L’archétype du succès-Système : BHO, président-tueur

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La dérive du président Barak Obama ne cesse de durcir le ton à son encontre, dans tous les cas chez ceux de ses partisans qui mesurent cette dérive, – et, au-delà, devenant un sujet d’affrontement féroce entre progressistes anti-Obama et progressistes pro-Obama. C’est le cas du fameux chroniqueur Glenn Greenwald, de Salon.com, ce 13 novembre 2011. Il s’agit d’une attaque féroce, d’abord contre le site Think Progress, dont l’étiquette “progressiste” est brandie avec assurance et ferveur, et qui annonce une compilation des “succès de politique extérieure” d’Obama, et qui détaille ces succès en évoquant les aspects les noirs de cette politique... (Le souligné en gras est de l'auteur.)

«Prior to last night’s GOP foreign policy debate, the Center for American Progress Action Fund’s Think Progress blog — which has several good and independent commentators who do excellent work — announced that it had compiled a list of “what you won’t hear at tonight’s GOP foreign policy debate: Obama’s successes.” It is very worth reviewing what this self-proclaimed progressive site now — under a Democratic President – considers to be a “foreign policy success,” beginning with this:

»As I pointed out just yesterday, many Democrats not only passively acquiesce to Obama’s continuation of core Bush/Cheney Terrorism policies, but enthusiastically cheer it as proof that they, too, can be Tough and Strong (manly virtues demonstrated by how many human beings their leader kills from afar). So here you have Think Progress heaping praise on Obama for seizing what is literally the most radical power a President can seize: the power to target — in total secrecy and with no checks or due process — their fellow citizens for execution: specifically, assassination-by-CIA. Worse, to justify what Obama has done, TP spouts a blatant falsehood (that Awlaki was “a senior Al Qaeda leader”), even though actual Yemen experts have mocked that claim mercilessly and the administration itself refuses to reveal any evidence whatsoever about what it did or why. Revealingly, TP trumpets the claim that “Al Awlaki’s death brought a damaging blow to Al Qaeda in the Arabian Peninsula (AQAP)”; its link to justify that claim goes to the blog operated by the right-wing Heritage Foundation: that, quite understandably, is who TP must now cite as authoritative to justify Obama’s foreign policy conduct.»

Suit une attaque féroce de la politique d’assassinat que suit le président Obama, de personnes dont nul, sinon une mystérieuse “commission secrète” proche de la Maison-Blanche, ne sait la culpabilité, dans des conditions stupéfiantes d’illégalité qui apparentent l’acte à une véritable “contrat” d’un tueur du crime oreganisé autorisé par le président des Etats-Unis. Greenwald n’a pas de mot assez dur pour qualifier le comportement de Thionk Progress, qui est complètement similaire à celui des robots irresponsables qui constituent le fond de commerce de la foule des candidats républicains à l’investiture, de Romney à Gingrich. On a ainsi un assez bon aperçu de la dégreadation extraordinaire de la pensée assimilée de ces canduidats républicains, d’Obama et de Think Progress (les progressistes partisans d'Obama). La seule référence semble être la capacité d’assassiner froidement, en toute impunité, de la façon la plus méprisable possible.

…Et qui sort intact de cette attaque au vitriol de Glenn Greenwald ? Ron Paul, bien entendu, dont Greenwald fait indirectement, avec une ironie sarcastique pour ses confrères progressistes, l’éloge absolument paradoxal ; Ron Paul, la seule voix politique de dimension nationale, aux USA, dénonçant sans relâche l’imposture du Système, les tromperies, la lâcheté intellectuelle conduisant à l’assassinat, à l’absorption inéluctable de tous ces dirigeants politiques, le vaillant président Obama en tête, dans l’effondrement maléfique…

«It took Ron Paul — whom every Good Progressive will tell you is Completely Crazy and Insane — to point out to the GOP the rather glaring inconsistency between, on the one hand, distrusting government authorities to run health care, but on the other, wanting to empower the President to kill whomever he wants with no transparency or due process. As Conor Friedersdorf wrote last year in Newsweek about who and what is “crazy”:

»“Forced to name the “craziest” policy favored by American politicians, I’d say the multibillion-dollar war on drugs, which no one thinks is winnable. . . . If returning to the gold standard is unthinkable, is it not just as extreme that President Obama claims an unchecked power to assassinate, without due process, any American living abroad whom he designates as an enemy combatant?”

»Crazy/Insane Ron Paul also objected to the killing under Obama not only of Awlaki, but, two weeks later, of Awlaki’s 16-year-old son, also a U.S. citizen, and his 17-year-old cousin. Think Progress forgot to include those dead teenagers on its list of Obama’s “foreign policy successes” — just as they forgot to include such smashing successes as this, this, this, this and this. But Ron Paul yet again showed how insane he is by pointing out that it’s a bad thing — both morally and prudentially — for the U.S. Government to run around continuously killing Muslim children from the sky. All Sane and Serious People know that the President has the right and the duty to keep killing Muslim teeangers such as Awlaki’s 16-year-old son; only crazies like Ron Paul object to such necessities.

»But even the craziest and most radical policies are immediately removed from the realm of craziness as soon as the leadership of both political parties agree on them. As evidenced by Think Progress’ listing of the Awlaki assassination as an Obama “success” — joined in that assessment by Bachmann, Gingrich and Romney — that is what Barack Obama has achieved for due-process-free presidential killings of our fellow citizens. Is there anyone, anywhere, who denies that had George Bush (rather than Obama) claimed the power to assassinate American citizens with the CIA with no due process or transparency, Think Progress would be vociferously objecting rather than celebrating?»

Lorsqu’on mesure la vilenie absolue de la politique extérieure d’assassinat, de bandits, de tueurs sans conscience, qui caractérise l’establishment, lorsqu’on apprécie les fureurs que ces constats déclenchent chez des commentateurs de plus en plus nombreux, lorsqu’on c0nstate l’abysse qui est en train de se créer entre personnalités politiques qui se réfèrent à des étiquettes semblables, on peut comprendre le potentiel explosif de la situation dans les sphères politiques elles-mêmes ; cela, un peu partout dans le bloc BAO, et notamment en Europe, mais surtout aux USA, car c’est dans ce pays où la situation est la plus explosive…

Et, au milieu de tout cela, un Ron Paul, “le vieil oncle farfelu” comme le nomme le Guardian rendant compte du dernier débat du 10 novembre 2011 des candidats républicains, la seule voix sensée dans ce concert de folies paranoïaques. Il est vrai que l’accumulation d’actes aussi vils que ceux qui caractérisent la politique extérieure des USA, et d’esprits aussi pathologiquement pavloviens, constitue l’équivalent d’une bombe à retardement. Lorsqu’on mesure la vigueur des propos de Greenwald, et ce que ce progressiste influent et extrêmement engagé est conduit à dire de Ron Paul, on est conforté, dans tous les cas pour ce qui concerne les psychologies, dans la perception prospective d’une année 2012 absolument explosive puisque cette année ne sera qu’une continuelle montée de la tension au long de la campagne électorale.


Mis en ligne le 15 novembre 2011 à 12H32

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