La polémique du programme KC-45: “toutes les options sont sur la table”

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La polémique autour du programme de ravitailleurs en vol KC-45 de l’USAF remporté par l’association EADS/Northrop Grumman a quitté la première page des journaux et les analyses des agences de presse mais elle n’est nullement apaisée. Elle est entrée dans sa deuxième phase, qui est celle de l’élaboration des tactiques et de la préparation de diverses manœuvres. La situation du programme KC-45 se caractérise par un mot de la sénatrice Patty Murray, une démocrate de l’Etat de Washington, farouche adversaire de la décision prise par l’USAF puisque représentante l’Etat natal de Boeing, – mot qui paraphrase le “toutes les options sont sur la table” de Bush à propose de l’attitude US vis-à-vis de l’Iran : «I think all of our options are on the table.»

L’hebdomadaire Aviation Weeek & Space Technology (AW&ST) du 17 mars publie un article sur ce thème d'une polémique promiser à durer (accès payant). C’est une indication claire du sérieux de la situation, AW&ST ayant non seulement l’excellente réputation professionnelle qu’on sait mais, également, ayant pris position pour la décision de l’USAF et ne pouvant être de ce fait soupçonné de chercher à alimenter la contestation contre cette décision.

Ci-dessous, les derniers paragraphes de l’article, qui résument les positions des adversaires du contrat, qu’on retrouve surtout chez les démocrates (mais pas seulement) et certaines des perspectives qu'on peut envisager. Il est probable que l’appréciation du sénateur Inouye est une indication de la suite des événements. Cela signifierait qu’on attendrait fin juin et les résultats de l’enquête du GAO sur l’affaire, à la suite de la plainte de Boeing, pour voir relancée de façon approfondie et suivie la polémique.

«Meanwhile, congressional supporters of Boeing are challenging the Air Force decision on several fronts, claiming the service changed the specifications in the middle of the competition; the Air Force did not take the threat to domestic jobs and the U.S. industrial base into consideration; and that the contract award contradicts U.S. policy in the ongoing World Trade Organization dispute, where Boeing and the Bush administration claim Airbus’s development of its newest airliners was unfairly subsidized by European governments. “It seems the administration is on a collision course with itself,” says Rep. Rick Larsen (D-Wash.), noting that the U.S. trade representative is arguing that Airbus’s subsidies are illegal while the U.S. Air Force is buying tankers from the same company.

»It’s unclear whether the rising tide of Boeing support will create enough pressure to block or alter the tanker deal. Lawmakers—pro, con and neutral—are likely to hear new arguments in their home states during Congress’s current two-week spring recess.

»“I think all of our options are on the table,” says Sen. Patty Murray (D-Wash.), who is leading the charge against the deal in the Senate. Murtha hinted his panel might block the funding for the aircraft if the Air Force doesn’t satisfy members’ concerns about jobs, the industrial base and “outsourcing” such a massive contract. Murray says she doesn’t “want to take anything off or put anything on without looking at all of the answers to all of our questions.”

»Sen. Daniel Inouye (D-Hawaii), chairman of the Senate Appropriations defense subcommittee, says the Boeing protest and the ensuing Government Accountability Office review should be allowed to run its course first.»


Mis en ligne le 19 mars 2008 à 13H49