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5274• C’est le plus formidable imbroglio, labyrinthique, kafkaïen, nœud gordien que l’on puisse concevoir... • Nous parlons bien entendu de USA2020 et de l’‘élection’ de Joe Biden, l’inédit Pappy-Khaos : car il est temps de réaliser cet événement incroyable que Biden et tout son train sont plus susceptibles d’ajouter un néo-colossal bordel que Trump lui-même, qui a assuré d’excellentes fondations. • Nous nous attribuons l’assistance d’un grand commentateur satirique, dans le chef de James Howard Kunstler, dans un texte paru hier : Kunstler, d’une part présente et commente les dernières péripéties de la Grande-Fraude, modèle USA2020, avec la conférence de presse d’hier de l’équipe des avocats de Trump ; d’autre part il situe cet épisode essentiel de la ‘transition’ dans le cadre de la GCES, lorsqu’un président sera désigné (Kunstler croit plutôt à Biden). • A côté des affrontements et des haines avec leur puissance et leur durabilité, on distingue de plus en plus précisément la possibilité de cet événement formidable qu’est le développement peut-être sans frein du ‘Wokenisme’, idéologie de la déconstruction totale.
21 novembre 2020 – James Howard Kunstler, grand auteur devenu de lui-même, par ses commentaires des événements, un politologue et un sociologue de haute volée, avec en plus sa tendance catastrophiste sardonique et un style ironique et satirique inimitable, fait dans cette chronique du 20 novembre 2020 une analyse générale de la situation depuis l’élection et avant le dénouement de la ‘transition’ qui ouvrira nécessairement une catastrophe en plus de la catastrophe.
Il y a deux parties dans cette analyse : la première donne une appréciation de la campagne de contestation juridique de l’équipe Trump après la conférence de presse de jeudi des trois avocats qui la dirigent, cela permettant d’apprécier la situation de la campagne de contestation des résultats lancée par le président encore en place. La seconde rappelle en les actualisant les perspectives à attendre, ou plutôt à craindre, selon l’orientation qui sera prise après la transition. Tout cela est à considérer sans tenir compte des inconnues qu’on ne peut par définition apprécier, les fameux et sans doute nombreux dans ce cas “unknown unknowns” (“les choses à venir dont on ne sait pas qu’on ne les connaît pas”) du philosophe-guerrier Don Rumsfeld.
• Sur la première partie qui est celle de “la campagne de contestation juridique de l’équipe Trump”, il y un certain scepticisme qui est apparu chez les partisans et les sympathisants de cette campagne. Mais, plutôt que “partisans et sympathisants”, on pourrait identifier cette tendance très large qui comprend également des gens qui ne soutiennent pas Trump mais qui le jugent ‘moins pire’ que Biden, comme les adversaires de Biden, de toutes ses corruptions et de toutes les folies politiques qui l’accompagnent, notamment le courant désormais constitué en une sorte d’idéologie qu’on pourrait désigner, notamment sur la suggestion de Kunstler, comme le ‘Wokenisme’ (*).
Le scepticisme dont nous parlons est apparu ces deux-trois derniers jours. Au moment où l’on prend conscience de la formidable puissance potentielle de l’argument potentiel de la contestation, c’est-à-dire l’énormité de la fraude qui a sans doute marqué cette élection, apparaissent en même temps des signes, non pas de division, mais de mésentente sur la tactique à suivre dans l’exploitation de cette énorme pépite sertie de pierres précieuses (la Grande-Fraude) alimentant toutes les corruptions qui aujourd’hui constituent l’essence même, quoique frelatée, de la Grande République. Il s’agit bien de tactique, puisque les mésententes concernent la façon d’user des outils sans doute disponibles, d’une puissance potentielle considérable, dans le même but stratégique d’abattre la marche de Biden vers sa prestation de serment.
Ces mésententes ont été très clairement exposées par la querelle qui a éclaté entre l’une des dirigeantes de l’équipe Trump, l’avocate Sidney Powell, et le présentateur conservateur, vedette incontestée de la télévision d’information aux USA, Tucker Carlson, de FoxNews, mais d’un FoxNews qui est aujourd’hui déstabilisé par sa propre et brutale décision (celle de son propriétaire Rupert Murdoch), d’abandonner le camp de Trump pour rejoindre la ligne du simulacre de la presseSystème. Il est évident, – et c’est ici qu’est la déstabilisation du réseau, – que la position de Carlson, avec son énorme audience (près de 5 millions chaque jour) et son engagement flamboyant anti-Biden, et pro-Trump par effet logique, constitue un énorme hiatus dans la situation de FoxNews.
On retrouve, dans deux textes du site de campagne pour soutenir Trump et les républicains RedState.com, deux textes qui présentent le pour et le contre des deux personnalités qui se sont affrontées. Carlson voulait que Powell lui communiquent certaines de ses preuves de la ‘Grande-Fraude’ des démocrates, lui proposant jusqu’à une heure d’antenne avec son énorme audience pour les présenter au public, à ses près de 5 millions de téléspectateurs. Powell a refusé et, d’après elle, les relations dans cette séquence ont été tendues, Carlson se montrant « pressant, brutal et rude ». Il y a les partisans de Carlson et les critiques de Powell dans un texte, les critiques de Carlson et les partisans de Powell dans un autre. (Les deux personnalités en cause ici pèsent d’un poids très lourd. On l’a déjà vu pour l’avocate Sidney Powell. Pour Carlson, il faut mesurer l’extraordinaire influence de ce présentateur-TV, à l’exceptionnel abattage. Dans un commentaire du 25 septembre 2020 qui a valeur d’exemple pour la situation courante de Carlson, un spécialiste de la TV, David Hookstead, notait :
« Tucker Carlson's TV ratings this week are insane.
» Viewers by day:
» Monday: 4.747 million
» Tuesday: 4.727 million
» Wednesday: 4.861 million (!!!)
» Thursday: 4.74 million
» We might never see level of domination like this on TV ever again. Tucker is unstoppable. »)
Plusieurs sources et commentateurs soutiens de Trump ont également soutenu Carlson dans cette querelle, notamment ZeroHedge.com, cela montrant leur incertitude concernant les “preuves irréfutables” dont parle Powell, si elles le sont réellement, ou si elles sont disponibles, ou si elles sont recevables... D’un autre côté, et dans le sens de Powell et de ses preuves, on peut observer que les représentants de la société Dominion Voting System, mise en cause par Powell pour la Grande-Fraude, ont annulé abruptement leur venue à une conférence convoquée par la législature de Pennsylvanie pour débattre des problèmes de comptage et de contrôle des votes et assurer le monde de leur vertu dans cette affaire. Cela ne plaide pas pour cette vertu et laisse de la place pour du soupçon. Le président de la Chambre du Congrès de Pennsylvanie a commenté que les 1,3 million de Pennsylvaniens qui votent grâce aux machines de Dominion ont été « brutalement agressés et giflés » par cette décision.
Il est à noter que Kunstler lui-même paraît assez sceptique, non pas de la réalité de la Grande-Fraude qui entre parfaitement dans l’état des mœurs des acteurs actuellement en scène, mais plutôt des capacités de l’équipe juridique de Trump de mener à bien cette bataille. Si l’on considère les délais théoriques du processus pour une intervention en justice, d’ici la réunion des Grands Électeurs (15 décembre 2020), d’ici l’enregistrement du résultat par le Congrès (6 janvier 2021), d’ici la prestation de serment d’un nouveau président (21 janvier 2021), on comprend l’énormité de la pression régnant et la nécessité d’un fonctionnement aussi parfait que possible de l’équipe juridique de Trump aussi bien que d’une unité aussi grande que possible dans le camp de Trump.
• Après cet état des lieux extraordinaire d’intensité et d’importance politique, – et dont nul dans la grande-presseSystème des USA et des dépendances européennes ne consent à nous informer, – Kunstler aborde dans une deuxième partie les perspectives selon la victoire de l’un ou de l’autre, sans cacher qu’il ne croit guère à celle de Trump (« Dans le cas peu probable où M. Trump l’emporterait dans cette querelle électorale »).
On a déjà envisagé ces perspectives et elles ne changent guère, mais il est bon de les rappeler pour situer l’importance des batailles tactiques et cours, l’importance du formidable enchevêtrement institutionnel juridique où nous nous trouvons, etc. Il est toujours nécessaire et excellent de situer chacun des épisodes qui méritent un rapport dans le contexte général, surtout quand ce contexte n’est rien de moins que la Grande Crise d’Effondrement du Système.
Ce qui est remarquable dans la perspective dressée par Kunstler n’est pas la définition même des événements ; il ne parle ni d’affrontement chaotique, ni de guerre civile, ni de désintégration de l’Amérique, mais il est bien entendu pour notre compte (et le sien, croyons-nous) qu’il s’agit de tout cela à la fois, certes. Non, ce qui est remarquable est que, quel que soit le vainqueur, Biden ou Trump, Kunstler prévoit qu’il s’agira d’une bataille entre le même agresseur et le même agressé ; entre le courant déstructurant et catastrophique qui accompagne et porte Biden, et le submergera sans doute très vite, et le camp conservateur, traditionnaliste, qui s’est rangé derrière Trump.
On est loin, dans cette caractérisation, des habituelles étiquettes de l’establishment-PC (Politiquement-Correct) contre le populisme, parce qu’en vérité ces étiquettes, tout en étant justes dans l’immédiateté d’un événement, sont de plus en plus sur le point d’être dépassées en plus d’être à contre-emploi par rapport à l’essentiel de la situation dans la mesure où elles renvoient à une situation d’affrontement bien déterminée et finalement, paradoxalement assez stable. Ce qui importe est bien ce “ courant déstructurant et catastrophique”, ou comme on l’a vu plus haut, un éventuel ‘Wokenisme’.
Cette dynamique époustouflante de force déstructurante qui stupéfierait Derrida, Deleuze, Foucault & Cie eux-mêmes, continue à se développer, entre les encouragement à brûler les livres non-conformes, style-nazi, et le travail sur les listes à constituer des partisans et collaborateurs de Trump qu’il faudra s’employer à envoyer dans des camps, style-goulag, quand le temps des lendemains chantera avec l’arrivée du bon vieux Joe. Anticipant les événements en cours, sans lui-même en prendre l’exacte mesure car cela était impossible (c’est à peine possible aujourd’hui) mais tout en détaillant les aspects conceptuels qui soutiennent aujourd’hui le ‘Wokenisme’, Roger Scruton écrivait en janvier 2015 (version française, ‘L’erreur et l’orgueil’, publiée en mai 2019) :
« Nombre de ceux qui ont été désignés comme les gardiens de la culture occidentale reprendront tout argument, même imparfait, et toute source d’érudition, même hypocrite, afin de dénigrer leur patrimoine culturel. Nous sommes entrés dans une période de suicide culturel... ». (Scruton poursuit : « ...comparable à celui que connut l’islam après l’ossification de l’Empire ottoman » ; c’est bien au-delà dans l’abîme qu’il faut se situer, et bien sûr Scruton ne pouvait le prévoir, du fait de l’ébouriffante rapidité des événements.)
Bien évidemment, on ne fait pas assez mention de cette dynamique, on n’insiste pas suffisamment sur sa prodigieuse diffusion, sa vitesse d’influence et de conviction semblable à celle d’un immense incendie par grand-mistral. Il ne faut aucun doute pour nous qu’il s’agit là de l’élément central des évènements de l’année 2021, et dans ce cas quel que soit le président pour USA2021. Un signe de l’importance du ‘Wokenisme’ est tout le mal qu’on a eu, et qu’on a encore, sans compter ceux qui en, ignorent tout, pour le prendre au sérieux.
Pour nous, et nous reviendrons là-dessus, le ‘Wokenisme’ est l’achèvement d’une transmutation qui intègre totalement l’hypergauchisme post-communiste dans le néolibéralisme capitaliste, ou l’inverse. Ce n’est plus une union de convenance, où l’un pourrait se croire cocu et l’autre malin ; c’est un mariage de passion, et le Grand-Amour entre capitalisme et modernité enfin consommé jusqu’à la gauche, et même jusqu’à l’au-delà de la gauche. Mais nous sommes inquiets pour eux car, comme écrit le poète quand son épouse-KGB ne le surveille pas, « il n’y a pas d’amour heureux », et l’on sait bien comment se termine ‘Roméo et Juliette’.
... En attendant, voyons voir ce que nous réservent la verve et l’ironie satirique de l’ami Kunstler. Sa dernière phrase devra être lu avec une bouffée d’espoir et avec une certaine gravité, car elle constitue effectivement, selon nous, le passage le plus grave de ce texte marqué par la dérision de la satire la plus acerbe et la plus méprisante :
« L’information indépendante continuera et sera diffusée, et il est utile de se rappeler que la vérité a des pouvoirs divins qui lui sont propres. »
» Une chose que l'on peut dire de la conférence de presse commune des trois avocats de la campagne Trump, jeudi à midi, c’est qu'elle n'a pas été facile pour auditeurs-spectateurs. Mais sommes-nous à ce point une nation de crétins lobotomisés que notre principal critère pour tout acte public d'un mélodrame national aigu soit la qualité de la présentation ? Je suppose que nous aimons que nos crises soient ‘humanisées”[par leur côté bouffe ?], comme un spot de Caitlin Jenner sur ‘The View’. Celle-ci, cependant, reste brutale et sauvage.
» C'est ainsi que Rudy Giuliani se tenait dans cette salle de réunion exiguë, avec des traces sombres qui coulaient sur les deux tempes comme s'il transpirait du sang (plus vraisemblablement, de la teinture pour les cheveux), faisant parfois des blagues et lançant de temps en temps des avertissements très durs concernant les poursuites pour les fraudes électorales accomplies. On a vu ensuite, Sidney Powell ; elle est d’habitude très sobre mais cette fois elle semblait trembler de chagrin et bouillir de rage devant le dévoiement de la démocratie américaine et la connivence bien connue de l’État Profond dans cette affaire, cédant presque aux larmes à certains moments alors qu'elle esquissait l’histoire sinistre et les collusions des systèmes de vote Dominion et Smartmatic, – et l’échec complet de l’administration publique à contrôler tout cela pendant de nombreuses années. Il y eut enfin Jenna Ellis, très sûre d'elle, soulignant à une demi-douzaine de reprises, et de manière assez sévère pour les médias obstinément séditieux, que les preuves réelles seraient révélées au tribunal et que la présentation du jour n'était qu'un simple aperçu. Vous comprenez ce que je dis ? Au tribunal !
» Les médias n’ont pas compris le message, – expressément sourds, comme d’habitude, – et les histoires ont donc fait le tour des chambres d'écho désertées et éclairées d’Internet, marquant combien les trois avocats n'avaient pas réussi à faire entendre leur point de vue. Plus tard dans la nuit, Tucker Carlson a reproché à Sidney Powell de ne pas avoir fait part de ce qu'elle avait l'intention de présenter au tribunal. Apparemment, elle lui aurait raccroché au nez. Soyons réalistes, cette dame a eu un mois et une année difficiles, car elle a dû se battre contre le malveillant et dépravé juge Emmet Sullivan pour le non-lieu dans l'affaire contre le général Flynn (comme l'a ordonné le DOJ), et maintenant cet énorme truc d'une affaire de fraude électorale historique et capitale.
» Voilà, les avocats de M. Trump ont mis la table pour une épique bataille de gastronomie politique avec seulement quelques semaines pour conclure l’enquête, déposer et poursuivre, et nous devrons rester là comme des adultes et voir comment tout cela se passe dans les tribunaux. Il se peut qu'il y ait d'autres manigances dans les différentes législatures d'État sur les listes électorales et autres, en cours de route, mais en attendant, je tiens à vous rappeler qu'il y a beaucoup d'autres foyers d’affrontement dont il faut tenir compte dans cette méga-crise naissante.
» L’une d’entre elles, bien sûr, est le train de la tyrannie qui accompagnerait le vieux Joe Biden, ce tordu, ce fou, jusqu'au pouvoir, s'il parvenait à prêter serment (voir plus loin). Grâce aux actions de son équipe de transition, M. Biden (ou le gang de l’ombre derrière lui) vise à mettre en place dans les agences fédérales un régime officiel de la suppression de la liberté d’expression, de la liberté de l’information, de la culture de la suppression dite-cancel culture, de l’oppression raciale, de la guerre des genres et autres points du programme du ‘Wokenisme’ (*). Avez-vous une idée de l'ampleur de la colère et de la contestation que cela va provoquer ? Pensez-vous que la moitié de la population restera assise pendant des séances de dénonciation et de destruction des “privilèges des Blancs” ?
» Un autre acteur de désordre est l'État profond lui-même. Cet empire maléfique est sur le point de s’imposer à nouveau dans un dernier acte de sédition après quatre années d’incessantes intrigues méprisables. Le ministère de la Justice, le FBI, la CIA et toutes les autres agences oppressives auront carte blanche pour surveiller les citoyens américains et tenter de contrôler tout ce qu'ils font. Toute l'affaire Russiagate (telle qu'elle pourrait être menée à bien sous la direction du procureur John Durham) sera jetée à la mer avec les jambes prises dans du ciment, comme agit le crime organisé. Les Comey, Brennan, Clapper, McCabe, Strzok, Gina Haspel, Andrew Weissmann et le reste de la bande vont tous se remettre à butiner, – certains pourraient même être réinstallés dans leurs bureaux fédéraux. Facebook, Twitter et Google seront recrutés comme censeurs sociaux (ils s’y sont déjà employés, certes) pour supprimer la diffusion d’informations indésirables. Dieu sait dans quel genre de mésaventures à l'étranger ce gang va se fourvoyer. Je ne me donnerai même pas la peine d'évoquer les perversités et les expériences économiques que le nouveau régime pourrait tenter de lancer en raison de ce qui suit...
» ...qui est le fiasco financier de la maison mère qui éclatera lors d'une présidence de Joe Biden et la destruction monumentale de l'activité qui prendra la forme d’une implacable dépression. Le système bancaire mondial est enceinte de dix mois d’un monstre du type Rosemary’s Baby. Les confinements et cessation d’activité hivernales dues à Covid-19 vont mettre une balle dans la tête de toutes les petites entreprises restantes et les entreprises géantes zombie sont sur le point de s’effondrer. Les périodes de moratoire de paiement des loyers, des hypothèques et des prêts se terminent en décembre. Si elles ne sont pas renouvelées, de nombreuses familles risquent de perdre leur logement ; si elles sont prolongées, de nombreux créanciers et propriétaires seront en faillite, incapables de faire face à leurs propres obligations. Peu de gens dans les médias ou dans l'administration semblent comprendre que les dettes impayées font rage dans le système, et finissent par miner l'ensemble du système, en particulier les devises qui circulent comme le sang d’un organisme et sont dans une situation d’hémorragie. Non seulement il n'y aura pas d'argent pour les expériences économiques progressistes, mais il n'y aura pas assez d'argent pour arrêter la chute rapide du niveau de vie en Amérique. Biden & Company, si triomphant en ces temps d’assombrissement, essuira de plein fouet ce choc en 2021.
» Dans le cas peu probable où M. Trump l’emporterait dans cette querelle électorale, lui et son peuple seront soumis exactement à la même chose qu’ils ont déjà commencé à subir, à savoir le développement catastrophique de la crise épique du “Quatrième Tournant" que j’appelle la Longue Urgence. Il y aura une offensive supplémentaire d'anarchie Antifa/BLM dans les rues en plus des difficultés économiques de l'époque. Comment l'Amérique sortira-t-elle de cette tempête tourbillonnaire, c’est la question à §64 $trillions de cette époque. Le néo-féodalisme, un nouvel âge sombre, un nouvel âge de pierre... qui sait... ?
» Comme une sorte de Post-Scriptum et selon ce que j'ai mentionné plus haut, il y a les questions subsistant, comme celle de savoir si le Ol’White Joe Biden pourra seulement parvenir à monter sur le podium inaugural. En dehors de ses facultés mentales défaillantes, il y a les questions qui entourent les affaires de Joe Biden et de sa famille dans les pays étrangers ces dernières années, en particulier l’argent récolté par les entreprises auxquelles où ils sont partie prenante en Chine, avec des liens avec les services de renseignements chinois. Cela suscite des inquiétudes légitimes sur le risque de sécurité nationale que représente Biden devenu président. Ces inquiétudes ne sont pas près de disparaître.
» Enfin, quelques mots d'encouragement à ceux d'entre vous qui sont presque en phase terminale de dégoût devant la malhonnêteté et la mauvaise foi des personnes qui dirigent les choses dans notre pays : ce n'est pas une occurrence historique comme l’URSS de 1989. Les seigneurs soviétiques avaient une presse aux ordres, bien sûr, mais Internet n'était alors qu'une présence larvée dans la culture mondiale. Tout ce que le peuple russe avait à combattre dans le milieu immersif de mensonges dans lequel il vivait, c'était la machine à miméographier et la feuille de vigne de leur politiquement correct. Nous disposons aujourd'hui de bien meilleurs moyens techniques pour diffuser l'information en Amérique, malgré nos tribulations avec les médias de la presseSystème et les voyous de la Silicon Valley. Nous disposons d'un réseau d'information alternative assez solide et de nombreux commentateurs indépendants entreprenants, capables de diffuser de l'information. L’information indépendante continuera et sera diffusée, et il est utile de se rappeler que la vérité a des pouvoirs divins qui lui sont propres. »
(*) Kunstler écrit ‘Wokesterism’ pour désigner cette dynamique en plein développement, et il nous a fallu nous rendre dans notre atelier ès-néologismes pour y trouver un équivalent francisé. Nous avons hésité entre ‘Wokenessisme’ et ‘Wokenisme’, sensible à la correspondance audible entre le premier avec ‘progressisme’, alors qu’il s’agit bien d’une sorte d’hyper-progressisme, de monstre sorti du “ventre fécond de la bête immonde” (progressiste, of course) ; optant finalement pour le second, moins laid, plus facilement prononçable. Nous ne sommes pas définitivement fixé et nous y reviendrons. Dans tous les cas, nous croyons qu’il faut utiliser un tel pléonasme, d’abord parce que cette extraordinaire folie est spécifiquement de développement et de production américaniste (et donc garder le mot choisi par les acteurs eux-mêmes) ; ensuite parce que les équivalents hors-USA, tels que ‘nouvelle gauche’, ‘gauche moderne’, ‘gauchisme’ ou ‘hypergauchisme’, voire ‘marxisme culturel’ et ‘grascisme’ (de Gramsci) que certains intellectuels US eux-mêmes utilisent, etc., – ces équivalents sont d’une platitude et surtout, surtout, d’un anachronisme qui ne nous disent rien de l’importance du mouvement.
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