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825Une rumeur ricanante se répand de plus en plus dans les couloirs des bureaucraties européennes : où va la présidence britannique, dont on nous avait annoncé avec si grand fracas qu’elle serait exceptionnelle jusqu’à transformer l’Europe? On ne trouve, jusqu’à ce jour, dans les décisions et propositions des organes communautaires ou provenant du gouvernement britannique, — rien sur le budget, rien sur l’agriculture, rien sur tous les grands sujets que Tony Blair avait présentés comme les fondements d’une réforme en profondeur d’une Europe vieillie et dépassée vers les zones libérées de l’hyper-libéralisme.
Ces difficultés semblent être visibles au niveau de ces bureaucraties européennes, notamment dans les organes rassemblant des représentants des pays-membres. Une source européenne remarque avec une certaine ironie, rapportant la situation dans un de ces organismes au plus haut niveau: « On voit bien qu’il se passe quelque chose du côté des Britanniques, et que c’est une crainte que l’échec de la présidence britannique soit trop visible. D’habitude, les Anglais passent leur temps à dénigrer et à tenter de réduire tout ce qui se fait au niveau collectif et communautaire européen, notamment à la Commission. Cette fois, il se passe exactement le contraire : ils sont en train de chercher désespérément à mettre en évidence qui pourrait apparaître comme nouveau, notamment à la Commission, pour le mettre au crédit de la présidence anglaise. »
Mis en ligne le 20 septembre 2005 à 07H00
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