Un commentaire est associé à cet article. Vous pouvez le consulter et réagir à votre tour.
739Le banditisme cybernétique coûterait à l’économie étasunienne quelques 400 milliards de dollars US, soit près de cinq mois d’impression monétaire par la Federal Reserve. Cette estimation a été fournie par la firme privée Mandiant fondée en 2004 par un ancien officier de l’Air Force.
Deux mois après le délai légal admis, l’administration de B H Obama demande une rallonge pour les besoins en sécurité informatique du Département de la Défense. L’augmentation de 21% porterait l’enveloppe pour l’année fiscale 2014 à 4,7 milliards. Dérisoire.
La loi actuellement proposée quand elle sera adoptée autorisera les agences nationales du renseignement à partager leurs informations avec les compagnies privées du secteur de la sécurité des systèmes informatiques.
Cette courbe rétroactive est en cohérence avec le principe de non contradiction : le lanceur d’alertes, diagnostiqueur et prescripteur privé induit une réponse gouvernementale qui prend des mesures dont il bénéficiera.
Pendant que des tractations d’épiciers sont en train de se tramer dans les cafeteria des Chambres (des élus) pour que des parades soient apportées aux agressions cybernétiques éventuelles – la Chine est le seul État à être cité – des aveux de vulnérabilité dans les ferblanteries de haute technologie sont publiquement énoncés.
Devant la commission sénatoriale idoine, le gestionnaire du programme F35 pour le Pentagone le Lt Général Bogan déclare son manque de confiance dans les améliorations apportées par les fabricants Lockheed Martin et Pratt & Whitney dans les systèmes informatiques de l’avion de chasse vanté comme le plus sophistiqué qui soit (et le plus coûteux sans être fonctionnel, le sera-t-il un jour ?).
La même semaine, un officier de la Navy livre anonymement sa méfiance à l’égard du nouveau navire de combat (LCS pour littoral combat ship) déployé depuis 8 mois au large de Singapour. Des tests de simulation d’attaque cybernétique menés par des experts ont prouvé sa grande vulnérabilité ;
C’est un machin qui a coûté la bagatelle de 37 milliards à la Navy.
Avec de telles anomalies avérées nul besoin d’équipes très performantes pour pénétrer les nouveaux systèmes acquis ou en cours de fabrication par la défense étasunienne.
À poursuivre ce jeu, et ce le sera immanquablement, le mastodonte est privé de volonté et de liberté, cette partie du continent nord-américain pourrait sombrer et aller à la dérive.
Mais comme y excellent les naufrageuses, elle compte bien entraîner par le fond ceux qu’elle a liés par l’OTAN et dont les budgets rétrécis pour la survie des banques amputent les dépenses consacrées à la chose militaire.
En décembre 2012, des officiers de haut niveau des trois pays, Royaume Uni, France et Us(a) ou la Nouvelle Entente cordiale, se sont réunis à Lyon afin d’augmenter le niveau de d’interopérabilité, commande et contrôle, entre les trois armées. Au niveau aérien, les récents “exercices” en Libye et au Mali ont montré une forte intégration. Reste à soumettre les autres armes, l’infanterie et la marine.
Le bloc se délite.
Pas besoin de termites.
Fuite d’oxygène dans le cockpit.
Cumuler des bits fait germer des pépites.
Rien ne les dépite, figés, ils continuent leurs rites.
De notre guérite, nous surveillons du monstre la mortelle conduite.
Badia Benjelloun
Forum — Charger les commentaires