Il n'y a pas de commentaires associés a cet article. Vous pouvez réagir.
325627 novembre 2013 – Nous entrons dans la phase critique de la fabrication du livre et nous n’avons pas de changement notable à signaler dans la programmation de cette fabrication par rapport à ce que nous annoncions dans notre Carnet de bord-2 du 27 août 2013. Une observation plus subjective ou “personnelle”, pourtant. Elle est justifiée et d’autant plus fondée que cette publication se fait en co-édition, donc dans des conditions où nous ne sommes pas dans le rôle passif habituel d’un livre publié par un éditeur extérieur mais certes impliqués dans cette publication elle-même, également comme co-responsables de cette publication, avec un rôle actif et exigeant de devoir insuffler la volonté de parvenir au terme.
Cette observation rend compte des obstacles logistiques et d’organisation que nous rencontrons, qui constituent une pression constante que nous subissons depuis plusieurs semaines. Il s’agit d’une expérience remarquable, pénalisante également parce qu’elle renvoie aux difficultés d’une telle entreprise dans un climat général peu propice aux initiatives de cette sorte. Malgré l’infrastructure de co-édition, malgré notre expérience dans les domaines généraux de l’édition indépendante de publications, nous constatons le poids d’un travail qui se heurte aux structures-Système organisées d’une façon “naturelle”, c’est-à-dire automatique dans son cas, pour étouffer les initiatives indépendantes. Nous observons que ces structures sont de plus en plus resserrées pour cette action d’interdiction du travail indépendant, signe effectivement que le Système ne cesse de durcir ses défenses, là aussi d’une façon automatique, devant l’offensive antiSystème générale qu’il perçoit justement.
Il va de soi que ces remarques, suscitées ici par le projet spécifique de l’édition de La Grâce de l’Histoire, concernent tous les domaines de l’action au sein du système de la communication. Nous sommes entrés dans une zone d’affrontement d’influences, d’affrontement de pressions, où l’intensité de ce qui est nécessairement une bataille atteint des niveaux très élevés. Il ne nous paraît faire aucun doute qu’il s’agit de l’affrontement direct entre le Système et l’antiSystème, – sorte d’Armageddon de la communication, le domaine par où s’exprime aujourd’hui la puissance. Nous en portons tous le fardeau et en subissons les pénalités au niveau psychologique, en plus des conditions matérielles courantes qui en sont affectées à mesure.
Hors de ce contexte général qui serait plutôt un constat “météorologique” du “climat” entourant notre travail et qui semble suivre symboliquement les dérangements catastrophiques de la crise climatique, nous allons au principal de ce Carnet de bord qui est la présentation du détail de la nouvelle structuration du travail, – ou “architecture définitive de l’œuvre”, comme nous la désignons également. L’on sait déjà, en effet, que La Grâce, qui était prévue comme un seul volume dans les temps immémoriaux des débuts du projet, est désormais prévue en trois tomes.
Dans un Avertissement rajouté après la Préface, sous le titre Les Cercles du monde, nous présentons cette nouvelle “architecture... de l’œuvre”, avec les explications qui nous paraissent nécessaires sur le contenu des trois tomes envisagés, et les titres qui les caractérisent : Troisième Cercle, Deuxième Cercle, Premier cercle, dans cet ordre décroissant, correspondant à l’ordre croissant des tomes (Tome I, tome II, tome III). Pour cette édition du Carnet de bord, nous nous contenterons de reprendre in extenso la partie du texte de l’introduction présentant ces structuration en trois tomes et en “trois Cercles”.
« Nous parlons de l’architecture définitive de l’œuvre, qui s’est finalement constituée en trois parties distinctes, considérées comme trois Cercles, se rapprochant de plus en plus du centre, et donc dans cet ordre inverse de la numérotation des tomes, – Troisième Cercle (premier tome), Deuxième Cercle (deuxième tome), Premier Cercle (troisième tome). Nous allons rapidement donner une définition de ces trois parties, pour au moins offrir une approche succincte de la cohérence générale du récit.
» Le Troisième Cercle, qui est le présent ouvrage, offre une première approche de la période historique considérée comme essentielle du point de vue événementiel. Il s’agit de notre vision de l’histoire de notre civilisation, dans le Moment où se noue le drame dont notre époque présente (le début du XXIème siècle) est la représentation finale. C’est un premier cercle historique, qui se limite à la période entre la fin du XVIIIème siècle et l’époque présente, et qui représente selon nous une “seconde civilisation occidentale”, ou encore, comme nous nommerons plus tard cette période, la “contre-civilisation” succédant à la civilisation occidentale. Il doit apparaître dans ce récit, dans la façon dont il est développé, que l’approche historique, qui a évidemment sa place et qui a été fortement étoffée, est tout de même insuffisante si l’on s’en tient à elle. Elle nous dit beaucoup de choses mais nous suggère également et avec une force pas loin d’être impérative que, pour en savoir plus, il importe de passer de la dimension historique à la dimension métahistorique.
» Le Deuxième Cercle, qui forme le deuxième tome de l’ouvrage, répond à cette exigence du changement de dimension. Le récit s’élargit mais surtout, il se hausse. Il s’élargit à un espace historique beaucoup plus étendu puisqu’il nous emmène jusqu’à la Renaissance d’une façon générale ; même, par le biais d’une partie du récit qui l’exige (la deuxième), jusqu’à la fin de l’empire romain en offrant une remontée exceptionnelle dans le temps historique pour décrire le destin du Christianisme des origines jusqu’à nos jours ; enfin, par le biais d’une autre partie (la sixième), qui étudie directement le domaine de la forme de la civilisation qui a précédé la civilisation chrétienne et occidentale, et notamment pour la question essentielle du refus des Anciens de prendre la voie du développement des technologies pour le développement économique. Pour le reste, nous recoupons une partie de ce qui était examiné dans le Troisième Cercle, en revenant sur la fin de ce deuxième tome, à partir d’un autre point de vue, sur des époques qui y étaient déjà parcourues. Il est manifeste que, dans ce Deuxième Cercle, nous passons de la dimension historique qui transforme dans notre propos l’architecture habituelle en la restructurant, à la dimension métahistorique, c’est-à-dire avec la métaphysique comme principal constituant de l’histoire (et l’Histoire alors considérée étant ornée d’une majuscule dans notre arsenal sémantique). On comprend par conséquent que le recoupement signalé plus haut, pour les époques déjà considérées, ne signifie en rien, ni une redite, ni une variation sur un même thème, mais une approche complètement différente.
» Le Premier Cercle, qui forme le troisième tome de l’ouvrage, est bien entendu le plus ambitieux puisqu’il va au cœur. Il entend proposer une appréciation métaphysique générale, hors des contraintes référentielles de notre histoire ou métahistoire, mais en se servant de ces références pour éclairer le propos et le substantiver. L’idée générale est effectivement que notre civilisation “occidentale et chrétienne”, par sa rupture originale en deux périodes (civilisation avec une décadence métahistorique, accélérée et transmutée par une rupture, avec sa transformation en contre-civilisation), présente un modèle exceptionnel et peut-être unique pour le cycle envisagé, permettant d’abord, mais surtout nécessitant impérativement un appel à la métaphysique pour tenter d’approcher une compréhension satisfaisante. En choisissant cette voie intellectuelle, il apparaît évident qu’on ne peut éviter les grandes questions de la métaphysique ; c’est autour d’elles, avec elles et au cœur d’elles-mêmes que se régleront les comptes finaux de ce récit.
» Voilà la structure et l’ossature de La Grâce de l’Histoire, telle qu’elle nous est proposée aujourd’hui, et telle que nous l’envisageons par conséquent. Nous ne dissimulons pas que certains changements sont encore possibles alors que cette introduction ouvre le premier tome et le Troisième Cercle mais il semble que nous puissions affirmer qu’aucun de ces changements ne sera fondamental. »