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524A côté du tohu-bohu saisonnier sur l’attaque américaniste sur l’Iran, il y a bien sûr les négociations entre ce pays et les Occidentaux. En fait, on en est revenu résolument au format dit des “3UE” (les trois pays de l’Union européenne : Allemagne, France, Royaume-Uni), avec Solana jouant un rôle de délégué des trois. C’est l’essentiel de la substance de la négociation du côté occidental, montrant par là qu’il s’est réellement produit une évolution sérieuse depuis un printemps agité se terminant par les séances à l’ONU de l’été.
Une source diplomatique européenne proche des négociations observe que «les 3UE jouent leur jeu, avec Solana, sans guère de consultations des autres Européens. La chose a pris un tour quasiment institutionnel. Quand aux relations avec les USA sur cette question des consultations, elles sont encore plus significatives. Les Américains ne jouent plus de rôle important et n’interviennent plus guère. Nous continuons les négociations sans plus nous attarder à leur position. Nous les informerons sans doute en temps voulu de l’évolution.»
Cette évolution des positions est très significative. Washington a perdu tout goût réel pour suivre les négociations et ne dispose plus d’assez de poids et d’influence pour les contrecarrer. D’où une abstention de facto qui arrange les Européens. Par là même, les canaux de consultation se tarissent et la coordination tend à se réduire jusqu’à l’inexistence. Ainsi se creuse un fossé entre les Européens et les Américains sur la question iranienne.
Du côté US, bien sûr, ne restent plus que les éruptions d’hostilité menaçante et belliciste à l’encontre des Iraniens. Cela, aussi, devient une sorte de business as usual…
Mis en ligne le 30 septembre 2006 à 09H18