La Nouvelle Orléans, war zone

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Curieux autant qu’étrange… L’opération de sauvetage de La Nouvelle Orléans, entamée avec la lenteur qu’on sait, transforme la ville sinistrée en une zone de guerre où la compassion et l’efficacité restent assez rares. Le Monde, rapportant le 6 septembre les étonnements d’une équipe de la BBC, observe : « Le spectacle est particulièrement incongru dans le quartier français de La Nouvelle-Orléans, reconnaissable à ses élégants balcons en fer forgé. “Ces soldats sont censés faire fuir les pillards, mais le quartier français a été totalement calme depuis notre arrivée ici”, poursuit le journaliste [de la BBC]. “Il y a désormais 60.000 soldats et gardes nationaux déployés à La Nouvelle-Orléans, mais nous n'avons vu jusqu'ici qu'un seul médecin”, affirme-t-il encore. »

Le billet du Monde qui rapporte ces étonnements est titré : « Le tiers-monde en Louisiane ». Effectivement, les forces armées américaines interviennent comme si elles occupaient une terre étrangère, hostile et évidemment une terre du Tiers-monde. Ce n’est pas la moindre des “surprises” d’un pays où le système agit de plus en plus avec une énorme brutalité potentielle, comme s’il s’y trouvait dans un environnement insurrectionnel.

A côté de cela, on y trouve l’habituelle gabegie, la lenteur, les erreurs auxquelles la bureaucratie US nous a désormais accoutumés. Même le Financial Times, pourtant bien disposé à l’égard du pouvoir US, observe que « [the m]ilitary occupation turns New Orleans into war zone » et note que, « despite the enormous influx from across the US of National Guards, reservists, units of the federal army and marines, the coastguard, airmen, firefighters from Los Angeles and even Texas game wardens in boats, the logistics of evacuating the remaining residents from the flooded suburbs, and collecting possibly thousands of bodies, present enormous challenges. They also expose flaws in management structure and communications.

» One small cog in the biggest US relief operation is Jessie Burrell, driver of a truck carrying 51,840 bottles of water. Dispatched from Orange Springs in Florida on Saturday, he could be seen late on Monday in the upper 9th ward parked by the roadside looking at a bridge he could not cross.

» His typed instructions, from the Federal Emergency Management Agency (Fema), were to deliver his cargo to an address in Chalmette, an eastern suburb. But, as many people in New Orleans could have told him, and as Fema should have known, Chalmette is deep underwater. In front of him lay the Inner Harbour Navigation Canal that connects the Mississippi, running along the south of the city with Lake Pontchartrain to the north. Breaches in that canal flooded most of St Bernard parish, which includes Chalmette, to the east. »


Mis en ligne le 7 septembre 2005 à 14H55