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661515 juillet 2023 (15H45) – Je ne vais pas trop m’étendre, – “contrairement à son habitude”, observerait sarcastiquement ‘PhG-Bis’. Il est vrai que la nouvelle est courte, sauf si l’on veut entrer dans les détails techniques & juridiques, – ce qui n’est pas plus mon cas. Tout cela pour dire courtement & courtoisement combien la nouvelle est d’importance, à un point où l’on peut en faire un événement d’importance symbolique considérable, pour tout dire métahistorique.
Voici donc : il s’agit du projet de loi adopté par la Douma russe, constituant une mise en place de restrictions telles qu’on peut parler d’“interdiction”, – dans tous les cas, symboliquement et idéologiquement, sans nul doute ! “Interdiction” donc, de la pratique que je qualifierais de sociétale, sinon de progressiste, sinon d’idéologique de l’“idéologie transgenre”, du changement de sexe. (Ils nomment cela, ces gens au langage fourbe de bureaucrates sataniques et d’idéologues pervers : « chirurgie de l’affirmation de genre. »)
Brave homme-chroniqueur, je donne quelques paragraphes de l’article de RT.com, qui détaillent tout de même les aspects sociaux et sociétaux qui font de la chose un acte législatif d’une réelle importance en même temps qu’ils soulignent la connivence évidente entre cette idéologie de la difformation de l’Être et le capitalisme devenu fou en projetant avec une force inouïe l’idéologie du profit dans la pratique médicale et chirurgicale, sous l’inspiration de son tyran satanique :
« La Douma d'État russe, la chambre basse du parlement, a adopté un projet de loi qui imposerait des limites strictes à la capacité des personnes à changer légalement de sexe ou à subir une opération de réassignation.
» Voici les raisons pour lesquelles les députés déclarent avoir parrainé ce projet de loi et comment le nouveau système fonctionnera.
» L'idéologie occidentale
» Le projet de loi s'inscrit dans le cadre de l'opposition du gouvernement russe à ce que de hauts fonctionnaires ont qualifié d'"idéologie transgenre" en Occident. Le président de la Douma d'État, Vyacheslav Volodine, a cité l'augmentation du nombre d'opérations chirurgicales d'affirmation du genre aux États-Unis pour justifier les restrictions imposées en Russie, affirmant que le nombre de procédures a été multiplié par 50 en dix ans.
» Les auteurs du projet de loi ont déclaré que l'année dernière, moins de 1 000 personnes ont demandé à changer légalement de sexe en Russie, où la chirurgie d'affirmation du genre est obligatoire. Mais le chiffre annuel est en augmentation, soulignent-ils, accusant une “industrie du changement de sexe” qui, selon eux, cible les jeunes.
» Faute professionnelle médicale
» Les députés ont également accusé “des médecins, des psychologues et un réseau développé d'organisations et d'activistes LGBT” de pousser les jeunes Russes à chercher des traitements de “changement de sexe”.
» Ils affirment qu'il est possible de trouver un établissement médical privé qui certifierait le besoin médical d'un patient pour une transition sans examen approprié. Ce service ne coûterait que 330 dollars, selon les auteurs du projet de loi.
» Leur réponse consiste à n'autoriser que certaines cliniques de niveau fédéral à décider si un patient doit subir un traitement de modification du sexe. Un conseil médical devra prendre cette décision dans les cas “d'anomalies congénitales, d'affections génétiques et endocriniennes, liées à une formation anormale des organes sexuels chez l'enfant".
» Statut juridique
» Le projet de loi modifie le droit civil russe à plusieurs égards. Il n'autorise que les cliniques agréées à délivrer des certificats permettant à une personne de changer de sexe légal dans le registre national.
» La décision d'une personne de changer de sexe entraînerait automatiquement l'annulation de son mariage, le cas échéant. La Russie ne reconnaît comme mariage que l'union d'un homme et d'une femme.
» Ces personnes se verront également interdire d'adopter des enfants ou d'être les tuteurs légaux de mineurs. »
Ne cherchez pas de signification politique, idéologique, sociétale dans ma présentation de la chose comme un événement symbolique et métahistorique d’une très grande importance. Ce n’est pas le propos, sinon qu’il est logique que ce soit la Russie qui prenne une telle décision civilisationnelle, et que cette décision soit présentée dans le cadre d’une assemblée élue du peuple, sans même mentionner la nationalité (qu’il s’agisse de la démocratie ou non m’indiffère complètement, lorsqu’on voit ce que nos gredins en ont fait). Il s’agit d’une mesure de guerre civilisationnelle qui marque, de ce fait, un tournant symbolique.
Je suis tenté de la rapprocher, pour en faire son double antithétique et sa riposte, de la séance de l’Assemblée Nationale française où l’on entendit Simone Veil présenter son projet d’“interruption volontaire de grossesse”, et où on le vota. Là aussi, la chose est considérée symboliquement et métahistoriquement, sans référence politique, ni idéologique, ni sociétale sans condamnation ou sanctification de personnes et de nations. Ce vote de l’Assemblée Nationale dans les années 1970 ouvrit une guerre civilisationnelle au niveau de la psychologie et de la communication ; le vote de la Douma est une mesure de riposte aussi importante. L’ensemble signifie qu’on ne peut plus se tromper, ni de guerre, ni d’ennemi, – quels que soient les choix qu’on fasse. L’essentiel est bien dans l’identification des uns et des autres.
J’insiste encore, plus fortement si c’est possible : il faut faire l’effort, pour bien se comprendre, de se dégager de toute contingence terrestre, historique, philosophique, religieuse, avec les enjeux dont nous débattons chaque jour. Il s’agit d’événements symboliques et métahistoriques qui ne donnent à nulle personne, à nulle entité, le droit à la vertu et le vice de la proximité du mal selon Plotin, – de ces événements qui indiquent simplement les grandes voies de la métaphysique de l’histoire cosmique.
« Car on pourrait dès lors arriver à une notion du mal comme ce qui est non-mesure par rapport à la mesure, sans limite par rapport à la limite, absence de forme par rapport à ce qui produit la forme et déficience permanente par rapport à ce qui est suffisant en soi, toujours indéterminé, stable en aucun façon, affecté de toutes manières, insatiable, indigence totale. Et ces choses ne sont pas des accidents qui lui adviennent, mais elles constituent son essence en quelque sorte, et quelle que soit la partie de lui que tu pourrais voir, il est toutes ces choses. Mais les autres, ceux qui participeraient de lui et s’y assimileraient, deviennent mauvais, n’étant pas mauvais en soi. »
Il s’agit de comprendre que nous sommes à une rupture de l’histoire du monde, un peu à la façon dont Guénon en a fait la métaphysique. Il s’agit d’avoir cette conscience-là, ce savoir qui nous confirme d’être dans cette époque de Grande Exception, qui gomme la politique et l’histoire pour s’inscrire directement dans la métaphysique.