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376Michael Barbero est un général de l’armée étasunienne.
Il dispose d’un périmètre au sein de cette armée, comme un chef de desk au front office d’une institution financière.
Son unité a consommé depuis 2006, date de sa création, 20 milliards de dollars US.
Elle a été dotée de 2,4 milliards en 2012 et il réclame pour 2013 1,9 pour assurer son fonctionnement.
L’acronyme pour son fief est JIEDDO, soit Joint Improvised Explosive Device Defat Organisation, ce qui donne approximativement « organisation multilatérale de lutte contre les engins explosifs improvisés ».
IED, c’est l’arme des pauvres, des très pauvres qui envahis et occupés comme l’Irak et l’Afghanistan, ont répondu par des dispositifs artisanaux qui explosaient au passage des convois de l’armée d’occupation et de celles de ses vassaux dans l’OTAN : quelques clous, un peu de poudre inflammable, une minuterie quand c’est possible. Les résistants afghans et irakiens ont réussi à infliger des pertes considérables à l’envahisseur, soldat déclaré ou mercenaire embauché par les armées privées. Les tout-terrains Humvee en étaient une cible privilégiée au point qu’en toute hâte il a fallu les modifier, une partie de la coque était produite en Israel, puis les remplacer progressivement par une nouvelle génération de véhicules MRAP, Mine Resistant Ambush Protected près de 8000 d’un coût selon la taille et le type d’équipement installé dessus entre 300 000 et 850 000 dollars.
En principe, toutes les troupes de la Coalition occidentale doivent se retirer de l’Afghanistan en 2014, laissant supposer que la protection des soldats de l’occupation attaqués par les terroristes occupés afghans et irakiens sera devenue inutile.
Barbero prétend le contraire et se fait fort de gagner à sa cause une commission de Représentants puisque ces IED peuvent un jour être utilisées dans des zones de menace contextuelle ou ontologiquement anti-américaine.
Une anecdote parmi d’autres qui font le tissu de cette monstruosité énorme et aberrante du machin à cinq côtés qui ne s’applique aucun rétro-contrôle négatif.
Privilège d’un allié qui n’a pas ménagé sa peine, la France achètera quelques MRAP d’occasion s’ils sortent un jour des contreforts afghans pour son armée de terre.
Une fois que la fonction a créé l’organe, celui-ci prend en charge la perpétuation de la fonction pour subsister, lieu d’épanouissement du bureaucratisme venant compléter les articulations déjà complexes du démocratisme. Le système démocratiste est généré pour que des consultations électorales viennent à intervalles réguliers faire remplacer les pareils par les presque mêmes par des citoyens convaincus de l’inanité de l’exercice mais persuadés de leur impuissance.
La dette de l’État fédéral étasunien excède les 120%, la Banque des Règlements internationaux prévoit qu’elle dépassera les 150% vers 2020 avec un service de cette dette qui atteindra les 10% du PIB. Bernanke, prénommé ou non, continue à faire ce qu’il sait et ce qu’il peut, imprime du papier, 40 milliards par mois, un tout petit frémissement a été noté du côté de l’immobilier sans création d’emploi dans le secteur. Le sauvetage n’est pas annoncé pour demain.
Que ce soit le Mormon ou l’Afro-américain qui prenne la direction de l’administration, des coupes budgétaires auront lieu et affecteront le Pentagone.
Les vassaux sont sans cesse rappelés à l’ordre pour fournir leur servitude militaire, nouvelle taille et corvée instituée par l’intégration à l’OTAN. Le cas de la Libye sera étudié un jour comme le prototype de guerre que peut se permettre l’Empire entré dans sa phase déclinante. Il n’y a consacré aucun débours, se contentant de délivrer les feuilles de route et le système de guidage. La France et le Royaume Uni ont fourni les bombardiers et les munitions. Les pétro-monarques trop heureux de se défaire à vil prix d’une vague irrépressible de révolte et d’émeute chez eux ont ouvert les cordons de leurs comptes gérés par les Britanniques, le Qatar a fourni les scénarios et les images filmées dans les studios de Doha pour figurer de fausses manifestations et hâter la chute du régime.
Il en a été de la Libye comme d’un engin explosif improvisé aux mains d’un apprenti terroriste. La déflagration qu’il a provoquée ne l’a pas épargné.
Les conséquences en étaient imprévisibles et immaîtrisables.
Les faisant fonction de stratèges l’avouent, la correction d’instabilités politiques peut engendrer en des temps très brefs des situations encore moins favorables.
La première de cette cascade en est la position ferme et conjointe de la Russie et de la Chine opposées à toute nouvelle manœuvre dans l’espace de l’Orient arabe.
L’Occident a calé en Syrie malgré toutes les amitiés débordantes de devoir d’ingérence humanitaire, il a été recalé.
La seconde et pas la moindre est la dissémination d’armes et de combattants dans cette zone et au-delà, au Bahrein et dans le pays contrôlé par la dynastie des Séoud. À l’internationalisme rétrograde qui a recruté des miliciens takfiristes en Libye puis en Syrie répond la poursuite de celui-ci aux lieux mêmes d’où il fut répandu.
Le drone qui a survolé l’espace aérien réputé inviolable défendu par l’armée d’occupation israélienne est certes un événement majeur qui trahit les incapacités de la quatrième armée du monde, déjà moins crédible depuis la raclée de 2006. Son dôme d’acier annoncé comme impénétrable s’est révélé être une passoire et la formidable technologie de l’entité arrogante n’a pu cueillir intact l’engin sans pilote espion.
L’instabilité perpétrée en Libye et en Syrie s’est transmise en Palestine occupée. Les hélicoptères des FOI sont attaqués par des missiles Strela de conception soviétique et pouvant être servi par un homme seul. La visite du Qatari presque parricide à Gaza protégé par l’occupant et boycottée par la quasi-totalité des organisations palestiniennes en dehors du Hamas était-elle une ambassade dépêchée par ses amis israéliens ?
Comment fallait-il entendre les menaces proférées en novembre 2011 par Medvedev d’aller jusqu’au recours à l’arme nucléaire pour se défendre et interdire l’intervention occidentale en Syrie ?
La virgule inversée et posée à l’horizontale, logo d’une marque de chaussures de sport, est vue à tort comme l’aile de la déesse grecque Niké de la victoire.
Ce signe devenu universel presque autant que la boisson noire caféinée à étiquette rouge ne serait-il pas plutôt un boomerang, cette arme qui tourne sur elle-même et revient sur son lanceur en empruntant une trajectoire courbe ?
Badia Benjelloun
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