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880Il y a eu diverses rumeurs hier et aujourd’hui sur le refus de quelques pays de ravitailler en carburant sur leurs aéroports les avions commerciaux iraniens. Deux de ces pays (le Royaume-Uni et l’Allemagne) ont déjà démenti, ce démenti confirmé par le ministre iranien des affaires étrangères (voir Reuters, ce 6 juillet 2010) alors que la rumeur venait pourtant d’un officiel iranien.
Il semble qu’il y aurait surtout une initiative de BP, une décision de cette société concernant ses seuls distributeurs, de ne plus ravitailler les avions iraniens, pour se conformer, et même bien au-delà, à la politique de sanctions dures de Washington, et surtout du Congrès. Une analyse rapide de Antiwar.com fait le point sur cette affaire, le 6 juillet 2010, concluant ironiquement : «BP has longstanding ties to Iran, getting its start as the Anglo-Persian (later Anglo-Iranian) Oil Company, and found itself at the center of the 1953 CIA coup d’etat against Iran’s Mossadeq government, in no small part orchestrated to protect its oil interests in the nation.»
Extrait de la dépêche Reuters déjà citée, ce commentaire qui éclaire le cas d'un BP soutenant à titre individuel la politique de sanctions dures de Washington : «Samuel Ciszuk, a senior analyst at IHS Global Insight, said that if the report proved correct “it could suggest that BP is trying to be pro-active in managing political relations in the U.S. which are already under tremendous strain because of the Gulf (of Mexico) spill.” “The last thing they need now is having a U.S. congressman, for example, saying they are helping Iran.”»
Si la nouvelle se confirmait, on aurait un cas intéressant d’une interférence directe entre deux crises qui n’ont à première vue aucun rapport entre elles : le oil spill du Golfe du Mexique et l’affaire des sanctions contre l’Iran.
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