La trêve est finie, le pire a triomphé

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Depuis trois jours, un nouveau courant de violence se répand en Irak, ajoutant une nouvelle dimension à cette guerre. Pour William S. Lind, le 27 mars sur SpaceWar.News (UPI), c’est la fin de la trêve (“lull”)

«Most wars move not at a steady pace but in a series of fits and starts. For about half a year, we have been enjoying something of a lull in the war in Iraq. Anything that reduces casualties is to be welcomed. But the bulletins' claims that the downward trend in violence will continue should be seen more as political vaporing than military analysis. Events begin to suggest that the lull is ending and Mars is in the ascendant.»

Lind analyse rapidement les quatre points qui, selon lui, ont effectivement favorisé la “trêve” antamée à partir du printemps 2007, et leur dégradation actuelle et parallèle jusqu’à un point où il juge que la violence est repartie au-delà du contrôlable. D’où sa conclusion:

«The main story of the current lull is one of lost opportunity. Whether soon or in the more distant future, the war in Iraq will get hotter again. The lull gave us what might be our only opportunity to leave Iraq with some tail feathers intact. Just as the Bush administration's blindness got us into this war, so its rigidity made us pass over our best chance to get out. Like opportunity, Mars, the God of War, only knocks once. Next time, he blows the building.»

C’est une curieuse histoire, qu’on pourrait refaire comme on fait une rétrospective. Fin 2006, le “surge”, qui a abouti à la “trêve”, avait été lancé par GW Bush pour contrer le plan de stabilisation puis de retrait du groupe Baker (le plan du ISG, ou Iraq Study Group). Considérées rétrospectivement, à la lumière de l’analyse qu’en fait William S. Lind, on s’aperçoit que les deux choses auraient du en fait s’ajouter l’une à l’autre, et ainsi se complèter. Idéalement, l’effet de quelques mois produit par le “surge” était l’occasion pour les USA d’amorcer un spectaculaire retrait d’Irak, – le plan de l’ISG, – et d’espérer ainsi mettre en marche une dynamique qui aurait permis aux USA de se sortir complètement du bourbier irakien. Mais cela impliquait un autre point de vue, une autre perception de la situation, une autre vision de la politique avec une certaine mesure et une certaine modestie de ce qui existe aujourd’hui à Wasdhington. Les compléments ont été développés pour être opposés, le pire a donc triomphé.


Mis en ligne le 28 mars 2008 à 14H25