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637La Nouvelle Orléans, ou New Orleans, l’une des villes américaines qui portent le plus les traces de la France du passé et où s’y rencontrent les traditions du jazz, où le racisme y est bien moins présent que dans le reste du Sud, — tout cela donne à La Nouvelle Orléans un charme étrange, — ou bien faut-il écrire : “donnait”?
Ce n’est pas le moindre signe du Ciel, et le plus étrange, que la catastrophe ait frappé cette ville, mais qu’elle l’ait frappée pour pouvoir mieux dénoncer l’imposture historique du système qui règne sur l’immense pays. Comme si La Nouvelle Orléans était aussi bien une victime expiatoire qu’un sacrifice nécessaire pour nous délivrer de nos chaînes universelles.
Ainsi est-il également étrange dans le sens bien compris que c’est significatif, qu’un commentateur “sérieux” comme Alan Bock, anti-Bush mais sans aucun de ces excès auxquels nous sacrifions si souvent, termine son article par cette célébration nostalgique et tragique d’une ville qui n’est peut-être plus. Symboliquement plus qu’indirectement, et quoique Bock en veuille, il y a là la condamnation d’une époque et de sa folie nihiliste de déstructuration du monde et de haine du passé.
« It's difficult to describe just how sad all those pictures of New Orleans devastated, not so much by the hurricanes as by the failure of the levees, makes me. I haven't been to New Orleans for about 10 years, but I fell in love with the place – the fact that I like jazz of the kind played at Preservation Hall might have something to do with it – when I first visited in 1968 or so. Although the climate is truly deplorable – I remember an August so hot and sticky you couldn't walk three steps without having your shirt drenched in sweat – the people were laid-back and welcoming, and I saw less evidence of overt racial problems than in some other southern cities. Of course the government is corrupt and a good bit of the atmosphere is sleazy, but that's part of New Orleans' unique charm.
» I don't know if the city will ever come back to what it was. Yes, they can rebuild, but a new New Orleans would lack much of the attraction the old New Orleans had. The very oldness, the sense of continuity and history that helped to make New Orleans so curiously charming, could well be gone. »
Mis en ligne le 3 septembre 2005 à 10H38