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833Des aspects importants du discours de GW Bush le 7 mai, à l’occasion du 60ème anniversaire de la fin de la Deuxième Guerre mondiale, représentent une tentative puissante de la part des républicains américains de régler un compte historique avec Franklin Delano Roosevelt. Dans ce discours, Bush condamne en des termes sans équivoque la politique de Yalta.
AP écrivait hier à propos de ce discours:
« President Bush said Saturday the Soviet domination of central and eastern Europe after World War II will be remembered as “one of the greatest wrongs of history” and acknowledged that the United States played a significant role in the division of the continent.
» Bush said the agreement in 1945 at Yalta among President Franklin D. Roosevelt, Soviet leader Josef Stalin and British Prime Minister Winston Churchill “followed in the unjust tradition of Munich and the Molotov-Ribbontrop pact.” The decisions at Yalta led to the Soviet annexation and occupation of the Baltic countries for nearly half a century.
» “Once again, when powerful governments negotiated, the freedom of small nations was somehow expendable,” the president said, opening a four-nation trip to mark the 60th anniversary of Nazi Germany's defeat. “Yet this attempt to sacrifice freedom for the sake of stability left a continent divided and unstable.” “We will not repeat the mistakes of other generations — appeasing or excusing tyranny, and sacrificing freedom in the vain pursuit of stability.” »
Le discours a été prononcé à Riga, au coeur de ces pays baltes qui représentent le clan le plus extrémiste en Europe, — à la fois anti-russe et pro-américain. Il appuie évidemment la tendance dure de ces pays et accentue le travers qu’il dénonce avec Yalta : une division de l’Europe de l’UE entre pays modérés et responsables, partisans de bonnes relations avec la Russie, et pays extrémistes et irresponsables, partisans d’une politique anti-russe dure.
Du point de vue des références, le discours illustre clairement une approche républicaine et conservatrice plus qu’une approche néo-conservatrice, puisqu’il implique dans sa condamnation de Yalta aussi bien Winston Churchill que FDR (Churchill est le héros incontesté et la référence de l’action des néo-conservateurs).
Mis en ligne le 8 mai 2004 à 12H10