L’ami ukrainien de Washington dit non aux antimissiles US

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Surprise, pas surprise ? Semi-surprise, disons. Le président ukrainien Ioutchenko, ami de Washington, soutenu par Washington pendant la “révolution orange”, dit un non catégorique aux antimissiles américanistes sur le territoire de l’Ukraine. La phrase aimable, chaleureuse et si fameuse des années 1950, de Dean Acheson peut-être, ou d’un ambassadeur US en Amérique Latine à propos d’un dirigeant du cru acquis aux intérêts US («It is a son of a bitch but it is our son of a bitch»), cette phrase n’a peut-être plus vraiment cours.

Expliquons-nous. Ioutchenko est en grande bagarre avec son premier ministre pro-russe. Il a décrété des élections législatives anticipées. Le Premier ministre n’est pas d’accord et parle de présidentielles anticipées. Ioutchenko n’est pas pour autant à l’aise. Il connaît le sentiment anti-OTAN, anti-US d’une partie très importante, certainement majoritaire, de la population. Pas question de faire du suivisme aveugle. Pas question non plus de trop irriter les Russes en acceptant des antimissiles, ce qui constituerait un causus belli dangereux pour l’Ukraine même si le Pentagone s’en fout du tiers comme du quart.

Quelques mots de DPA, repris par RAW Story :

«The Ukrainian politician who is generally liked in Washington for his support of democratic government and market reform, Yushchenko made clear his government had no intention of assisting the US in a plan to build a net of anti-missile systems in selected East European countries.

»“No, we have never discussed that question, and we have no intention of discussing that question,” Yushchenko told reporters at a briefing in Kiev.

»In the months following the announcement about the initiative by the US, officials from Urkraine's foreign defence ministry avoided committing themselves on the missile plan.

»Yushchenko's remarks came less than a day after US Pentagon official Brian Green, in testimony to the US Senate named fifteen European nations that the US might consider as bases for its anti-missile network, among them Ukraine.»


Mis en ligne le 12 avril 2007 à 15H37