La grande offensive d’Israël : pompe et circonstances

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Israël est embarqué dans une grande offensive terrestre après de très nombreux changements de cap depuis le 12 juillet : une offensive aérienne générale qui devait suffire à liquider le Hezbollah et aboutit à l’affaire de Cana ; diverses incursions terrestres présentées comme très limitées, souvent à partir d’un très mauvais renseignement et réalisées dans des conditions souvent délicates ; l’assurance plusieurs fois répétée qu’il n’était pas question de cette “grande offensive” qui semble désormais en cours, ce qui a retardé la mobilisation des réserves de deux semaines. La planification de Tsahal est pour le moins hésitante.

Quel est le but de l’offensive terrestre ? Selon Reuters, dans une analyse le 1er août : « The goal, military experts say, is not only to destroy as much of Hizbollah as possible, driving them north and preventing them from firing rockets into Israel, but also to create a sense of public success that has been sorely lacking so far. »

Cela est justement dit. Le principal objectif d’Israël, aujourd’hui, c’est bien « to create a sense of public success that has been sorely lacking so far » ; donner l’impression du succès, voilà qui importe le plus. La dimension de relations publiques de la guerre a désormais la première place.

Reste tout de même les opérations. La même analyse nous rapporte l’appréciation assez sarcastique d’une experte britannique :

«  “It's beginning to look like a Catch-22 for Israel,” said Rosemary Hollis, a Middle East expert at Chatham House, a British think-tank.

» “They haven't been able to clear Hizbollah out of their foxholes on the border area with fire power alone, so now they are going in on the ground with hand-to-hand combat which will suit guerrilla fighters,” she said.

» “Whatever happens Hizbollah will claim victory.'' »


Publié le 2 août 2006 à 11H42