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16935 juin 2018 – Il y a de cela quatre ans, le G8 décidait, dans un élan à la fois héroïque et symbolique, de se défaire de la Russie et de devenir officieusement G7. Comme à l’habitude, les USA (ceux d’Obama) avaient conduit avec discrétion la manœuvre, face à des alliés qui étaient des obligés et des amis obligeamment alignés. Il y a de cela trois jours, sortant de la réunion des ministres des finances du G8-1 préparant le sommet des chefs d’État et de gouvernement, le ministre français des finances Bruno Lemaire eut donc un mot destiné à être fameux : « une rencontre tendue et difficile[...] un G6+1avec des États-Unis seuls contre tous, qui font courir le risque de déstabilisation économique à la planète. » Pendant ce temps, la très belle Sarha Wagenknecht, co-ditigeante du parti allemand Die Linke (La Gauche) expliquait à la radio Deutschlandfunk : « Nous avons expulsé la Russie du G8. Le problème est que les États-Unis y mènent leur propre politique, ce qui n'est pas souhaitable pour les six autres États. Peut-être que le retour de la Russie au G8 serait un contrepoids nécessaire pour mener une contre-politique ... Nous avons besoin de la Russie pour résoudre les problèmes... » (G8-1 devenant G7-1 et redevenant G6 +1–1, avec l’antiaméricanisme remplaçant l’antirussisme ?)
Tout cela n’est rien comparé aux propos du non moins séduisant Justin Trudeau qui nous avait habitués à une dialectique tout-sucre tout-miel tout-doux sur son sujet de prédilection (les LGTBQ, la mixité, la multiethnicité, l’immigration, le triomphe sociétal). La fureur canadienne devant les mesures du président Trump des taxes douanières sur l’acier (25%) et l’aluminium (10%), qui constitue la cause de cette levée de boucliers, cette fureur est historique par rapport à l’alignement sans failles du Canada sur les USA depuis des décennies. (Depuis le tout-début des années 1930 peut-être, où le Pentagone [qui n’en était pas encore un, le fameux bâtiment n’ayant pas encore été construit] faisait des plans de guerre pour l’invasion du Canada par les USA.) Justin, dit un tweet de circonstance, n’est plus Mr. Nice Guy, plus du tout...
« Lors d’une interview avec NBC, le premier ministre canadien, Justin Trudeau, a exprimé sa surprise devant le fait que les États-Unis traitent l'acier et l'aluminium canadiens comme “une menace pour leur sécurité nationale”. Trudeau a rappelé que les soldats américains et canadiens se sont battus ensemble pendant la Seconde Guerre mondiale et en Afghanistan, ajoutant que considérer les produits canadiens comme une menace malgré leur histoire commune est une insulte. “L'idée que nous [le Canada] représentions une menace pour la sécurité nationale des États-Unis est franchement insultante et inacceptable”. »
Il semble que tout cela n’est encore qu’un avant-goût et que la machine de guerre commerciale US continue à identifier des cibles nouvelles. Les grosses et plantureuses voitures allemandes sont sur la liste. La guerre conduite par Trump soulève donc de très nombreux commentaires et suscite chez les alliés des USA un agacement considérable, chez certains de la colère, et d’une façon générale le constat de l’impossibilité de ne pas riposter même au risque d’envenimer d’une façon extrêmement dommageable les relations transatlantiques. Tout cela conduit à la question de savoir ce que cherche Trump, quelle est sa stratégie, – comme Jeffrey Sachs par exemple, qui fait appel à la pathologie de la psychologie et au nihilisme :
« L'économiste américain reconnu internationalement Jeffrey Sachs – candidat présélectionné à la présidence de la Banque mondiale en 2012 – a fustigé le président américain Donald Trump, accusant le leader américain de plus en plus isolé de déclarer une “guerre commerciale de psychopathe”. En condamnant vendredi la politique économique de la Maison-Blanche vis-à-vis de l’étranger, – y compris la probabilité d'une guerre commerciale avec des alliés à long terme en Amérique du Nord et en Europe – Sachs a noté que “les actions commerciales de Trump sont manifestement illégales. Elles sont faussement justifiées comme un acte de sécurité nationale, et c'est une pure absurdité”...
» Sachs, directeur du Centre pour le développement durable de l'Université de Columbia, observe que les dirigeants et les experts économiques du monde entier cherchent sans succès à identifier une stratégie derrière les annonces politiques souvent enfantines de Trump. “Par instinct, nous nous efforçons de donner un sens à l'absurdité de Trump, en supposant implicitement une stratégie cachée”, a fait remarquer Sachs, pour conclure : “Il n'y en a pas.”»
La “stratégie” de Trump est en effet l’objet de diverses interrogations car il bouscule sans la moindre vergogne, – et notre hypothèse qui va de soi est qu’il ignore l’existence du mot “vergogne”, – toutes les règles de l’économie dominante, qui est celle du bloc-BAO bien entendu, établie par la toute-puissance des USA sous le doux nom de “globalisation”. (Antienne : et non “mondialisation”.) L’intérêt du commentaire Sachs est bien entendu dans ce que nous avons signalé, —savoir que, pour examiner le cas-Trump, il s’intéresse, non pas à l’économie, ni à la géostratégie, ni à la géopolitique mais à la psychologie (“psychopathe”, “absurdité de Trump”, etc.).
Cela nous ramène à un analyse récente où nous présentions et commentions longuement un texte de James Petras. Bien entendu, nous faisions appel à la psychologie pour examiner une fois de plus le cas-Trump dont nous pensons effectivement que la psychologie prend le pas sur toutes les considérations logiques et normatives (notamment par rapport à la globalisation qui, répétons-le, est une création de l’américanisme.) Nous écrivions à propos de Trump, non pas en l’affublant d’une “psychopathie” qui est pour nous un terme trop vague, mais d’une hypomanie-narcissique. Cela ne signifie nullement qu’il soit un “dément“ ou un “imbécile”, qui sont des catégories caricaturales de la psychologie sans signification précises et relevant plutôt de l’invective du tout-venant.
(Dans ces sortes d’analyse, nous parlons toujours sans le moindre intérêt pour le champ médical où l’on inscrit en général ces affections. Dans le cas qui nous occupe, nous parlons d’une variante extrême de ce qui est un débordement du comportement “normal”, selon l’idée que la tendance maniaco-dépressive, ou pour faire moins dramatique, à penchant caractériel cyclothymique, est en quelque sorte la définition même de l’humeur engendrée par la psychologie, y compris pour les non-sapiens. Ce sont les débordements et les extrêmes qui sont pathologiques, qui sont d’ailleurs exacerbés par les conditions de la vie que nous impose la modernité, créatrice de la névrose, ou du “mal américain” comme la nommait le docteur Beard qui identifia la névrose en 1879, – laquelle peut aisément être comprise comme un cas d’hypomanie, narcissique pour “tenir” ou versant dans la dépression pour les psychologies les plus vulnérables mais aussi les plus sensibles à la raison et à la vérité-de-situation. Comme Beard le laissait entendre, cette pathologie du “mal américain” est directement produite par le rythme et l’intensité de la “vie américaine”, – ou américanisme, ou postmodernité pour nous, – et peut être considérée comme une pathologie individuelle et collective à la fois. L’histoire de la direction de l’américanisme est au reste pleine de ces individualités succombant à cette pathologie individuelle-collective, comme notamment dans l’histoire récente les secrétaires à la défense Forrestal [dépression et suicide] et McNamara [dépression profonde].)
Nous écrivions ce 17 mai 2018 : « Trump est-il un maniaco-dépressif narcissique (c’est-à-dire, pour faire court selon nous et sans souci des hypothèses médicales, un hypomaniaque refusant la phase dépressive) ? [Jatras] l’évoque, et puis il passe avec une habile transition qui fait le lien entre la pathologie et la stratégie, à l’analyse de la “stratégie” de Trump. Pour nous, cette rapide évolution des sujets à partir d’un constat qui semblerait relever du potin, mais qui n’en relève nullement, pour en venir au sujet principal de l’analyse est une forme d’acquiescement sans le dire. Dans tous les cas nous le prenons ainsi : Trump est un maniaco-dépressif transformant cette pathologie en hypomanie narcissique pour s’éviter à lui-même le retour à la réalité qu’est la dépression suivant l’épisode maniaque. Et ainsi comprend-on pourquoi “ses pathologies” prennent une direction politique spécifique, qui est celle de l'américanisme et de la modernité, eux-mêmes affectés des mêmes pathologies.
» Cette affection n’a rien pour faire crier à l’accident catastrophique comme geignent nos excellences européanistes : Trump présente tous les symptômes de l’américanisme, mais poussé à l’excès et à l’extrême, sans le moindre frein. Avec lui, le roi (l’américanisme) est nu ; pour cette raison, nous tenons sans le moindre doute que sa “stratégie”, ce que décrit Petras, est le projet américaniste conduit à son extrême, c’est-à-dire (bis) tout ce qu’on veut sauf un accident. Le projet américaniste est effectivement la destruction du monde, comme nous l’avait annoncé en son temps (1997) notre “Barbare jubilant” d’alors, le colonel Ralph Peters... »
Dans deux textes précédents, nous faisions le constat de la proximité jusqu’à l’identité de la “politique de la sanction” et du “protectionnisme offensif” qui se développent parallèlement aux USA, faisant ainsi le lien entre la politique de contrainte et d’interventionnisme des sanctions d’une part, des mesures tarifaires protectionnistes que l’administration Trump commence à mettre en place, pour l’instant pour l’acier (23%) et l’aluminium (10%), de l’autre. Il est absolument impératif, selon notre point de vue, d’intégrer “la politique de la sanction” et les mesures protectionnistes pures (acier et aluminium pour l’instant) qui évoluent naturellement l’une et l’autre pour constituer un ensemble transmuté, qui devrait porter le surnom oxymorique du “protectionnisme globalisé”, – ou mieux encore, si l’on veut y introduire l’élément politique et dirions-nous eschatologique, l’“isolationnisme globalisé” des USA...
• Le 26 mai 2018, évoquant le discours de Poutine au Forum de Saint-Petersbourg, le 23 mai, nous observions l’étonnante position du président russe défendant le libre-échange et la libre-concurrence et revenions sur la “politique de la sanction” en la liant au phénomène de “protectionnisme offensif” qui se développe aux USA. Nous nommions cela « Le protectionnisme totalitaire de la globalisation US », en revenant au discours qui devrait rester fameux par “son universalisme maléfique” du secrétaire d’État Mike Pompeo à propos des sanctions contre l’Iran :
« C’est alors qu’il faut revenir au discours de Pompeo qui représente l’archétype de la politique totalitaire des USA, renforcée de l’onction divine qui est partie prenante de la transmutation totalitaire de la “globalisation”. Tout ce discours s’appuie sur “la politique de la sanction” (ici appliquée à l’Iran mais valable pour tout un chacun), et toutes les mesures annoncées et exigées découlent directement de cette politique. Ce qui fait alors l’exceptionnalité du discours de Pompeo, c’est son “universalité” maléfique, c’est qu’il concerne le monde entier, c’est qu’il est parfaitement le discours de la “globalisation” venu de la part d’une puissance qui développe une “politique protectionniste” d’une puissance absolument incomparable, qui est un “protectionnisme” offensif qui enferme les autres dans une prison de réglementations, de sanctions et de menaces US. »
• Le 30 mai 2018, nous détaillions, à l’aide d’une interview d’un investisseur indépendant US, la façon dont les sanctions emprisonnent les USAdans une politique dont l’effet économique est de s’interdire à soi-même la pratique du libre-échange et de la libre-concurrence. C’est-à-dire que la formidable offensive décrite ci-dessus, – « Le protectionnisme totalitaire de la globalisation US », – est également une prison verrouillée et à double tour pour les USA, à cause de l’hyper-juridisme des sanctions : le “protectionnisme totalitaire” est également l’“emprisonnement totalitaire de la globalisation”. Les sanctions et le protectionnisme US ne fouettent pas seulement le reste du monde, ils fouettent d’abord, et jusqu’au sang, les USA eux-mêmes...
• On peut ajouter le cas extrêmement pratique et très démonstratif parce qu’il est clairement identifié et qu’il intègre tous les éléments caractérisant la politique-Système de l’américanisme (sanctions, “guerre commerciale”, vente d’armement, agression antirussiste, corruption des auxiliaires) : la quasi-injonction d’interdiction absolue d’acheter les S-400 russes faite à divers pays (Turquie, Inde), et qui devrait être très rapidement généralisée à tous les pays acheteurs potentiels du S-400. Cette attitude devrait se généraliser et concerner tous les armements russes et tous les pays, alliés, auxiliaires, adversaires déjà “sanctionnés”, etc. L’argument “juridique” s’appuie sur le fait que la Russie est un pays “sanctionné” pour ses diverses incartades et polissonneries, mais bientôt il n’en sera même plus question et nous verserons dans l’allant de soi : il suffit que les USA ordonnent pour que l’ordre soit justifié, juridiquement, politiquement, économiquement, spirituellement, et finalement, du point de vue de l’onction divine qui va avec et qui fait partie du package ordeal imposé à tout pays désigné comme partenaire et obligé des USA.
Il est complètement évident que se mêlent, dans ce tableau, les arguments plus ou moins douteux des matières économico-commerciales, politiques et géopolitiques, etc., et les arguments psychologiques où les manifestations pathologiques considérables de l’américanisme ont toute leur place... (Celui de “l’onction divine” évoqué dans le cas du S-400 n’est pas le moindre ; il doit être considéré du point de vue de la pathologie de la psychologie aussi bien que du point de vue de la théologie ; il doit être même considéré comme purement et simplement décisif et il serait bon que nous le considérions avec sérieux sinon respect...)
C’est complètement cette convergence de domaines si spécifiques et différents qui constitue la marque de l’activisme américanisme actuel qu’on ne peut en aucun cas réduire au cadre éventuel d’une “guerre commerciale”. Mais l’écho actuel est considérable à cause de la place qui est faite au commerce, à notre vision économiste du monde, au débat sans cesse en développement autour du libre-échange, et par conséquent émerge l’idée d’une “guerre commerciale” possible. Des analogies sont envisagées, comme celle que développe le professeur québécois Rodriguez Tremblay dans Mondialisation.ca le 4 juin 2018 où l’actuelle “politique commerciale” de Trump est comparée à celle de Herbert Hoover qui précipita les USA du krach de Wall Street d’octobre 1929 à la Grande Dépression commençant en 1931-1932 (« Isolationnisme économique et politique protectionniste : Donald Trump est-il un nouveau Herbert Hoover ? »).
Justement, cette analogie est intéressante : les situations économiques respectives (des USA) n’ont aucune similitude, aussi l’analogie du protectionnisme-isolationnisme a peu de sens. Par contre, les psychologies collectives sont assez similaires, que ce soit l’optimisme de Hoover (déclarant en mars 1930 : « La reprise est au coin de la rue ») comme celui de Trump, que ce soit le désarroi et bientôt le désespoir des couches les plus pauvres des populations, et l’optimisme des directions entraînant des mesures radicales pour tenter de contrecarrer le pessimisme ou la situation difficile des populations... Et finalement, le jugement général qu’on portait sur les USA en 1932, au cœur de la Grande Dépression rejoint celui qu’on porte aujourd’hui sur le système de l’américanisme...
« Le professeur américain Albert Guérard nous dit, en 1945 : “Je doute [que] beaucoup d'Européens [aient] pleinement ‘réalisé” l'étendue du désastre, et à quel point le pays était proche de sa ruine absolue, au moment où Roosevelt prit le pouvoir.” En septembre 1933, le Français André Maurois, retour d'un séjour là-bas, rapportait ces remarques dans ses ‘Chantiers américains’ : “Si vous aviez fait le voyage vers la fin de l'hiver (1932-33), vous auriez trouvé un peuple complètement désespéré. Pendant quelques semaines, l'Amérique a cru que la fin d'un système, d'une civilisation, était tout proche.” »
Ainsi, et même si pour des raisons différentes, le climat psychologique fondamental des USA, du système de l’américanisme, aujourd’hui, rejoint celui de la Grande Dépression : la sensation de l’effondrement. Mais aujourd’hui, les USA se trouvent dans une situation infiniment pire que dans les années 1930, avec des charges énormes, des engagements militaires correspondant à une hégémonie active mais en pleine crise, une dette cosmique, engagés dans une globalisation dont ils portent la responsabilité originelle. Les réactions possibles sont alors très différentes : il n’y a pas d’illusionniste génial type-FDR disponible pour lancer des mesures intérieures quasi-socialisantes, mais un président tonitruant qui ne cesse de surenchérir sur les mesures extérieures en jugeant que tous les problèmes des USA sont causés par l’extérieur et en réagissant dans tous les domaines, le commercial et l’économique, mais aussi l’armement, l’agression, l’hégémonie par pression... Ainsi tous les domaines sont-ils concernés et les consignes sacrées de l’hyperlibéralisme foulés aux pieds par une étrange politique générale qui serait celle du protectionnisme et de l’isolationnisme par le désordre extérieur, et semant le désordre extérieur sans rien sauvegarder de la moindre cohérence intérieure.
La question centrale posée en 1932, alors dans des conditions infiniment plus favorables, était : comment sauver le système de l’américanisme de l’effondrement ? FDR, après les erreurs très américanistes de Hoover, y parvint, faisant tenir le pays jusqu’à la guerre qui fut la véritable potion-miracle de l’industrie. Aujourd’hui, cette porte de sortie n’est plus possible, d’autant que l’industrie de guerre tourne à plein rendement au contraire des années 1930. Il n’y a plus l’illusionniste de génie, FDR, il y a Trump qui semble spécialisé dans tweets et les catastrophes ... Dans cette perspective de crise totale que nous sommes en train d’atteindre, que devient le jugement que nous devons nous faire de Trump ? Il ne faut pas craindre de le considérer pour ce qu’il paraît bien être...
Trump est-il un clown, un bouffon, etc., comme certains l’avancent pour discréditer l’analyse ? Car quand l’on avance cette identification, on semble dire implicitement “un imbécile”, un homme “sans intelligence”. On a tort, complètement tort (ou bien il faudrait une séreuse explication sur ce que c’est que “l’intelligence”). Un clown, un bouffon, mais aussi un “fou du roi”, et même un “idiot du village” selon la tradition, ce sont des personnages qu’on ne mesure pas à l’aune de l’intelligence rationnelle, celle qui nous donne des Prix Nobel. (Pesez-le à l’aune, quand on lit les plates et prétentieuses conneries que nous pond dans les colonnes du New York Times le Prix Nobel d’Économie Paul Krugman...) Un clown, un bouffon, un fou du roi, un idiot du village sont caractérisés par une seule variable fondamentale et insaisissable : l’imprévisibilité. Et l’on ajoutera que leur étrange ouverture d’esprit à tous les vents, les ouvrent aussi bien à l’injonction divine (rôle tenu, dans nombre de traditions, par “l’idiot du village”).
Donc, que Trump soit là pour démolir le Système selon les consignes divines, venues de Celui qui commence à se lasser des manigances diaboliques et nihilistes, et entropiques, du Système élaboré par le Diable, qui s’en étonnerait, notamment parmi nos intellectuels postmodernes si sensibles à tous les vents de la tolérance bienpensante ? Voilà qui expliquerait d’une façon très logique et suprarationnelle sa “politique” de pure destruction d’une globalisation qui fut l’instrument d’hégémonie des USA sur le monde depuis 1945... Tout est donc dans l’ordre des choses. : il n'y a plus grand temps à attendre pour que le ciel nous tombe sur la tête.
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