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619L’enchaînement est d’une fascinante évidence. L’article du Times d’aujourd’hui le montre à suffisance. Les attentats mis en exergue et transformés par une campagne d’interprétation virtualiste absolument ahurissante d’indécence (les attentats du 7 juillet équivalents au Blitz allemand de 1940) conduisent à une dramatisation et à une radicalisation.
Le parti islamiste britannique Hizb ut-Tahrir est un parti qui se dit non-violent et qui a condamné les attentats de Londres. Pourtant, Hizb ut-Tahrir est interdit dans plusieurs pays européens. Peu importe la conclusion qu’on en tire, entre experts exacerbés et services qui doivent se justifier de leurs erreurs, la logique est en marche, sur un thème simple, qui nous est offert sans barguigner par la politique anglo-saxonne et l’interprétation qu’en font évidemment les musulmans: « Tony Blair was accused of “lies, lies and damned lies” by Muslim leaders who claimed that he was silencing legitimate political expression while befriending Muslim dictators who oppress their people. »
Un autre rassemblement a eu lieu au Royaume-Uni, organisé par l’honorable (avant qu’on y trouve à redire) Islamic Society of Britain. « In Lincolnshire this weekend a Muslim festival attracted more than 4,000 people to hear speakers and pray. Organised by the Islamic Society of Britain, the annual gathering promises a family day out and peaceful lectures but there are reports of a radical tendency among the youth of the society. » Là aussi, logique en marche avec le constat d’ “une tendance radicale chez les jeunes”.
Lorsqu’on retracera l’histoire de notre sinistre époque, on constatera comment, à partir de rien nous parvînmes à fabriquer notre propre enfer.
Mis en ligne le 1er août 2005 à 08H50