La volonté de démence

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La volonté de démence

Pour cet argument de la ‘Volonté de démence’, il nous paraît préférable de laisser ce texte en idiome original, avec tous ses caractères et caractéristiques, avec sa prolifération de points d’exclamation (!) ; ainsi, dans cette forme, il nous paraît si complètement “d’époque”, de son temps, directement accouché par les Derniers Temps, et surtout parfaitement illustratif par antagonisme de sens et duplication de forme de la démence qu’il décrit. Bien sûr, il est légèrement satirique dans le chef de l’auteur C.J. Hopkins, et il ne prétend à rien de cohérent, parce que justement cette époque réclame de vous une complète incohérence correspondant à cette ‘Volonté de démence’. Il est absolument nécessaire, – comme une œuvre de salut public, façon de lutter contre le Covid19 de l’esprit bien mieux que tous les masques de la saison des confinements, – de railler, de satiriser l’incohérence (leur incohérence) en étant encore plus incohérent qu’elle.

Bien entendu, ce texte vient des USA, et de quoi d’autre (What Else ?) pourrait-il venir sinon de cette matière en fusion de prétention spirituelle et qui n’est évidemment que démence ? Effectivement, nous nommons ‘matière en fusion’ et non pas ‘pays (nation) en fusion’, parce que les USA, aujourd’hui, ne présentent plus rien de cohérent, d’équilibré, d’harmonieux et d’ordonné qui puissent caractériser un pays (une nation). Ce pays est fusion pure , c’est-à-dire ‘matière en fusion’, et par conséquent matière trahie par la démence alors qu’elle pouvait s’offrir à des desseins constructifs, – harmonieux, équilibrés et ordonnés. Par bonheur, il existe encore dans cette ‘nation-matière en fusion’, – il reste des gens capable d’ironie, de dérision, d’un humour à la Swift, – comme l’auteur, C.J. Hopkins, du texte que nous présentons. Dans cette veine, le site ConsentFactory, qui l’édite, nous donne à la fin de son texte, et en guise d’avertissement, et enfin comme avertissement qu’il aurait fallu lire avant ; et dans ce cas, nous en faisons l’adaptation en français, avec l’aide toujours appréciable du traducteur automatique DeepL, qui fait un très beau travail :

« L’essai qui précède est entièrement l'œuvre de notre satiriste interne et expert politique autoproclamé, CJ Hopkins, et il ne reflète en aucun cas, ni les vues ni les opinions de Consent Factory, Inc, de son personnel, ou de l’un de ses agents, filiales ou concessionnaires. Si, pour quelque raison inexplicable que ce soit, vous appréciez le travail de M. Hopkins et souhaitez le soutenir, veuillez vous rendre sur sa page Patreon (où vous pouvez verser une contribution d'à peine 1 $ par mois), ou envoyez votre contribution sur son compte PayPal , afin qu'il cesse éventuellement d’envahir régulièrement nos bureaux pour demander de l'argent à notre personnel. Vous pouvez également acheter son roman satirique dystopique, Zone 23, ou les volumes I et II de ses Consent Factory Essays, ou encore l'une de ses pièces de théâtre subversives, qui ont remporté quelques prix en Grande-Bretagne et en Australie. Si vous n’appréciez pas le travail de M. Hopkins et que vous souhaitiez lui écrire un courriel injurieux, n’hésitez pas à le contacter directement. »

Cela écrit à bon escient, on notera que Nietzsche avait écrit ‘Volonté de puissance’, mais Nietzsche est complètement dépassé, – par ailleurs mâle blanc, raciste, suprémaciste, etc., donc nécessairement sans intérêt et totalement écrasé par son immonde culpabilité, absolument évidente sans preuve nécessaire, des crimes à venir après lui, qui n’ont pas manqué... La ‘Volonté de démence’ lui succède donc, et peut-être est-elle l’avorton monstrueux et pourtant extrêmement logique et biologiquement confirmé d’une ‘Volonté de puissance’ un peu trop vite lu par des avortons d’autres portées ; ce serait alors des avortons plutôt venus de la mains gauches, du type-neocon, wokeniste, postmoderne et progressistes-sociétaux, sous l’aile progressiste de Nancy Pelosi qui, on l’espère, détient précieusement les codes nucléaires chipés à Trump et camouflés dans un Flacon de Chanel n°5. (Il faut bien entendu prendre garde de ne pas habiller cette démence de complexes manoeuvres machiavéliques, lorsqu'on veut critiquer vertement le Système, en le parant ainsi d'extraordinaires vertus de puissance. La démence frappe sans aucune exclusive.)

La ‘Volonté de démence’ n’est pas un leurre ni un simulacre mais bien une idée qui vaut d’être considérée. Nous voulons dire par là qu’il y a bien une sorte de poussée collective, qui se manifeste expressément dans certains groupes, – et les démocrates US, par ailleurs corrompus jusqu’à la moelle, sont en première ligne, – pour pousser les esprits à la démence et conduire à des attitudes complètement irrationnelles par rapport aux normes habituelles de comportement dans les milieux considérés. C’est le cas des démocrates, et de leurs soutiens progressistes et wokenistes, qui sont animés de sentiments si extrêmes à l’encontre de Trump qu’ils confinent à la démence. Nous parlons effectivement souvent de cette haine de Trump, qui ne repose sur rien de pressant ni de vital ni pour le parti démocrate ni pour la stabilité du pays, qui constitue un cas psychologique d’école dans la mesure où elle ne cesse de s’avérer politiquement coûteuse et de renforcer la base populaire de Trump, laquelle est d’ailleurs l’objet d’un sentiment assez similaire.

La même remarque s’applique au GAFAM du Big Tech dont les mesures censureuses (même pas doucereuses, d’ailleurs) produisent des effets-Blowback (‘retour de flamme’). On voit notamment l’expansion exponentielle de serveurs et réseaux sociaux concurrents, et même, semble-t-il, avec des contrecoups au niveau même des structures avec le départ en masse d’employés de Silicon Valley, notamment pour migrer vers certains de ces concurrents, dans tous les cas de l’ujn d’eux qui a pris les précautions que n’avaient pas pris Pzarler.com, d’une complète autonomie d’utilisation . « Nous recevons des CV d’employés de haut niveau d’entreprises de haute technologie. J'ai entendu dire que beaucoup de personnes font aussi leurs deux semaines de stage. Guerre civile interne entre le personnel et les cadres. Panique dans la Silicon Valley. Le château de cartes s’écroule. L'exode a commencé », explique le CEO de Gab.com (Andrew Torba) dans un de ses tweets dimanche ; cela, suivi par des précisions le lendemain : « Je dirais que la moitié de Silicon Valley est à la recherche d'un emploi. Je ne plaisante pas. Ce sont des milliers de personnes. La panique dans la vallée ! Nous allons embaucher des citoyens américains... »  (Lire aussi l’interview extrêmement instructive que Torba a donné à Revolver, où il explique en détails l’aventure du réseau social Gab et expose ses capacités actuelles autant que ses projets.)

C’est là que se pose la question de la démence et cette volonté d’en user exprimée par l’expression que nous proposons.

La démence serait, pour notre compte, une espèce de volonté d’en appeler à ce trouble radical pour pouvoir soutenir, dans sa propre psychologie et dans son propre esprit, la persistance d’un sentiment d’une telle violence à un tel degré de paroxysme, pour pouvoir justifier à ses propres yeux la poursuite d’une vindicte qui n’est politiquement ni rationnelle ni payante, avec le complément de la construction d’un univers parallèle fait de simulacres et d’anathèmed. Bien entendu, cela est particulièrement visible depuis les élections du 3 novembre et l’annonce de la victoire de Biden, largement et assez justement contestée mais pourtant jamais directement mise en question par des autorités politiques et juridiques.

Cela est notamment remarquable, et complètement d’actualité, à propos de l’‘attaque” du Capitole le 6 janvier, et des accusations lancées contre Trump à cette occasion, – qui pourraient même conduire à une inculpation dans des conditions que Jonathan Turley juge ce jour même extrêmement contestables et aventureuses de la part du procureur général adjoint du District de Columbia. La représentation de cette ‘attaque’ selon la narrative démocrate est également un chef d’œuvre du genre, qui nous pousse à nous tourner vers la démence.

Certains verraient-ils dans cette démence qui pousse à de si déplorables effets l’œuvre du Diable ? Ces “certains”-là doivent se préparer à quitter manu militari Twitter et Cie, parce qu’on n’y accepte pas cette sorte de jugements. On sait désormais qu’ils disposent d’options de remplacement qui vont devenir très rapidement très avantageuse. Pour autant, cela laisse grand ouvert le débat sur la démence.

Par conséquent, il est de bon augure, pour ceux qui jugent que cet afflux de démence n’est pas une bonne chose, de disposer de textes de satire tel que celui que C.J. Hopkins. (Le 11 janvier 2021 sur ConsentFactory Inc.)

dedefensa.org

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Are You Ready for Total (Ideological) War?

So, welcome to 2021! If last week was any indication, it is going to be quite an exciting year. It is going to be the year in which GloboCap reminds everyone who is actually in charge and restores “normality” throughout the world, or at least attempts to restore “normality,” or the “New Normality,” or the “Great Normal Reset,” or “The New Normal War on Domestic Terror” … or whatever they eventually decide to call it.

In any event, whatever they call it, GloboCap is done playing grab-ass. They have had it with all this “populism” malarkey that has been going on for the last four years. Yes, that’s right, the party is over, you Russian-backed white supremacist terrorists! You Trump-loving, anti-mask grandmother killers! You anti-vax, election-fraud-conspiracy theorists! You deviants who refuse to follow orders, wear your damn masks, vote for who they tell you, and believe whatever completely nonsensical official propaganda they pour into your heads!

Oh, yes, you really did it this time! You stormed the goddamned US Capitol. You and your racist, Russia-backed army of bison-hat wearing half-naked actors have meddled with the primal forces of GloboCap, and now, by God, you will atone! No, do not try to minimize your crimes. You entered a building without permission! The building where America simulates democracy! You walked around in there waving silly flags! You went into the Chamber, into people’s offices! One of you actually put his filthy populist feet up on Pelosi’s desk … ON HER DESK! This aggression will not stand!

OK, before I go any further with this essay, I need to explain to my regular readers (in case it wasn’t already clear) that I’ve decided to forswear every word I’ve ever written, and all my principles, and my common sense, and join the remainder of my old leftist and liberal friends in the orgy of online hate and outrage they are currently mindlessly indulging in. 

Yes, I realize this comes as a shock, but I have seen the GloboCap writing on the wall, and I don’t want to … you know, get ideologically “cleansed,” or charged with “extremism,” or “insurrectionism,” or “domestic terrorism,” or “populism,” or whatever. I’m already in enough trouble as it is for not playing ball with their “apocalyptic plague,” and whatever else I am, I am certainly no martyr, and I have a career in the arts to consider, so I have decided to listen to my inner coward and join the goose-stepping global-capitalist mob, which is why this column sounds slightly out of character.

See, back in the old days, before my conversion, I would have made fun of my liberal friends for calling this “storming” of the Capitol a “coup,” or an “insurrection,” and for demanding that the protesters be prosecuted as “domestic terrorists.” I probably would have scolded them a bit for taking to the Internet and spewing their hatred at the unarmed woman shot dead by the police like a pack of soulless, totalitarian jackals. I might have even made a reference to that infamous scene in Schindler’s List where the crowd of “normal” German citizens all laugh and jeer as the Jews are marched away to the ghetto by the Nazi goons. 

But, now that I have seen the light, I see how bad and wrong that would have been. Clearly, trespassing in the US Capitol is a crime that should be punishable by death. And comparing contemporary American liberals to the “good Germans” during the Nazi era is so outrageous that … well, it should probably be censored. So, good thing I decided not to do that! Plus, the woman was a “devoted conspiracy theorist,” so she got what she deserved, right? (“Play stupid games, win stupid prizes” was the official liberal shibboleth, I believe.)

In fact (and I hope my liberal friends are still reading this), the police should have shot the entire lot of them! All these Russian-backed Nazi insurrectionists should have been gunned down right there on the spot, preferably by muscle-bound corporate mercenaries and CIA snipers in Black Hawk helicopters with big Facebook and Twitter logos on them! Actually, anyone who trespassed in the Capitol Building (which is like a cathedral), or just came to the protest wearing a MAGA hat, should be hunted down by federal authorities, charged as a “domestic white-supremacist terrorist,” frog-marched out onto Black Lives Matter Plaza, and shot, in the face, live, on TV, so that everyone can watch and howl at their screens like the Two Minutes Hate in 1984. That would teach these “insurrectionists” a lesson!

Or they could shoot them in one of those corporate-branded stadiums! We could make it a weekly televised event. It’s not like there is any shortage of Trump-supporting “domestic terrorists.” They could use a different stadium every week, deck the place out with big “New Normal” banners, play music, make speeches, the whole nine yards. Everyone would have to wear masks, of course, and strictly adhere to social distancing. Folks could bring the kids, make a day of it.

How am I doing so far, leftist and liberal friends? No? Not fanatical and hateful enough?

OK, so what is it going to take to convince you that I have changed my tune, got my mind right, and am totally on board with the New Normal totalitarianism? Trump? Sure, I can do Trump. I hate him! He’s Hitler! He’s Russian Hitler! He’s Russian White Supremacist Hitler! Yes, I know I’ve spent the last four years pointing out that he isn’t actually Hitler, or a Russian agent, and that he’s really just the same ridiculous, narcissistic ass clown that he has always been, but I was wrong. He’s definitely Hitler, and a Russian agent! He is certainly not just a pathetic old huckster without a single powerful ally in Washington who could not stage an actual coup if Putin nuked every blue state on the map.

No, I soil myself in fear before his awesome power. Never mind that he’s just been banned by Facebook, Twitter, and numerous other corporate platforms, and made a fool of by the corporate media, the international political establishment, the Intelligence agencies, and the rest of GloboCap since the day he took the oath of office. Forget the fact that, although he holds the nuclear launch codes in his tiny little hands and is Commander in Chief of the US military, the most he could do to challenge his removal was file a buttload of hopeless lawsuits and sit around in the Oval Office eating cheeseburgers and tweeting into the night. No, none of that means a thing, not when he still has the power to “embolden” a few dozen pissed-off Americans to storm (or calmly walk) into the Capitol and take selfies sitting in the Vice President’s Chair!

Look, the point is, I hate him. And I hate his supporters. I hate everyone who doesn’t hate him and his supporters. I hate everyone who won’t wear a mask. I hate the Republicans. I hate the Russians. I hate everyone who won’t get the vaccine. My God do I hate them! I am so full of hatred and mindless rage that it is making me crazy. I am so consumed with self-righteous hatred, propaganda, and manufactured hysteria that, if Rachel Maddow, or Chris Hayes, or whoever, told me that it was time to round them all up, these “domestic terrorists,” these “insurrectionists,” these “conspiracy theorists,” these “anti-mask extremists” (and anyone else who won’t obey us), and put them on trains and send them to camps, I’d probably be OK with that.

How am I doing, liberals? Am I back in the club? Because, I get it. I swear! I’m cured! Praise God! I’m ready to pitch in and do my part. I believe in GloboCap’s final victory! I’m willing to work, if our leaders order me, ten, twelve, or fourteen hours a day, and give all I have for GloboCap victory! I am ready for total ideological war … an ideological war more total and radical than anything I can even imagine!

Sure, our imaginary enemies are formidable (and this war will probably last forever … or at least until the end of global capitalism), but, in the words of one our greatest liberal heroes, George W. Bush, “bring it on!”

C.J. Hopkins