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309Désormais, on vous dit à Washington que l’attaque de l’Iran, perspective si séduisante sinon acquise il y a quelques semaines, nous apparaît complètement passée de mode. Le Christian Science Monitor, dans son édition du jour, nous explique la chose, sous le titre : «US hawks see strikes on Iran as less likely now, — influential thinkers who backed a US-led invasion of Iraq now say containment, not confrontation, is best for Iran.».
Le journal nous explique le processus de cette façon, rejetant l’argument de ceux qui prévoient toujours une attaque (notamment le non-vote par la Chambre d’une restriction contre l’attaque):
»Earlier this month when House leader Nancy Pelosi struck a provision from a $100-billion spending bill that would have specifically required President Bush to seek congressional approval before any military strike on Iran, it was seen as a victory for the hawks in Washington.
»After all, the Democrats took control of Congress last year in large part because of voter anger over the Iraq war. If they were saying that Bush doesn't need their permission to take action against Iran, then his “all options are on the table” rhetoric looks stronger, and raises the possibility of expanded conflict in the Middle East.
»But war with Iran, or even targeted air strikes at presumed nuclear facilities, is looking less and less likely. Despite tough rhetoric from both sides and increased tension over Iran's move to detain 15 British sailors last week, a variety of influential thinkers who championed the US-led invasion of Iraq are now saying that containment, not confrontation, is the best approach to Iran.»
Suit une ribambelle d’avis d’experts, plus “authoritative” les uns que les autres. Tout cela ne correspond à rien de précis ni à rien de décisif. Pour le tournant actuel tel que le décrit le Christian Science Monitor, il semble y avoir une prise en compte implicite des limites du projet d’attaque (et des moyens limités dont disposent les USA) plutôt que la soudaine découverte des vertus des sanctions, — même si celles-ci sont désormais parées de toutes les vertus. Ce qui est le plus remarquable avec ce changement d’état d’esprit, c’est le constat que la politique étrangère des USA est devenue une politique de gesticulations dans tous les sens et selon l’humeur, dont l’effet est d’accentuer le désordre extérieur et, à Washington même, d’accentuer la “parcellisation” du pouvoir central avec une fortune variable pour les différents centres de pouvoir qui agissent.
Mis en ligne le 28 mars 2007 à 11H22