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3483• La bagarre Zelenski- Zalouzhni a cette fois éclaté au grand jour d’articles de médias qui ne peuvent être plus honorables que ceux du ‘Financial Times’ et de ‘The Economist’. • Pour Mercouris relevant le fait que le chef militaire a refusé les ordres de son pseudo-chef politique, Zelenski a perdu la partie. • Il y a d’autres prévisions, mais il y a surtout le désordre à Kiev. • Cela vient juste au moment où l’UE veut un antirussisme plus fort que jamais pour neutraliser le monstre qui vient, – l’immonde Donald Trump ! • Avec un texte de Robert Bridge.
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1er février 2024 (19H00) – Hier, dans son programme quotidien, Alexander Mercouris annonçait comme une si grande nouvelle qu’on peut prendre comme telle, que la “grande” presseSystème, – en l’occurrence, deux des titres les plus prestigieux de l’’Anglosphère’, le ‘Financial Times’ et ‘The Economist’, – annonçaient tous deux une très sérieuse querelle, voire une rupture entre les deux piliers du pouvoir ukrainien en guerre, le président Zelenski et le général Zalouzhni, chef de l’état-major général de l’armée ukrainienne. Le premier avait voulu se débarrasser du second en lui demandant sa démission et en lui offrant des postes “de compensation”, et le second avait refusé tout net.
« Pour la première fois pour une telle occurrence d’un tel affrontement au sein de la direction ukrainienne, les médias occidentaux, – , ‘The Financial Times’, ‘The Economist’, ‘The Daily Telegraph », ‘The Guardian’, même certains médias américains – ont parlé de cette affaire, que Zelenski avait tenté de saquer Zalouzhni, et que le résultat était que le second restait dans ses fonctions...
» Je dois dire que c’est un signe très inquiétant pour Zelenski que les médias occidentaux aient couvert de façon aussi précise et détaillée cette affaire. Jusqu’alors, il n’y avait pas la moindre allusion dans la presse occidentale de dissensions entre Zelenski et Zalouzhni... »
Et Mercouris poursuit un peu plus loin que ce surgissement dans cette querelle majeure de la presseSystème la plus complètement américaniste-occidentaliste dans sa version financière de la City, y compris les Rothschild, marque la fin de la confiance jusqu’alors accordée contre vents et marées à Zelenski. Pour lui, cette “transparence” soudaine accordée aux événements du désordre intérieur de l’équipe kiévienne est une indication certaine que l’américanisme-occidentalisme ne couvre plus les faiblesses et les contestations de Zelenski, et même qu’il les renforce.
Mercouris met en évidence l’importance du fait que la querelle a montré combien Zelenski n’a aucune capacité de se débarrasser de Zalouzhni, qui conserve pour l’instant son poste, et ajoutant qu’ ayant essuyé plusieurs refus de personnalités pressenties, il n’a trouvé personne pour remplacer Zalouzhni et lui sauver la mise, à lui Zelenski...
« ... Dans ce cas, je suis enclin à suggérer qu’il s’agit désormais d’une situation très précaire, et je vais même jusqu’à envisager que si Zelenski n’arrive pas à rapidement résoudre cette crise, de se débarrasser de Zalouzhni et de mettre un autre général à sa place, alors nous nous trouvons dans un cas où Zelenski a perdu le contrôle de cette situation [et notamment de ses militaires]... Et mon opinion est alors qu’il y a une possibilité, une forte possibilité pour que Zelenski perde son poste dans un délai de deux semaines... »
Mercouris explore la situation qui s’ensuivrait et suggère que Zelenski pourrait être remplacé par l’ancien président Porochenko, dont on signale la réapparition publique et l’intérêt qu’il porte aux affaires de gouvernement. Il note que Porochenko est considéré comme un éventuel bon négociateur par l’Occident-compulsif, dans tous les cas pour berner les Russes, et il imagine en se tordant de sourires entendus que, dans les idées des mêmes gens de l’Ouest, les Russes vont se précipiter dans les bras d’un Porochenko nouveau-venu ! On ignore où s’arrêtera exactement l’infinie bêtise de cette civilisation, – on parle de l’américaniste-occidentaliste, – qui n’en finit pas de se dissoudre dans une poussière de bien mauvaise qualité, qui nous épuise finalement à nous forcer à relever ses sottises saugrenues dont elle conserve une impressionnante réserve.
Bien... Pour se détendre, on voit ci-après une autre version (RT.com) de l’incident, plus conventionnelle et moins inclinée à donner des perspectives de résolution de la crise.
« Le commandant en chef ukrainien Valery Zalouzhni a rejeté “l’offre” du président Vladimir Zelenski de démissionner et de devenir chef de la sécurité nationale, ont rapporté mardi le Financial Times et The Economist, citant des sources proches des discussions entre les rivaux politiques potentiels.
» Zelenski aurait déclaré à Zalouzhni qu'il serait démis de ses fonctions actuelles, qu'il accepte ou non un nouveau rôle, selon deux sources anonymes citées par le FT. The Economist a rapporté avoir pu “confirmé” que lors d’une réunion lundi, Zalouzhni s’était vu offrir le poste le plus élevé au Conseil national de sécurité et de défense, mais avait rejeté la proposition. [...]
» Le commandant en chef est considéré comme un rival politique potentiel de Zelenski, compte tenu de sa popularité auprès des électeurs ukrainiens. Un sondage d’opinion de l’Institut international de sociologie de Kiev (KIIS) publié en décembre a révélé que si la confiance du public dans Zelenski était tombée à 62 %, contre 84 % il y a un an, Zalouzhni bénéficie de la confiance de 88 % des personnes interrogées.
» Zelenski et Zalouzhni se sont affrontés sur la possibilité d’un empiètement potentiel de leurs rôles sur les compétences de chacun. Les tensions entre les deux se seraient intensifiées en novembre, lorsque le dirigeant ukrainien s’est mis en colère après que le général ait décrit la situation sur le champ de bataille avec la Russie comme “une impasse”.
» Plus tôt ce mois-ci, Bloomberg avait rapporté que le principal bailleur de fonds de Kiev, les États-Unis, craignait que les “divergences” entre Zelenski et Zalouzhni ne “ralentissent les efforts visant à cristalliser une nouvelle stratégie” après que la contre-offensive ukrainienne de l’année dernière n’ait pas produit les résultats escomptés. »
Quoi qu’il en soit de l’évolution de la situation, il est assuré que cette crise de commandement civilo-militaire de l’Ukraine porte un grave coup psychologique à la position de l’Ukraine dans le conflit. Cette instabilité dans ce qui est présenté dans le politiquement-correct occidental comme un affrontement toujours en cours où l’Ukraine garde toutes ses chances, – alors que de nombreux commentateurs indépendants mettent en évidence l’affaiblissement radical des capacités opérationnelles de guerre de l’Ukraine jusqu’à parler tout simplement de “défaite”, – porte effectivement un très grave coup à cette version rassurante. La situation à Kiev est en train de devenir, – comment dirait-on ? “Politiquement-incorrecte” peut-être ?
La bataille sur le front, avec la poussée offensive incessante ces Russes risque d’être supplantée par une bataille impitoyable pour le pouvoir à Kiev, avec un Zelenski gravement blessé par son incapacité jusqu’ici dissimulée mais désormais visible, à se débarrasser de son principal concurrent, non pas pour le pouvoir, mais plus gravement encore, sur la façon de conduire la guerre.
... Cela, alors que le monde américaniste-occidentaliste est en crise profonde, non pas à cause du départ possible de Zelenski et de l’ombre de la défaite planant sur les forces ukrainiennes, mais à cause de la nécessité de maintenir la guerre en action selon le simulacre d’une Ukraine en pleine forme, – au moins jusqu’en novembre prochain... Pourquoi novembre ? Pour obtenir la victoire tant attendue et déjà fêtée d’une percée décisive vers Moscou ? Mais non, pas du tout, nous n’y sommes pas du tout et vous non plus... Novembre, prochain, c’est-à-dire l’élection présidentielle US, car pour l’Europe la vraie bataille est là, – et au diable Zelenski-Zalouzhni et les Ukrainiens qui crèvent au front ! Ce qui importe, c’est que le diable, le monstre, l’ordure-fasciste de Trump ne revienne pas à la Maison-Blanche, privant l’UE d’une servilité si arrangeante, retrouvant à Washington son pire cauchemar de cette teigne furieuse à la chevelure orange qui n’a jamais caché son mépris et sa fureur anti-UE...
Robert Bridge écrit, dans RT.com ce 1er février, un texte sur l’année électorale et présidentielle aux USA, telle qu’elle va être vécue dans les labyrinthe des bureaucraties bruxelloises, où la bataille ukrainienne et la haine antirusse n’ont aujourd’hui pour seul but que de faire chuter Donald Trump ! Voilà ce qu’on appelle de la belle et bonne, et grande, et lumineuse stratégie. Le nain européen ne cesse de jouer le jeu à sa main, très très-bas, et très très-con (comme dirait Audiard parlant de « ceux qui osent tout »).
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Alors que le soutien à la guerre par procuration de l’OTAN contre la Russie en Ukraine montre des signes d’effondrement, la rhétorique hystérique antirusse s’accélère au point de donner lieu à un compte à rebours vers une guerre totale.
L’année 2024, à peine sortie du berceau, est déjà confrontée à des prédictions imprudentes d’un affrontement imminent entre l’OTAN et la Russie, ce qui ne serait rien de moins que le déclenchement d’une Troisième Guerre mondiale.
L’Europe a entre trois et cinq ans pour se préparer à ce que Moscou devienne une menace militaire sur le flanc oriental de l’OTAN, a déclaré le Premier ministre estonien Kaja Kallas au Times dans une interview. “Nos services de renseignement estiment que cela prendra trois à cinq ans, et cela dépend beaucoup de la manière dont nous gérons notre unité et conservons notre position à l'égard de l'Ukraine”, a déclaré Kallas.
Pour ne pas être en reste, le Conseil allemand des relations extérieures, soulignant les « ambitions impériales » de la Russie, a publié un rapport selon lequel le Kremlin « n’aurait peut-être besoin que de six à dix ans pour reconstituer ses forces armées ».
Quiconque doute de la volonté de la Russie de mettre fin aux hostilités n’a qu’à réfléchir aux pourparlers d’Istanbul de 2022, au cours desquels la délégation de Kiev aurait été sur le point d’accepter la paix quelques semaines seulement après le début du conflit généralisé avec Moscou. Pourtant, ces efforts auraient été sabordés par le Premier ministre britannique de l’époque, Boris Johnson, qui recevait ses ordres de marche de nul autre que l’hégémon de l’autre côté de l’Atlantique, Washington, DC.
Le rôle de Johnson dans le bouleversement des espoirs de paix a été rapporté en mai 2022 par la publication en ligne Ukrainska Pravda. Selon le média, le Premier ministre britannique est arrivé à Kiev avec « deux messages simples » selon lesquels Vladimir Poutine était « un criminel de guerre » avec lequel il ne fallait pas négocier et que même si Kiev était prêt à signer un accord avec Moscou, l'Occident était prêt à le saboter. En d’autres termes, c’est l’Occident qui veut la poursuite de la guerre entre Moscou et Kiev, et non la Russie.
Les pronostics mentionnés ci-dessus ne se produisent pas dans le vide. Comme nous l’avons déjà mentionné, les États-Unis se dirigent tête baissée vers une élection présidentielle capitale, qui déterminera grandement la trajectoire future du conflit en Ukraine. Comme le prouvent les obstacles juridiques incessants qui se dressent sur le chemin de Trump, les démocrates n’ont pas l’intention de renoncer au pouvoir avec un tel butin de guerre en jeu. C’est pourquoi les mois précédant l’élection présidentielle américaine seront remplis de toutes sortes de postures agressives visant directement la Russie, dans le but de convaincre l’opinion publique que l’Europe occidentale est sur le point d’être envahie par les forces russes.
Outre les projections ridicules d’une invasion russe imminente, les États membres de l’OTAN intensifient le facteur de peur en menant leurs plus grands exercices militaires depuis une décennie – juste à la frontière de l’Ukraine avec l’Allemagne et la Pologne.
Baptisés “Steadfast Defender 2024”, les exercices accueilleront quelque 90 000 soldats des 31 États membres, ainsi que de la Suède. Les derniers exercices militaires d’une ampleur comparable à celui à venir ont eu lieu en 1988, au plus fort de la fin de la guerre froide, lorsque 125 000 soldats occidentaux se sont rassemblés pour l’exercice jusqu’alors annuel “Reforger” mené par les États-Unis.
« L'exercice Steadfast Defender 2024 sera le plus grand exercice de l'OTAN depuis des décennies, avec la participation d'environ 90 000 forces des 31 Alliés et de notre bon partenaire la Suède », a déclaré le commandant suprême allié du bloc militaire dirigé par les États-Unis pour l'Europe, Christopher Cavoli, lors d'un point de presse. ajoutant que les exercices simuleraient un « scénario de conflit émergent contre un adversaire proche ».
Il va sans dire que ces jeux de guerre massifs surviennent à un moment très précaire de la confrontation entre la Russie et l’Ukraine, que la première remporte haut la main. Si la situation continue à se détériorer comme elle l’a été pour Kiev, il est alors possible que “Steadfast Defender” soit utilisé comme un stratagème permettant aux forces de l’OTAN d’entrer et d’occuper l’ouest de l’Ukraine. Cette idée a récemment suscité beaucoup d’intérêt parmi les experts militaires.
Outre la possibilité d’actions militaires par procuration contre la Russie, Moscou peut s’attendre à toute une série de “coups d’épingle” de la part des membres de l’OTAN, et notamment de la part des États baltes.
En 2022, par exemple, le parlement letton a adopté une loi selon laquelle tous les ressortissants russes doivent prouver leur maîtrise de la langue lettone avant le 1er septembre 2023, sous peine d’expulsion. La semaine dernière, Riga a confirmé son intention d'expulser 985 Russes pour non-passage ou échec au test de langue. Il va sans dire que cette annonce a fait sourciller Moscou, notamment de la part du dirigeant russe, qui a souligné les parallèles entre ce qui se passe actuellement en Lettonie et ce qui s’est passé dans le Donbass.
« En 2014, il y a eu également un coup d’État et la déclaration des Russes en Ukraine comme nation sans titre. Cela a été suivi par toute une série d’autres décisions qui ont annulé et conduit à ce qui se passe actuellement en Lettonie et dans d’autres républiques baltes, où les Russes sont simplement jetés de l’autre côté de la frontière », a déclaré Poutine.
Le message ici est clair : l’année 2024 ne sera pas une année facile. Le bloc militaire occidental va faire tout ce qui est en son pouvoir – tout comme Barack Obama l’a fait lorsqu’il quittait ses fonctions en 2016, expulsant les Russes de leurs maisons la veille du Nouvel An – pour rendre les relations entre l’Ouest et la Russie aussi mauvaises qu’il est humainement possible. On espère alors qu’ensuite, dans le cas où Trump remporte encore quatre ans à la Maison Blanche, la situation politique sera si confuse que les chances de Trump de contribuer au processus de paix seront considérablement réduites, et les parties intéressées pourront continuer à profiter de leurs avantages. guerre. C’est pourquoi Moscou devra endurer des coups et des flèches tout au long de l’année 2024 et espérer qu’un peu de raison et de bon sens s’installeront dans le paysage géopolitique en cas de victoire de Trump.