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553820 octobre 2019 – La dernière intervention d’Hillary Clinton, après un long silence, a provoqué des réactions nombreuses et pleines de désordres contradictoire. Voir par exemple celle du député Amash, qui juge l’intervention de Clinton au second degré et considère, lui, qu’elle agit comme si elle était « un agent de Trump » (“a Trump asset”). Plus classique par sa logique immédiate, et déjà perceptible dans les réactions, cette réaction d’un lecteur du texte de The Moon of Alabama sur ce sujet :
« En quelque sorte, Hillary fait quelque chose de constructif pour la première fois de sa carrière, – en donnant un coup de pouce à Tulsi Gabbard, qui est le seul candidat à contester le complexe militaro-industriel, qui a probablement causé plus de morts et de destruction que n’importe quoi d’autre dans l'histoire. »
Dans ce même texte, The Moon of Alabama (MoA) désigne exactement le territoire psychologique qui convient lorsqu’il présente cette intervention par les simples mots (nullement sous forme de question) “Hillary Clinton est devenue folle” :
« The Democratic Party Should Suspend Hillary Clinton.
» Hillary Clinton has gone mad:
» Hillary Clinton appeared to suggest that Rep. Tulsi Gabbard (D-Hawaii) is the “favorite of the Russians” to win the 2020 presidential election and is being groomed by Moscow to run as a third-party candidate against the eventual Democratic nominee... [...]
» “And that’s assuming Jill Stein will give it up, which she might not because she’s also a Russian asset,” Clinton added, referring to the 2016 Green Party presidential candidate. »
On comprend qu’on puisse considérer l’intervention de Clinton, avec tous ses effets catastrophiques évidemment prévisibles du point de vue des démocrates (du point de vue qui aurait dû être celui de Clinton), comme une sorte d’acte si déraisonnable qu’il indique un état pathologique grave de sa psychologie, – bref, oui, qu’“elle est folle”... Pourtant, l’enregistrement s’étant fait sur le podcast d’un homme d’Obama qui reste proche de l’ancien président (sur Campaign HQ, de David Plouffe), on peut admettre que cette démarche de Clinton a la soutien du groupe Obama et de ce qu’il représente dans le parti démocrate. Alors, sont-ils tous fous ? Cela fait beaucoup, pour une pathologie qui n’est pas directement, je veux dire biologiquement contagieuse.
Ainsi vais-je suivre une autre piste. L’hypothèse de “la folie” (au sens large et trivial qui est le sien, et non-scientifique, du terme) est toujours présente, mais sous une autre forme. L’hypothèse que je fais est la suivante : Hillary croit vraiment à ce qu’elle avance, que Stein et Gabbard sont effectivement des “Russian assets” (et Trump, le “Russian asset” en chef). Mueller n’a pas réussi, avec ses deux ans d’enquête, à le prouver malgré l’évidence, parce qu’il est débile, – ou peut-être bien qu’il est lui-même un “Russian asset”. D’ailleurs, la preuve suprême, c’est tout le Russiagate qui bourdonne depuis juillet 2016, que toute la compagnie progressiste-sociétale et la presseSystème ne cessent d’affirmer comme si c’était l’évidence même, simplement d’ailleurs parce que c’est l’évidence même. Hillary a été battue lors d’USA-2016 par un complot russe, – mais ouvrez donc vos yeux, à la fin !
Je crois que c’est pour cette raison de la conviction irrésistible, appuyée sur tant de preuves qui n’ont pas besoin d’être prouvées parce qu’elles sont évidentes, que Hillary est revenue sur le devant de la scène et alignant Gabbard et Stein dans sa ligne de mire. En un sens, elle réapparaît pour sauver conjointement et dans un même élan, le parti démocrate, la démocratie et la Grande République ; et, ce faisant, la politique des “guerres sans fin” et sans raison un peu partout. Et je crois aussi qu’autour d’elle on partage cette conviction, Bill parce qu’il a beaucoup à se faire pardonner, y compris ses escapades type-Epstein sur la podo-island, et, dans l’ombre, Obama lui-même parce qu’il les domine tous par son hybris, son narcissisme, sa suprématie absolument évidente (dite-“suprémacisme anglo-saxon”), son refus hautain et sans retour de l’intolérable évolution qui a vu la défaite de sa candidate et l’installation au pouvoir du clown, “Russian asset” en chef.
Ainsi ne s’agit-il pas du cas de “la folie d’Hillary” mais de la manifestation, au sommet du groupe progressiste-sociétal US, de cette folie collective que ce groupe a déclenchée lui-même pour galvaniser ses troupes, et dont il s’est naturellement convaincu qu’elle était une parfaite représentation de la réalité, – leur vérité-de-situation à eux, c’est-à-dire complètement invertie. Tout ce qu’ils ont inspiré, la presseSystème, Hollywood, les commentaires des élites-Système, la “zomblangue” pour dire la messe, tout cela leur est revenu en boucle, encore et encore, et ils ont fini évidemment par y croire complètement.
L’intervention de Clinton signale que ce groupe qui se tenait jusqu’ici sur une certaine réserve tout en conservant ses réseaux et ses capacités de manipulation, a décidé de passer à une phase beaucoup plus offensive devant l’incurie et les maladresses de leurs troupes du parti démocrate, leurs successeurs à la tête du parti, qui n’arrivent pas à stabiliser la situation à l’avantage de la progressiste-sociétale postmodernité.
Par conséquent, je prévois la très grande probabilité, dans le tourbillon crisique qui va s’accélérer jusqu’à la tempête catégorie 5 avec la destitution et les primaires, et selon l’hypothèse assez évidente pour mon compte que les manœuvres des démocrates en action (Pelosi & Cie) vont continuer à accumuler les avatars au milieu de leur grande offensive, qu’Hillary décide de revenir dans la circuit. Après tout, c’est une jeunette (71 ans) comparée aux Sanders et Biden (tous deux octogénaires en 2021), et du même calibre que Warren (70 ans), – Hillary est vraiment dans le coup, dans cette atmosphère où la conquérante jeunesse triomphe aux USA. Elle a tant d’expérience pour son âge, elle a tant d’autorité, elle est si complètement lé-gi-ti-me.
Enfin ! Elle ne va tout de même pas laisser parader ces “Russian assets” (Gabbard, Stein, Trump, et quelques autres croyez-moi), et laisser ainsi la Grande République se faire annexer par Poutine. Je suis presque sûr, je suis comme sûr qu’Hillary est prête à “faire don de sa personne” à l’Amérique, comme candidate estampillée SuperWoman sauvant l’Amérique. Cela promet encore plus que ne peux imaginer : la seule chose dont je suis sûr, c’est que je ne suis absolument pas sûr (known unknows de Rumsfeld) d’avoir la capacité de mesurer la vitesse et l’ampleur catastrophiques qu’acquerra ainsi le tourbillon crisique.
Par ailleurs et ainsi Gabbard n’aurait-elle pas vraiment tort, dans tous les cas dans l’esprit de la chose si pas dans la compétition elle-même (si cette compétition des présidentielles USA-2020 a lieu d’ailleurs, puisqu’il y a tout ce qui peut survenir) : « Il est maintenant clair que cette primaire est entre vous [Clinton] et moi. »
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