La torture chez les autres, Rumsfeld et le malaise des militaires US

Le Christian Science Monitor publie un long article sur la question des mauvais traitements, tortures, etc., chez les alliés irakiens de l’Amérique (le gouvernement légal). La question a été mise en évidence par la “découverte” de chambres de détention et de torture dans les sous-sols du ministère de l’intérieur, fin novembre. La chose déclencha certaines observations, qui font de l’“Irak irakienne” aujourd’hui quelque chose qui vaut largement celle de Saddam en matière d’horreurs.

L’article cité décrit des témoignages du malaise de militaires US sur le terrain, notamment avec le témoignage d’un officier du service de santé qui a visité ces prisons du ministère irakien de l’intérieur. Il y a aussi surtout un passage intéressant dans cet article, rappelant un échange entre Rumsfeld et le président du comité des chefs d’état-major, le général Pace, lors d’une conférence de presse commune au Pentagone le 29 novembre. L’incident témoigne du malaise des militaires américains, avec cet échange public qui frise la confrontation entre les deux hommes.

« The tension over the US position was illustrated at a press conference with Defense Secretary Donald Rumsfeld and Joint Chief of Staff Chairman Gen. Peter Pace on Nov. 29.

» When General Pace said, “it's absolutely the responsibility of every US service member if they see inhumane treatment being conducted to intervene to stop it.” Secretary Rumsfeld interjected, “I don't think you mean they have an obligation to physically stop it; it's to report it.” To this, General Pace replied: “If they are physically present when inhumane treatment is taking place, sir, they have an obligation to try to stop it.”

» Since that exchange, Rumsfeld has ordered military commanders to clarify the rules for how US troops should respond if they witness abuse of detainees. »

Mis en ligne le 7 décembre 2005 à 17H27