have a dialogue and explain these points to our citizens and ensure the future of the western Balkans is not held hostage by unwarranted fears.
En même temps que Rehn et, sur le même sujet, le ministre luxembourgeois des affaires étrangères Nicolas Schmidt, insistant sur le risque d’émergence de l’extrémisme islamiste: « There might be radical extremism, including Islamic extremism, rising up there. The only way to forestall that is through dialogue and by showing that (the region) is part of Europe, that they share our European values even if that part is of the Muslim faith. »
Autour de ces interventions planait un climat extrêmement délétère, essentiellement à cause des événements français et de la montée du “non”, qui constitue un risque de bouleversement sans précédent de la mécanique communautaire. Nombre d’analystes européens attribuent cette évolution française, notamment à deux événements ponctuels : l’élargissement de l’UE avec la dissolution des caractères nationaux que cela implique et la perspective de l’entrée de la Turquie musulmane dans l’UE. Ceci (les interventions comme on les a résumées) et cela (le climat français) étant confronté comme il se doit, nous pouvons aboutir à des constats intéressants :
• L’élargissement déjà réalisé est une des causes essentielles d’un mouvement socio-politique qui menace la cohésion du cœur de l’Europe. Cela constaté, il est urgent d’élargir encore plus l’UE, à des nations sans identité, rendues instables, anarchiques et appauvries par les troubles des années 1990 dont l’attaque de l’OTAN de 1999 fut le point d’orgue.
• La révolte française, dont le ferment existe dans d’autres pays les plus anciens de l’UE, est due également à des craintes précises sur la pénétration du continent européen de populations de confession musulmane. Cela constaté, il est urgent d’ouvrir l’UE à des pays à l’identité extrêmement faible et dont certains sont caractérisés comme ayant une population de confession musulmane et comme étant des points d’activation du radicalisme islamiste.
Mis en ligne le 14 avril 2005 à 11H30