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141521 décembre 2013 – Le Brésil a choisi le chasseur suédois JAS39 Gripen comme nouvel avion de combat. Réaction unanime : la crise Snowden/NSA, avec ses sévères retombées sur les relations entre le Brésil et les USA, a tué la commande brésilienne de Boeing F/A-18 Super Hornet. C’est vrai mais c’est évident depuis un certain temps (voir le 13 août 2013) et, surtout, ce n’est qu’une partie de la vérité de la situation. C’est aussi et c’est d’abord, – d’un point de vue chronologique et d’un point de vue qualitatif, – une leçon de chose in vivo et fort cuisante pour la “France neocon” de la génération sacrifiée Sarko-Hollande... Il est évident que personne, à Paris, dans les cabinets ministériels, les think tanks chics et tendances, les commentateurs appointés-Système, ne fera état d’une “leçon” et n’en tirera le moindre enseignement, ni même ne s’apercevra qu’il y a “leçon”, et donc sottise, fourberie et aveuglement au départ, de cette génération sacrifiée. En effet, le “sacrifice” de cette “génération sacrifiée” de dirigeants politiques n’est pas celui de la vie pour une noble cause mais celui de l’intelligence, la vie restant, elle, très confortable...
(Explication d’une expression avant de poursuivre : nous disons “génération sacrifiée” en sous-entendant que le sacrifice n’est pas celui de la vie à cause d’un événement catastrophique où la susdite génération aurait montré quelque héroïsme sublime au prix de son existence, mais celui de l’intelligence à cause d’une circonstance chronologique accordée à un affaiblissement épouvantable de la psychologie, d’intelligences particulièrement vulnérables à l’attraction des gadgets-Système et des narrative qui vont avec : «...la complète abdication française dans la stupéfiante stupidité de sa politique étrangère depuis 2007, développée par une génération politique marquée par une inculture et une perversion intellectuelle à mesure, c’est-à-dire également stupéfiantes» [Le 20 décembre 2013].)
En effet, la plupart des commentaires, – formule de prudence pour ne pas dire “tous”, – laissent de côté le Rafale comme concurrent du marché comme une poussière avec laquelle on peut s’en aller jouer, pour ne s’intéresser qu’à l’affaire “Gripen versus F/A-18”. Le Rafale devient, ou continue à être, et cette fois à cause des Français eux-mêmes, l’habituel black horse franchouillard, qui ne marche pas très bien, qui est trop cher, qui ne se vendra jamais, alors qu’il s’agit du meilleur avion de combat au monde aujourd’hui et, selon les données disponibles, le seul qui existe opérationnellement et a démontré cette capacité, notamment en Libye où il a suivi et dominé une campagne entière d’intervention menée pour l’essentiel par des moyens exclusivement français (voir le 23 septembre 2011). (Dans les conditions actuelles la formule du Rafale dans le maniement des technologies les plus avancées, est la plus prudente et la plus efficace à la fois. Pour le reste, – l’avenir et la mise en œuvre des avions en développement, – l’extrême réserve du jugement est pour le moins nécessaire. Nous ne citerons personne, même pas le scintillant JSF, parce que cette situation est à la fois évidente, universelle et extrêmement précaire, au contraire de celle du Rafale, totalement assurée.) On trouve ce jugement général dans la presse anglo-saxonne bien entendu, mais aussi et un peu tristement avouerions-nous, chez des auteurs notoirement dissidents, – tel Pépé Escobar (dans Russia Today le 19 décembre 2013) qui nous parle notamment de “that Louis Vuitton plane” (dito le Rafale). Voici le passage :
«And to think that mega-popular former Brazilian President Lula (2003-2010) was in fact inclined toward the Rafale; during his administration Brasilia did buy, for instance, French submarines and helicopters. His Defense Minister Nelson Jobim even quipped that the Gripen only existed on paper. It’s technically true; the jet fighter is still being developed in six different plants across Sweden. The first units will be delivered to the Swedish government in 2018 – as well as between 3 to 6 Brazilian Gripens.
»Lula ended up leaving the crucial decision to his successor Dilma Rousseff. Since early 2011 the outcome was always being postponed because of budget cuts. The inside word in Brasilia is that the Brazilian Air Force had always favored the Gripen. No wonder Dassault officially took it very badly; the Gripen was dismissed as not nearly as sophisticated as the Rafale.
»According to Dassault, the “financial logic” that prevailed did not take into account how “cost-effective” and how awesome the Rafale is. Possibly. But how good is an unexportable jet fighter? After spending a whopping $40 billion to develop this aerial equivalent of a chic Louis Vuitton bag (no Chinese knock-off), Dassault has landed zero global clients. The only customer is the French government. That brings us to the question of why the Rafale is so expensive. The debate in Paris is fascinating – especially on the heels of President Francois Hollande’s spectacular visit to Brazil last week, when he lobbied heavily for the Rafale.
»Roughly, French conservatives insist the much-loathed 35-hour work week, people retiring at 50 with full benefits, high compensation for firing anyone, and high social taxes – characteristic of a “bloated public sector” - jack up the final price. Progressives on the other hand insist France did not lose anything; Dassault did. Paris should rather support and invest in essential sectors for the collective good instead of promoting a weapons manufacturer.
»Now let’s get to the meat of the matter. The Brazilian Air Force does not need these jets to launch an aerial jihad in South America. They will be essentially used to patrol the enormous borders – Amazon rainforest included – and “securitize” Brazilian air space. An hour of flight on the Gripen costs $6,000 at the most. For the Super Hornet it’s up to $14,000, and for the Rafale may be up to $15,000. Overall maintenance costs are also lower...»
OK, let’s get to the meat of the matter, – pour dire que, non, désolé Pépé, mais l’argument développé est pur baloney. Il y a eu deux phases pour arriver au choix du Gripen, choix par élimination et du type “faute de mieux” et rien d’autre, avec de-crescendo qualitatif (le F/A-18 est un fer à repasser extrêmement coûteux et dépassé par rapport au Rafale). Nous connaissons la deuxième phase (élimination du F/A-18 par la NSA) puisque tout le monde ne parle que de cela, et que nous l’avions nous-mêmes fait lorsqu’il était ponctuellement nécessaire de le faire. Mais la première phase, de loin la plus importante, fut celle de l’élimination du Rafale par la France-neocon” (pour France neocon, voir le 7 décembre 2013)... Rien à voir avec Vuitton, avec Dassault, ni avec la droite et la gauche, et tout avec la “génération sacrifiée” de l’intelligence mentionnée plus haut, et qui ne cesse de se tirer des rafales (on parle des balles, cet objet qui va vite et qui blesse) dans les pieds.
L’affaire de l’élimination du Rafale est aussi purement politique que celle de l’élimination du F/A-18. Nous dirions même qu’elle est, de loin, la phase la plus importante de cette affaire des avions de combat brésiliens, qu’elle a tout déterminé, et que la responsabilité française (celle de la génération sacrifiée) est au minimum de 100% (avec choix de prolonger à 120 ou 150% pour le supplément permanent d’idiotie béate et satisfaite d’elle-même que nous servent salons parisiens et talk-shows clownesques de TV également parisiennes). Nous allons donc faire un rappel chronologique de la chose en quelques épisodes référencés sur notre site.
• C’est début septembre 2009 qu’éclate l’affaire de la vente des Rafale au Brésil. Elle s’appuie sur un voyage en grandes pompes de Sarko au Brésil, avec extraordinaires embrassades avec Lula. Pour le président brésilien, la France est encore ce pays indépendant, gaullien, dont la politique d’indépendance souveraine est un soutien naturel à toutes les tendances qui veulent secouer la tutelle oppressive du Système (tutelle US-URSS durant la Guerre froide, tutelle USA-et-supplétifs depuis 1991, tout cela intégré en tutelle-Système). L’entente concernant le Rafale a un potentiel stratégique fondamental, d’autant plus qu’on peut alors envisager un rapprochement similaire avec la Russie grâce au Mistral, – ou comment exploiter intelligemment et selon une quasi-vertu universelle et idéaliste le fait indestructible et assez sinistre du commerce des armements de hautes technologies. (Voir le 4 septembre 2009.)
Dans La récréation de notre brave “Frédo” Mitterrand (voir la note [1] de notre texte du 19 novembre 2013), le tout-frais émoulu ministre de la culture et des communications de Sarko embrigadé dans le voyage présidentiel au Brésil note à la date du 8 septembre 2009 : «Retour du Brésil, le président, debout dans le couloir, prend les ministres à témoin de l’avancement du contrat de vente des avions Rafale. Notre rôle est de hocher la tête avec approbation. En fait, rien n’est vraiment conclu mais cet exercice d’autopersuasion lui est absolument nécessaire. Il n’y renoncerait pas même en plein naufrage du Titanic.» C’est juste et un peu court à la fois : rien n’est vraiment fait mais tout est dans la poche si, tout simplement, Sarko poursuit la pente naturelle de la politique de souveraineté indépendante de la tradition gaulliste. Ca, il ne sait pas faire, ce président-là qui se contente des pilules d’autopersuasion, sur le pont du Titanic en train de prendre une sacrée gîte.
• Pour une explication de ce que nous entendions en faisant l’éloge d’un “accord stratégique” en vue (avec le Brésil, mais aussi bien avec la Russie), nous publiions, le 7 septembre 2009 des Notes d’analyse sur la question des hautes technologies, notamment et surtout des armements, comme opérationnalisation des grands principes structurants que sont la souveraineté et la légitimité, piliers fondamentaux de la politique gaullienne de la France. (On voit que, chez nous, l’intérêt pour les principes contre les “valeurs” vient de loin.)
• Ce qui s’est vraiment passé pour expliquer l’échec français, qui précède l’échec américaniste et est de la même nature se situe en mai 2010. On en a des échos successifs dans des textes du 30 juin 2010, du 1er juillet 2010 et, de façon beaucoup plus circonstanciée, du 24 mai 2011. Il s’agit d’une immense fureur de Lula, qui avait arrangé avec la Turquie et l’Iran un accord sur le nucléaire iranien, après avoir reçu des assurances US quant au soutien américaniste, et qui se vit brutalement désavoué par ces mêmes USA, mais aussi par la France devenue entretemps complètement neocon (épisode libyen et la suite). Ce jour-là, de mai 2010, le sort de Rafale brésilien était celé. On cite ici un extrait du texte de mai 2011 en insistant sur la hauteur et le crédit des sources brésiliennes citées, extrêmement proches de Lula.
«La conséquence la plus claire et la plus ferme de cet épisode, lorsque la chose (la position française anti-Brésil pour ce cas) apparut clairement, avant la fin mai 2010, fut une fureur non dissimulée de Lula. A partir de cet instant, le président brésilien décida que l’achat du Rafale ne se ferait pas sous sa présidence (sans compter ce qu’on peut imaginer des conseils qu’il dut donner, sur cette question, à celle qui lui succéda, Dilma Rousseff). Des sources européennes et brésiliennes du plus haut niveau nous l’ont affirmé sans l’ombre d’une hésitation ou d’une réserve, résumé de la sorte par l’une d’entre elles : “Ce jour-là, avec la colère de Lula, qui estimait qu’ainsi l’esprit de l’accord stratégique avec la France était rompue par les Français, le sort du Rafale pour le futur prévisible était scellé… C’est ce facteur primordial qui a joué, quasiment à 100%.”»
• On ajoutera si cela est nécessaire, et certainement parce que cela permet de nous mener à la crise de la NSA et donc à la liquidation du F/A-18 après celle du Rafale, la fureur de Rousseff et des Sud-Américains avec l’affaire du détournement de l’avion de Morales (voir le 9 juillet 2013) où la France glorieuse de notre génération sacrifiée mit largement la main à la pâte. Cette affaire étonnante de servilité et de duplicité, de la part de la France, accompagnait l’intense désapprobation de Rousseff pour le rôle supplétifs-neocon des Français en Libye, en Syrie, au Mali, et même en Centrafrique. (Rousseff, plus proche des USA que ne l’était Lula, qui semblait proche d’approuver le choix du F/A-18, qui changea complètement d’orientation avec la crise Snowden/NSA et ses retombées au Brésil même [voir le 18 septembre 2013].) Ainsi soit-il : Rafale au Brésil, dossier dé-fi-ni-ti-ve-ment clos. Et dire que notre brave président-poire y a cru assez pour encore oser en parler à Rousseff lors de sa très récente visite. Il devrait méditer ce jugement de Philippe Plouvier du 20 décembre 2013, parlant de la Suisse et du Brésil, et de leur choix du Gripen : «Le choix du Gripen est aussi un choix de neutralité, de non-alignés. Les Suisses comme les Brésiliens ne veulent pas dépendre des Etats-Unis ou de la France.» Autant pour les souvenirs de la politique gaullienne qui, elle, était la voie sublime choisie par les non-alignés pour se dégager de l'emprise des USA, auxquels la France est aujourd'hui assimilée. (Certes, le Gripen reste largement dépendant des USA pour certains de ses équipements vitaux et est loin d'être un choix net et pur de non-aligné [voir le 27 novembre 2009]. Cela nous promet d'éventuels prolongements, mais c'est pour notre cas une autre histoire.)
... On notera que “la Rousseff”, aussi tonifiante que l’ex-Allemande de l’Est Merkel, prit soin d’annoncer le choix du Gripen le lendemain du départ du président-poire, et le jour où le Conseil Européen se penchait sur la politique européenne de défense. Ainsi donc est-il avéré, par la grâce de ces “messages” implicites à l’occasion de coïncidences organisées, que le choix du Gripen est au moins autant une réponse à la proposition Rafale qu’à la proposition F/A-18 ; il faut tout de même laisser à cette génération sacrifiée sa part d’infamie dans la stupidité.
Nous replaçons pour la nième fois notre citation favorite de De Gaulle («Tout peut, un jour arriver, même ceci qu’un acte conforme à l’honneur et à l’honnêteté apparaisse, en fin de compte, comme un bon placement politique»), pour en offrir une version-type pour la génération sacrifiée, dans le genre inversion achevée : “Tout peut, un jour arriver, même ceci qu’un acte conforme au déshonneur et à l’infamie apparaisse, en fin de compte, comme une catastrophique erreur politique.”
La génération sacrifiée nous a démontré jusqu’où elle pouvait aller en fait de parfaite compréhension de l’inversion, c’est-à-dire compréhension de la perversion par l'inversion de la politique (ce qu’est une politique véritablement invertie), compréhension de la perversion par l’inversion de tous les principes qui fondaient la politique gaullienne et française (ce qu’est l’énoncé de l’inversion même d’un principe). Il faut lui reconnaître une sorte de perfection, à cette génération sacrifiée, dans l’accomplissement de cette tâche étrange, qui participe beaucoup plus fortement qu’on ne croit en s’en tenant à l’écho médiatique à la désintégration de sa propre légitimité.
Notre sentiment est en effet que cette politique étrangère invertie agit beaucoup plus qu’on ne croit sur la perception de l’illégitimité des directions politiques de la génération sacrifiée. Même si un sondage est favorable dans les quinze jours suivants parce que le président-poire s’est mis au garde-à-vous devant les cercueils de deux soldats tués en Centrafrique, la désintégration du statut principiel de la France est un événement profond qui détruit tout le crédit de la France fondé sur le caractère légitime et souverain de sa politique extérieure. Il suffit de constater l’effondrement de l’influence française, tant à l’OTAN qu’à l’UE, au cœur des citadelles-Système où sa position gaullienne entretenait un trouble permanent qui mettait la France à part et suscitait un respect furieux et impossible à contenir, aujourd’hui échangé contre l’indifférence pour le conformisme-Système de la France qui vaut celui d’une Hollande ou d’un Danemark quelconque, l’habileté en moins ; ou bien échangé contre la marginalisation irritée, lorsque cette France-là s’ébroue dans le maximalisme neocon dans des affaires comme la Syrie ou l’Iran. A l’heure des comptes, cette débâcle de politique extérieure, même si elle n’est pas évoquée dans les “conversations” franco-françaises sur la “politique” réduites aux acquêts sociétaux des querelles parisiennes, pèse énormément dans la situation de cette génération sacrifiée. Jamais de Gaulle, qui connut de terribles périodes intérieures, entre les grèves des mineurs du début des années 1960 ou mai 68, n’a perdu l’essence indestructible de sa légitimité qui lui permit toujours de se redresser magistralement. D’ailleurs, il ne fut jamais battu dans les joutes démocratiques, malgré son peu de goût pour la démocratie, – jusqu’à sa propre décision de se suicider politiquement, par lassitude et sentiment d’avoir tout fait de ce qu’il pouvait faire, en lançant le référendum sur la participation d’avril 1969.
Mais notre époque n’a plus rien à voir avec celle de De Gaulle, certes. La génération sacrifiée n’a strictement rien de français. Elle est née dans un cadre général totalement investi par le Système et se trouve parfaitement formatée à ses nécessités et à ses exigences. Le fait est si avéré, si complètement évident jusqu’à l’aveuglement qu’on peut considérer qu’il s’agit paradoxalement d’un moindre mal pour la France. Nous voulons dire par là que, psychologiquement et intellectuellement, sinon métaphysiquement, dans la situation présente c’est-à-dire par rapport au Système, ni Sarko ni Hollande, ni leurs cohortes de ministres divers et des élites qui soutiennent tout cela, n’ont plus rien de français en tant qu’on parle de “la Grande Nation” qui a toujours été le réceptacle d’une perception transcendantale du monde avec une dimension principielle, c’est-à-dire qui a toujours eu, selon le mot de Joseph de Maistre, une dimension magistrale en Europe («Chaque nation, comme chaque individu, a reçu une mission qu’elle doit remplir. La France exerce sur l’Europe une véritable magistrature, qu’il serait inutile de contester...»). Par conséquent, les écartes constants de ces dirigeants et de leurs diverses cohortes étiquetées, jusqu’à ne plus même pouvoir regagner la logique et la perception françaises, font qu’ils n’engagent plus la France. En quelque sorte, la France vit comme si elle était occupée, exactement comme elle le fut de 1940 à 1944, par des petites mains servant de courroies de transmission, si petites qu'elle n'ont non seulement même pas été capables de gagner la bataille de Verdun in illo tempore, mais ignorent de quoi il s'agit... A part cela, il n’y a rien de très fondamental à leur reprocher, ils sont conformes à ce qu’ils sont, et de même que “les choses étant ce qu’elles sont...”, ils “sont ce qu’ils sont”, d’une très singulière absence de substance qui leur permet d’adopter une politique uniformément conforme aux consignes du Système avec des variations de présentation pour avoir la sensation enivrante d’exister.
D’une certaine façon, l’échec du Rafale au Brésil, dans le cadre de ce qu’on pouvait espérer comme une dimension vraiment principielle dans les prémisses stratégiques de l’accord, est une décision juste et méritée, à placer exactement sur le même plan que l’échec du F/A-18 : l’échec de produits devenus produits-Système par la substance radicalement différente d’une politique jusqu’à l’inversion (la non-essence d’une politique), et la situation établie à mesure des deux directions politiques impliquées. De ce point de vue de la logique antiSystème poussée à son extrême, là où elle doit se trouver, il aurait été malheureux que le Rafale ait été choisi, car cela aurait été le fait d’une imposture. Il ne leur reste plus qu’à prier que l’Inde, prochaine sur la liste avec une commande projetée du même avion “antimoderne” (voir le 21 juillet 2005 et jusqu’au 21 décembre 2009, date où l’on pouvait encore y croire), qui aurait dû être consacré glorieusement antiSystème et qui est devenu imposteur par la trahison de ses manipulateurs, finisse l’examen de sa commande avant de s’apercevoir à qui elle a vraiment à faire.
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