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45821 avril 2025 (15H45) – Une grande nouvelle concernant la stratégie de l’OTAN nous est arrivée. Elle est passée un peu inaperçue, – c’est très-dommage, – et nous-même, nous avons mis bien du temps à réagir puisque l’article de ‘Politico’ annonçant la Bonne Nouvelle date du 17 avril. (L’honnêteté m’oblige à préciser que c’est un article de RT.com, – toujours ces mauvaises lectures, – qui m’a alerté ; eux, au moins, n’avaient pas été pris de vitesse puisque leur article date du 18 avril, tout à fait conforme à celui de ‘Politico’.)
Il s’agit d’une révision radicale, un véritable tournant stratégique, dans la posture de l’alliance : l’OTAN n’est plus ‘Woke’ ; ou, selon le langage de RT.com dans son titre :
« NATO to abandon ‘woke’ langage, – Politico ».
Passons au texte, venu directement de ‘Politico’, que je vais donner en deux tranches, en laissant le reste qui nous rappelle les divers efforts et initiatives déployés par l’administration Trump.
« Le personnel de l'OTAN édulcore le langage concernant le climat, le genre et la diversité par précaution afin d'éviter des représailles de la part de l'administration Trump, selon trois sources proches du dossier.
» Les expressions relatives au climat, aux femmes et à la sécurité ont été reformulées dans la nouvelle législation de l'OTAN élaborée par ses comités et groupes de travail, dans un langage jugé plus acceptable par les États-Unis, alors que l'alliance fait face à un avenir incertain pendant le second mandat de Donald Trump à la Maison Blanche.
» La nouvelle administration s'est engagée dans une lutte acharnée contre les efforts en matière de diversité, d'équité et d'inclusion (DEI), tentant de bloquer le financement des universités et de supprimer les programmes fédéraux qui intègrent ces mesures. Elle procède également à une purge au Pentagone afin d'éradiquer toute trace de ces programmes. »
Il s’agit d’un exposé clair et net sur les circonstances et les modalités de la nouvelle stratégie de l’OTAN. On notera combien ce premier exposé nous fait comprendre qu’une part non négligeable de la bureaucratie otanienne est effectivement au travail pour imposer les révisions qui s’imposent de toute urgence, – on appelle cela “une purge”, et elle nous paraît radicale, urgente et absolument nécessaire, comme une stratégie existentielle.
Maintenant quelques explications et avis obtenus par la publication (le site ‘Politico’) qui constitue un des premiers relais privilégiés de l’activité gouvernementale des Etats-Unis, quelle que soit l’administration. On y trouve notamment des avis stratégiques et des exemples opérationnels de l’application de cette stratégie. Tout cela alimente la perception qui nous est offerte d’une affaire de la plus haute importance.
« “Tout le monde voit dans les émissions d’informations la position de l'administration Trump ; il ne faut pas faire quoi que ce soit qui puisse revenir à nous tirer une balle dans le pied”, a déclaré un responsable.
» Les “technologies vertes” auraient été remplacées par des “technologies innovantes”, tandis que le “climat” a été qualifié d’“environnement opérationnel”, a déclaré un autre responsable de l'OTAN. Les responsables ont bénéficié de l'anonymat pour discuter de sujets sensibles.
» Parallèlement, les responsables évitent toute expression concernant le “genre” ou les “femmes, la paix et la sécurité”, soucieux de faire adopter leurs projets par les 32 pays membres, y compris les États-Unis.
» L'OTAN dispose de conseillers climat qui conseillent principalement le personnel militaire sur les défis environnementaux en temps de guerre, comme les températures extrêmes susceptibles d'affecter les capacités du personnel ou les équipements.
» “Tout le monde sait que la pire chose à faire est de présenter cela comme une question sociétale”, a déclaré l'un des responsables. “Ce n'est pas un programme ‘woke’, cela fait partie d'un programme militaire, et de plus en plus de personnes tendent l'oreille pour s'assurer que le sujet soit abordé en termes militaires”.
» L'OTAN dispose de conseillers climat qui conseillent principalement le personnel militaire sur les défis environnementaux en temps de guerre, comme les températures extrêmes susceptibles d'affecter les capacités du personnel ou les équipements. Jusqu'à présent, ils n'ont pas été touchés... »
Voilà, tout est dit, et la nouvelle stratégie de l’OTAN en train d’être mise en place. Je sais bien qu’il y a matière à ironiser sans fin à ce spectacle-là de “la plus grande alliance que le monde ait connue”, dont la mission fut de tous temps, – comme si l’OTAN existait avant que d’exister, – de préserver “le monde libre” où nous nous ébattons avec tant de satisfaction comme pris dans un enchantement sans fin. Au moins, pour une telle tâche surhumaine qui nous fait frissonner de reconnaissance puisque nous sommes si complètement préservés, le commun des mortels qui croit si fort au sérieux des choses et de ceux qui les produisent, attendrait avec confiance des mesures et des stratégies qui “font sérieux”.
“Et alors, répond avec un certain agacement l’un des trois anonymes de ‘Politico’, ce n’est pas sérieux, le renouvellement radical du langage ?”. (D’autant, pourrait-il ajouter, que le langage fut, une première fois avec l’irruption de Biden-Woke en 2020-2021, radicalement renouvelé.) En soi, la question n’est pas mauvaise même si le trait général de cette nouvelle stratégie est d’un “renouvellement radical” à mourir de rire, – comme si l’alliance, quelque part, entre chars offensifs et offensives kiéviennes et victorieuses, souffrait d’incontinence.
Alors, écoutons-nous bien et entendons-nous. Ce n’est pas moi qui moquerais le truc-Woke, on l’a assez lu dans ces colonnes. Il faut être conscient de l’importance de ce phénomène de déconstructuration., mais en le plaçant dans son véritable contexte qui est celui de l’effondrement de la modernité. Pour autant, le rapprochement réalisé en une grande stratégie de “la plus grande alliance de l’Histoire”, d’ailleurs au plus vertueux des propos, – comment continuer à lécher le séant d’une Amérique qui nous file entre les doigts comme une anguille nucléaire, – ce rapprochement-là est en soi d’une importance-bouffe et d’un ridicule-bouffon... Cachez-vous pour ne pas risquer d’être accusé par la maréchaussée-Système d’une “moquerie de haine” (cinq ans dont trois ans ferme) et éclatez d’un rire bien mérité. Si vous êtes prudent néanmoins, vous pouvez pleurer de rire, tout le monde sera satisfait.
... Tant il est vrai que cette époque du tremblement du monde est une époque de tragédie-bouffe où la tragédie ne cesse d’enfler, et le bouffe de même et à mesure... Pleurer de rire ? Plutôt exploser de rire, pour faire table rase et terra incognita.