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1182Nous devons toujours prêter attention aux analyses de Arnaud de Borchgrave, Editor at large à UPI, à cause des connexions de ce journaliste depuis longtemps introduit dans les milieux activistes républicains (il a pris ses distances des options de ce milieu sur nombre de problèmes, par rapport à ses positions au début des années 1980 lorsqu’il co-publiait L’Iceberg, sur les activités du KGB). L’analyse que nous citons ici, publiée par UPI ( Spacewar.com le 2 octobre) mérite notre attention.
Il s’agit d’une présentation du rapport du colonel ‘(en retraite) Sam Gardiner, “The End of the Summer of Diplomacy”, récemment publié. En un sens, Borchgrave n’ajoute rien à ce rapport déjà connu, et reconnu par ailleurs comme exprimant une des réalités de Washington : la marche inéluctable vers une attaque de l’Iran.
D’une façon assez curieuse par contraste avec ses habitudes où il prend soin en général de commenter, Borchgrave présente les grandes lignes du rapport sans commentaires notables. Mais sa présentation elle-même est faite de façon à constituer, par la forme même, un véritable commentaire — est-ce conscient ou pas ? Question ouverte mais l’effet nous paraît bien être là.
Cette forme ainsi interprétée nous dit que l’attaque est inéluctable avant la fin du mandat GW Bush. Parce que la fameuse One Percent Doctrine (titre du livre de Ron Suskind) sera appliquée : «Vice President Dick Cheney is convinced “if there is even a 1 percent chance of a country passing WMD to a terrorist, the U.S. must act,” Gardiner writes, which means, “The Bush administration finds itself obliged to reject non-military options.”» Parce que GW Bush est convaincu qu’il en sera ainsi : «President George W. Bush, writes Gardiner, sees himself like Winston Churchill standing against the appeasers, and ”believes the world will only appreciate him after he leaves office, talks about the Middle East in messianic terms, and is said to have told those close to him that he has got to attack Iran because even if a Republican succeeds him ... he will not have the same freedom of action that Bush enjoys.“»
Borchgrave nous laisse donc croire que, oui, l’attaque se fera, un peu d’elle-même, comme par une espèce de fatalité à laquelle tout le monde se soumet. L’attaque contre l’Iran est absente du débat cruel, forcené, presque apocalyptique des élections du 7 novembre. Comme si la chose allait de soi…
Borchgrave termine par ces deux remarques, sorties du rapport Gardiner, conduisant à la conclusion d’une situation qui aurait comme principale caractéristique son caractère d’inéluctabilité :
«Unlike the six months of preparations for Operation Desert Field and the deployments that preceded Iraqi Freedom, the Iran buildup will “not be a major CNN event.” They will take place below the media's radar screen, such as moving Air Force tankers to staging bases and the movement of additional Navy assets to the region. “We can expect the number of administration references to Iran to significantly increase,” Gardiner wrote, with four principal themes — Iran's nuclear program, terrorism, the threat to Israel's existence, and the Iran-al Qaida link.
»Congressional approval? When Democratic Congressmen offered an amendment to the Defense bill in June that would have required the president to get authorization before taking military action, the amendment failed. A strike on Iran, as seen by the White House, has already been authorized. It's part of the global war on terrorism. So the strike on Iran could be ordered any time in the next two years.»
Mis en ligne le 3 octobre 2006 à 05H55