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723Le Washington Post vient de livrer ce 29 août un document émanant du fonds Snowden qui révèle la structuration et le niveau de financement du renseignement étasunien.
Les budgets de la CIA et de la NSA se sont vus accrus de plus de 50% depuis 2004.
16 agences de renseignement se partagent un montant de plus de 52 milliards de dollars annuellement.
La CIA vient en tête dans la répartition avec une part de 14,7 unités devant la NSA qui en reçoit à peine plus de la moitié.
Parmi les quatorze rubriques qui définissent l’activité de la CIA, 2,6 milliards sont consacrés aux «covert action », ce qui fait de cette agence un véritable groupe paramilitaire capable d’agir sans demande d’autorisation d’une quelconque instance législative voir de l’exécutif.
Beaucoup d’analyses resteront à extraire de ce texte de 176 pages.
Il sera pointé ici un élément cardinal qui caractérise le Monstre sécrété en principe par le système pour le protéger mais qui est en train de le désagréger de l’intérieur.
L’importante section consacrée au contre-espionnage inclut les services de renseignement étrangers susceptibles d’intoxiquer les agences nationales mais également la surveillance des agents employés de l’État et des salariés des entreprises privées qui accèdent à des informations sensibles.
La NSA va entreprendre des investigations au rythme de 4000 par an pour écarter cette menace.
Il est probable que cette fragilité a été appréhendée par une partie des ordonnateurs de l’espionnage, compte tenu du nombre de jeunes informaticiens recrutés pour coder et décoder au bénéfice du renseignement. Edward Snowden n’est sans doute que la partie émergente d’une sorte de résistance interne générée par ce système qui entend rester à l’abri des intrusions qu’il opère tout azimut.
La crise syrienne se trouve mêlée malgré elle à cette vaste mise sous surveillance du monde hostile -forcément hostile pour la mentalité paranoïde des Ziocons- aux Us(a).
La certitude de l’implication du pouvoir légitime syrien dans le gazage (si gazage il y a eu car plus que l’éprouvette de Colin Powell, il faut garder à l’esprit les fausses manifestations de Bab Al Azizia à Tripoli filmée dans les studios du Qatar) de la banlieue Est de Damas provient d’une agence de renseignement militaire israélienne. Des hauts responsables de l’armée d’occupation de la Palestine sont allés en rendre compte à Barak H Obama.
L’unité 8200, ce nom de code ferait référence au nombre de ses agents de renseignement, est plus forte que la NSA. Elle a réussi à capter des échanges téléphoniques entre des responsables syriens prouvant que le régime de Assad a bien mis en œuvre des agents volatiles neurotoxiques pour briser une résistance qui l’était déjà.
Elles ont eu décidément raison sur ces deux points, les 16 agences de renseignement avec un budget colossal de 52 milliards de dollars.
L’ennemi le plus incontrôlable et le plus authentique est l’ennemi intérieur et celui qui provient des entités amies.
Badia Benjelloun
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