L’argument de la peur ne prend plus

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Nous allons à nouveau nous référer à un commentaire de Steve Clemons, auquel nous avons déjà fait écho hier pour élargir certains enseignements de la primaire de l’Iowa qui permettent de mieux comprendre ce que sera la campagne présidentielle. Dans son commentaire plus copieux du 4 janvier, Clemons met quelques faits fondamentaux en évidence. Le principal de ces faits est, à notre sens, comme nous le notions hier, la disparition de l’argument de la guerre contre la terreur, ce que Clemons identifie justement comme l’argument de la peur. D’une façon également très intéressante, il appuie de façon concrète ce constat sur les résultats respectifs de Ron Paul et de Rudy Guliani, ce qui est accorder effectivement, – ils sont si rares à le faire, – l’importance qui sied au résultat du candidat Paul. Pour Clemons, seuls ces deux candidats ont fait campagne sur cette question de la peur et de la politique extérieure de la guerre contre la terreur, et leurs résultats mesurent le sentiment du public. Le fait que Clemons n’apprécie pas les positions de politique intérieure de Ron Paul rend d’autant plus respectable le jugement qu'il porte sur son résultat en Iowa et sur la dynamique que Ron Paul représente.

«The most resounding defeat for fear politics has nothing to do with the Democratic race. Fear-based candidate Rudy Giuliani took sixth in Iowa with 3% of the vote. He and Ron Paul are the two candidates who have run most on foreign policy, and Paul took roughly three times as many votes as Giuliani. Rudy gave up on Iowa a while ago, but let's remember – he was leading in Iowa polls at the beginning of the year and was competitive until just a few months ago. I am no fan of Ron Paul's anti-international law and anti-international institution foreign policy but I am grateful for the challenge that his candidacy presents to the “bomb first, ask questions later” crowd that has dominated the GOP in recent years. Problematic as Paul's worldview is, the fact that Iowa Republicans prefer it to Giuliani's heavy footprint unilateralism is a very, very good thing.»

Sur les résultats des démocrates, Clemons confirme son jugement, en y ajoutant un élément important. La faiblesse de Clinton est que son équipe de campagne semble se montrer après le résultat de l’Iowa assez amère et découragée, voire divisée, alors que c’est le moment pour elle, au contraire, de se montrer très offensive avec une équipe soudée. Par contraste, le camp Obama a réussi à susciter enthousiasme et allant, ou à capter à son crédit l’enthousiasme à aller voter et à réclamer un changement des électeurs. Cela constitue un avantage très important. Ce faisant, Obama rencontre le stéréotype signalé aujourd’hui dans une autre note sur ce site.

«As many have suggested, Obama's win in Iowa does not mean the race is over. Far from it. In fact, even if Obama continues to win in New Hampshire and South Carolina, Clinton should not be counted out – she has the resources and base of support to continue through the big states regardless of what happens. Edwards, too, has opportunity to rebound – though it seems unclear exactly how or where that would happen. What should worry Clinton is the palpable differential in enthusiasm between her camp and Obama's, as demonstrated by the feel of their respective post-caucus speeches. I expect that recordings of the Clinton speech, featuring old, disappointed-looking faces in the background, will show up on blogs and news a few more times before next week.»


Mis en ligne le 5 janvier 2008 à 07H25