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9512• Décidément, il ne faut pas cesser de proclamer que la crise-Covid est fondamentale, rupturielle, extraordinaire, et qu’il est impossible de la réduire à l’événement sanitaire ni même à l’événement politique parce qu’elle concerne le Système lui-même à partir de la folie jusqu’alors en attente et qui a soudain éclaté de nos directions politiques soumises aux diktats du Système. • Notre approche est essentiellement psychologique, ce qui est amplement justifié dans une époque où règne la communication, dont le premier effet est évidemment psychologique et constitue une barrière infranchissable. • Nous constatons effectivement ce développement d’une tentative de “totalitarisme doux” puisque démocratique, en même temps qu’éclate cette contradiction qui le désintègre parallèlement pour en faire un désordre catastrophique : un “totalitarisme”, qui n’est que contrainte et brutalité, ne peut être “doux” sinon à se suicider en même temps qu’il tente de se se constituer. • La crise-Covid, cette trouvaille qu’ils croyaient décisive, se définit de plus en plus comme un linceul destiné à envelopper le cadavre du Système.
4 janvier 2022 – S’il est une approche qu’il est impératif d’adopter vis-à-vis de la pandémie du Covid, c’est l’approche crisique, et l’approche crisique en tant que révélatrice de toute la situation de notre monde et de son époque. Pour cela, il faut donc parler du Covid comme “vérité-de-situation” selon le concept exposé dans notre ‘Glossaire.dde’, et essentiellement du Covid-crisique comme révélateur de notre situation psychologique générale.
Pour cette raison, il est nécessaire d’aborder la problématique-Covid hors de toutes les circonstances possibles qui sont développées autour de l’événement. On comprend que c’est l’approche que nous privilégions depuis le début de cette séquence, comme nous avions tenté de le faire pour d’autres crises, d’autres situations crisiques, etc. En d’autres mots, peu nous importe directement, à moins d’effets susceptibles d’alimenter notre réflexion, les différents aspects sociaux, économiques, sociétaux, politiques, – sinon l’observation qu’effectivement, la crise-Covid touche absolument tous les aspects de la situation crisique générale. On peut se demander désormais, deux ans après l’éclatement de la chose, si nous n’avons pas désormais la confirmation et la certitude que la crise-Covid est l’émanation la plus directe, opérationnellement la plus efficace, la plus résiliente pour exprimer la Grande Crise d’Effondrement du Système (GCES).
Bien évidemment, cette idée de l’universalité de la crise-Covid nous a très vite arrêté dès le début et nous l’avons continuellement mise en avant comme notre hypothèse privilégiée. Disons qu’aujourd’hui, dans une nouvelle époque qui laisse à voir un désordre grandissant dans les actes des gouvernants, nous voyons une confirmation de plus en plus évidente de ce choix, en présence d’événements de l’ordre de la rupture. Les contestations s’étendent, tant du point de vue des mouvements de rue que du point de vue des prises de position, qu’il s’agisse de professionnels de la médecine et de commentateurs dans les réseaux d’information, y compris certains jusqu’alors acquis au Système, dans ce cas la narrative officielle. Il faut ajouter bien entendu que cette narrative, avec les mesures qu’elle provoque et les effets (sanitaires et politiques) qu’elle suscite, varie considérablement, au gré de la constance du démenti des prévisions, des projections, des calendriers de “résolution de la crise” sans cesse mis en échec, etc. Il faut bien apprécier que la seule dynamique gagnante est celle du désordre, et qu’elle se manifeste chez tous les acteurs, y compris dans les systèmes de direction qui donnent le plus souvent l’impression d’être dépassés et de ne plus contrôler la situation, avec effet à mesure sur la contestation.
Dans un tel contexte, on peut orienter le commentaire à sa guise, selon l’appréciation qu’on a de l’importance des différents domaines. Ainsi mentionnerions-nous d’abord les domaines qui nous intéressent moins, parce qu’ils deviennent à notre sens de plus en plus secondaires et qu’ils sont l’objet de manipulations de plus en plus appuyées, dans tous les sens, avec une violence. (L’usage par la police de chiens contre des manifestants antivaxx très nombreux samedi à Amsterdam ne fournit pas une image très rassurante de la situation, avec des comparaisons assez anxiogènes pour ce qui est de l’idéal démocratique dont la Hollande est une exceptionnelle tulipe.) Nous dirions donc que nous sommes assez peu intéressés par les domaines opérationnels les plus débattus, – sans pour autant nier une seconde leur importance, bien entendu puisqu’ils font partie de l’ensemble qui nous importe :
• Le domaine de la bataille sanitaire elle-même, qui est de plus en plus sévère ;
que cela concerne la progression et les variations de la pandémie elle-même et les résultats obtenus, tout cela dans la valse des variants qui a au moins la vertu de nos rappeler l’alphabet grec ;
que cela concerne la question-contestation de la vaccination, des vaccins eux-mêmes, des méthodes de traitement ou d’absence/d’interdiction de traitement, etc. Les échanges deviennent de plus en plus radicaux, les adversaires des “stratégies” suivies n’hésitant plus à employer les qualificatifs et les jugements les plus extrêmes.
• Le domaine de la “politisation”, existant très vite dans les premiers mois de la pandémie, qui ne fait que s’affirmer, également dans le désordre ; par exemple, aux USA, le clivage politique est extrêmement fort et en rapport avec la coloration politique des États, avec le parti démocrate, la gauche, l’administration partisans d’une vaccination maximale et de mesures physiques et juridiques de contrôle, à l’opposé d’une attitude de refus de contrainte et d’un certain déni de l’efficacité des vaccins chez les républicains et à droite. Ce clivage est moins marqué dans divers autres pays du bloc-BAO, tandis que les pays de l’Asie-Pacifique jusqu’à l’extrémisme chinois forment un “continent à part” où les conditions de désordre sont beaucoup plus contenus.
• Il existe un grand débat “conspirationniste”, avec des pro-conspi faisant avec fureur de la pandémie une vaste entreprise de subversion au niveau global (globalisme), et des anti-conspi rejetant avec violence ces thèses qualifiées d’extrémistes, de “fascistes”, etc. L’emploi des mots “fureur” et “violence” marquent bien la tension de ce débat, qui est notre principal sinon notre unique constat sur ce cas (c’est-à-dire sans nous attarder aux thèses). Bien entendu, la durée de la crise-Covid, les avatars sans nombre de la narrative, le désordre concourent considérablement à la montée de la tension dans ce domaine. C’est un débat plutôt “en arrière-plan”, ou bien “à bas-bruit” comme l’on dit, qui entretient pourtant une sorte de climat défini par l’oxymore “tintamarre silencieux”, qui exerce une pression considérable mais souvent inconsciente sur les psychologies.
Même si nous ne nous intéressons pas à ces différents domaines, nous reconnaissons évidemment et pleinement qu’ils ont un effet considérable. C’est là que nous voulons en venir en insistant particulièrement et fondamentalement sur l’effet psychologique, à tous les niveaux possibles, individuels et collectifs, du côté des gouvernants, des soignants et autres avec leurs débats internes, du public, etc. Pour illustrer notre propos, nous proposions deux références, en soulignant qu’elles sont exemplaires d’un courant général, bien plus qu’exceptionnelles.
L’inventeur de la technologie de l’ARN messager dont profitent les vaccins Pfizer et Moderna, le docteur Robert Malone, dont on a rapporté et commenté samedi le traitement par Tweeter, a participé à ce qui peut être mieux qualifié de “conférence” ou de “débat d’information” que d’interview vue la durée (trois heures) et l’audience (sans doute plus de 30 millions d’auditeurs) sur les ondes du très-fameux ‘podcaster’ Joe Rogan. Marquant ainsi son emportement suite à la censure de Tweeter (les 30 millions d’auditeurs laissent loin derrière ses 550 000 ‘followers’), Malone n’a pas hésité une seule seconde à développer une position radicale qui débouche sur une mise en question des équilibres mentaux de masse, à partir d’une direction elle-même complètement hors de l’action raisonnable.
« “Notre gouvernement est hors de contrôle sur ce sujet”, poursuit Malone. “Et ils sont sans foi ni loi. Ils ignorent complètement la bioéthique. Ils ignorent complètement les lois fédérales qui nous sont communes. Ils ont enfreint toutes les règles que je connais, auxquelles j’ai été formé pendant des années et des années et des années. Ces décrets de vaccination par des vaccins expérimentaux sont explicitement illégaux. Ils sont explicitement incompatibles avec le code de Nuremberg. Ils sont explicitement incompatibles avec le rapport Belmont. Ils sont carrément illégaux, et ils s'en foutent.” [...]
» Vers la fin de l'interview, Malone va encore plus loin, – suggérant que les gens sont en train de subir les effets de la formation d’une psychose de masse, – établissant des parallèles avec l’Allemagne des années 1920 et 1930, où “ils avaient une population très intelligente, très éduquée, et ils sont devenus fous à lier.” »
Une autre source est une déclaration du docteur Joseph Mercola, célèbre médecin prônant des méthodes médicales alternatives, bien entendu vertement décrit en termes tchékistes, ou disons staliniens, par un ‘Wikipédia’ qui ne cesse de confirmer l’excellente réputation d’allié zélé et gauchiste de tout ce qui vient du Système. Mercola étant “hors des clous”, il est évidemment expédié dans les enfers de la vertu ; ce pourquoi nous tendrions à accorder quelque intérêt à ses remarques, d’autant qu’elles s’accordent au sens commun d’une observation détachée du phénomène que nous vivons :
« Nous sommes au cœur d'une “épidémie de folie” qui survient lorsqu'une “grande partie de la société perd le contact avec la réalité et sombre dans l'illusion”. Cela se produit, dit [Mercola], en raison de “l’incessante propagande alarmiste associée à la suppression des données et aux tactiques d'intimidation de toutes sortes.” »
Mercola nous décrit l’“épidémie de folie”, qui fait notamment d’horribles ravages psychologiques chez les plus jeunes, les enfants, les adolescents, etc. Il n’a pas de mal à trouver d’autres références qui confortent son jugement, qui porte bien sur le développement d’une “épidémie” créée sans but véritable (notamment de politique-fiction), mais simplement parce qu’il importe absolument de liquider nucléairement (“zéro virus”) cette insolente pandémie qui met au défi la Science et sa copine la Démocratie :
« Mercola cite le rapport de S.G. Cheah qui dit : “Même lorsque les statistiques soulignent le taux de mortalité extrêmement faible chez les enfants et les jeunes adultes (0,002% jusqu’à l’âge de 10 ans et 0,01% jusqu’à 25 ans), les jeunes et les personnes en bonne santé sont subjugués par l’étouffement de la peur irrationnelle lorsqu’ils sont confrontés au coronavirus.”
» “C’est l’une des raisons pour lesquelles vous voyez tant de personnes qui approuveraient volontiers la réduction au silence de tout expert médical dont l’opinion contredit les directives de l'OMS ou du CDC", suggère Mercola. “‘Obéir aux règles !” devient plus important que de se demander si les règles étaient légitimes au départ”.
» Dans une interview de décembre 2020, le Dr Mark McDonald, psychiatre et expert en droit médical, a également déclaré publiquement que “la véritable crise de santé publique réside dans la peur généralisée qui s'est transformée et a évolué en une forme de psychose délirante de masse”. [...]
» “L’un des pires traumatismes infligés aux enfants a été l’idée ridicule qu'ils pourraient tuer leurs parents ou leurs grands-parents simplement en les côtoyant”, dit Mercola. “On leur apprend également à se sentir coupables de comportements qui seraient normalement tout à fait normaux, – pour ne citer qu’un exemple : des adultes hystériques qui traitent un bambin qui refuse de porter un masque de ‘morveux’, alors que résister au fait qu'on vous mette un masque restrictif sur le visage est parfaitement normal à cet âge.”
» Il est anormal que les enfants grandissent “en pensant qu‘ils sont un danger pour les gens qui les entourent, et que tout le monde autour d'eux est un danger pour eux”, dit-il. »
Enfin, Mercola passe à la généralisation de son propos, encouragé évidemment en cela par son observation centrale du développement d’un psychose de masse, gouvernée par une peur irrationnelle où les deux acteurs, – les dirigeants et les public, – sont des complices involontaires puisque tout le monde, entrant dans cet état de psychose qui est centrée sur l’illusion d’un danger phantasmé pour justifier la peur générale, s’alimentent les uns les autres. Il y a une complicité non pas de caractère, non pas d’idéologie, non pas de “complots”, où les victimes consentantes suivraient avec enthousiasme leurs bergers humanistes prêts à se faire bourreaux pour que tout le monde exulte enfin, la Grande Peur étant ainsi justifiée... Le reste du propos de Mercola suite en bon ordre ou en désordre, cela dépend, – fascisme, communisme, esclavage, et ainsi de suite...
«“Qui plus est, la peur installée en nous, contrôlant et contraignant nos vies, est tellement forte que toute personne qui dit que nous devons être sans peur et nous battre pour nos libertés est attaquée comme étant à la fois stupide et dangereuse”, ajoute [Mercola]. [...]
» Le pire, c'est que l’illusion de masse nous conduit à l’esclavage.
» “La question de l’illusion de masse doit également être abordée car cette illusion nous conduit tous, à la fois sains d’esprit et fous, vers une société dépourvue de toutes les libertés civiles antérieures, et les individus corrompus qui en sont responsables ne renonceront pas volontairement au pouvoir une fois que nous le leur aurons donné”, dit-il. “Le totalitarisme commence en fait par une psychose au sein de la classe dirigeante, car les individus de cette classe s’éprennent facilement d’illusions qui [déforment en la grossissant] la perception de leur pouvoir”.
» Si cela ressemble à une forme de communisme, de fascisme ou de technocratie, on trouve une élite dirigeante qui a succombé à sa propre folie des grandeurs pour entreprendre d’endoctriner les masses dans sa propre vision tordue du monde. Il suffit pour cette réorganisation de la société de manipuler des sentiments collectifs.
» “Malheureusement, de nombreux citoyens sont involontairement complices de la prise de pouvoir mondiale qui aboutira à notre asservissement”, déclare le Dr Mercola. “La peur a alimenté l'hystérie, qui a conduit à une psychose délirante de masse et à un contrôle de groupe où les citoyens eux-mêmes soutiennent et font pression pour l'élimination des libertés fondamentales” ... »
Passons à autre chose pour un instant, pour introduire notre commentaire... Ainsi se lisent les vers fameux qui terminent de « Cinna, ou la clémence d’Auguste », du maître français de la tragédie, Pierre Corneille, dans cette déclamation de l’Empereur de Rome :
« Je suis maître de moi comme de l'univers ;
Je le suis, je veux l'être ; ô siècles ! ô mémoire!
Conservez à jamais ma dernière victoire »
C’est ce “maître de moi” qui nous intéresse, et qui indique d’ailleurs la “dernière victoire” de l’empereur-dictateur de Rome, qui a fait taire son courroux et son désir de vengeance, qui a épargné et rétabli dans leurs rangs Cinna et les conspirateurs qui voulaient l’assassiner, pour, dit-il, établir la paix civile par l’amnistie. (Les détracteurs du ‘Cinna’ de Corneille, Racine en tête, réfutent cette interprétation et ne voient en Auguste, dictateur absolu assoiffé de pouvoir, qu’un pur cynique ; laissons-les là en, méditant cette phrase de De Gaulle : « Tout peut, un jour, arriver, même ceci qu’un acte conforme à l’honneur et à l’honnêteté apparaisse, en fin de compte, comme un bon placement politique » )
C’est avec le goût de donner un sens privilégiant le tragique à la tragédie-bouffe qui nous submerge, que nous faisons cette citation qui définit parfaitement nos “Maîtres du Monde”, nos dirigeants qui croient tenir le magistère de la civilisation suprême ; en cela, absolument caricatures d’Auguste... Ils s’imaginent “maîtres de l’univers” et ne sont en aucune façon “maîtres d’eux-mêmes” pour donner quelque substance à cette illusion, ce simulacre, qu’ils ont eux-mêmes contribué à créer. Pour cette raison, nous les jugeons, non seulement aussi fous que ceux qu’ils enfoncent dans la peur, mais encore plus fous, et fous les premiers... Comme l’écrit le docteur Mercola :
« ...Le totalitarisme commence en fait par une psychose au sein de la classe dirigeante, car les individus de cette classe s’éprennent facilement d’illusions qui [déforment en la grossissant] la perception de leur pouvoir [...] ...une élite dirigeante qui a succombé à sa propre folie des grandeurs pour entreprendre d’endoctriner les masses dans sa propre vision tordue du monde... »
Mercola, comme Malone, a raison dans sa description du totalitarisme en formation par la peur ; sauf qu’il décrit le passé du théâtre qui nous occupe, les deux années covidiennes que nous venons de vivre, préparées par les années d’avant, à peu près depuis 2007-2009 où des événements graves (maturité de la crise de l’environnent, effondrement de Wall Street, la vie et sa fortune confiées à la bonne marche de la planche à billets) ont fait comprendre aux “Maîtres du Monde” que le système capitaliste ne pourrait tenir longtemps en l’état. Il s’avéra par conséquent qu’il faudrait changer la société et les populations qui la composent pour que l’ensemble reste adaptable au système capitaliste puisqu’il était impensable de mettre en cause le système capitaliste...
Là-dessus et dans cette rapide description des événements crisiques, – personne ne devrait le nier parce que c’est l’évidence causale, chronologique et événementielle, – il n’y a pas la moindre nécessité d’une explication complotiste qui ne serait qu’un brouillage hystérique et gratuit pour satisfaire des fantasmes. Dans l’état d’esprit (depuis 2007-2009) qu’on a décrit, Covid apparut dans ses premières semaines comme une occasion absolument en or-massif (“changer la vie au profit des actionnaires, les fameux ‘Reset’s boys’”) ; puis et depuis, Covid s’est révélé et confirmé à mesure, dans une dynamique de plus en plus exigeante et envahissante, et il continue chaque jour à se déployer sans aucun frein comme une formidable explosion nucléaire que nul, par définition, ne peut contrôler.
Justement, ceux que nous soupçonnons, désignions, démontons et démontrons comme les architectes de la manœuvre globale pour nous réduire, nos dirigeants, nos élites, qu’ils s’y soient préparés ou qu’ils n’aient rien vu venir (notre hypothèse favorite), dans tous les cas ils ont été complètement emportés, submergés, roulés sur eux-mêmes comme par un tsunami par l’interprétation apocalyptique qu’ils suscitèrent par réflexe de radicalisation hystérique. Ils se mobilisèrent immédiatement dans un élan incroyablement dramatisé (« Nous sommes en guerre », disait Macron au début) et déployèrent aussitôt leur dispositif nécessairement radical. Aussitôt naquit le soupçon qui a nom : un “totalitarisme doux” présenté comme une vertu de solidarité civique et démocratique. C’était oublier les conditions psychologiques qui y conduisent, parfaitement explicables par le choc subi et qui remettent à leur place cause et effets (« ...Le totalitarisme commence en fait par une psychose au sein de la classe dirigeante »).
Donc, nous serions en situation de “totalitarisme doux” ? Finalement, nous n’acceptons pas cette explication parce que l’expression est contradiction pure, aberration complète, totalement insupportable dans la réalité des actes et des situations. Un totalitarisme ne peut être ‘doux’, il est par essence brutal s’il veut exister et se stabiliser, et la contradiction est totale, inacceptable lorsque la communication qui ne cesse d’enfler pour soi-disant renforcer le dispositif est celle de la solidarité civique, de la démocratie, de la liberté individuelle.
Chaque jour de violence des antivaxx, des prises de position de plus en plus nombreuses d’éminents scientifiques et commentateurs mettant en cause les “vaccins” qui additionnent les doses et ne protègent de rien, la stratégie dérivant irrémédiablement vers l’absurdité utopique du “zéro virus” pour que triomphe la Science, chaque jour montre l’absurdité et l’inefficacité de l’incompréhensible “totalitarisme doux”. Ils n’ont ni l’idéologie contraignante nécessaire, ni la structure policière et concentrationnaire, ni la force maléfique, ni la puissance de la brutalité déstructurante qu’il faut pour mettre en place un “totalitarisme”, – sans qualificatif nécessaire. Ils n’ont ni la volonté cynique et furieuse, ni l’impitoyable efficacité d’un Hitler ou d’un Staline. Aucun des dirigeants en place ou concevable ne dispose d’une même et moindre texture comparable à celle de ces tyrans de fer : voyez-vous un Joe Biden ou un comparse qui puisse tenir ce rôle ?
« [L]es individus corrompus qui en sont responsables ne renonceront pas volontairement au pouvoir une fois que nous le leur aurons donné », écrit encore Mercola, et là aussi nous divergeons : ils dépendent tous du Système et une simple pichenette, un soubresaut de ce même Système les ferait tomber, plutôt de la sorte identifiée par Maistre (« Les scélérats mêmes qui paraissent conduire la révolution, n'y entrent que comme de simples instruments; et dès qu’ils ont la prétention de la dominer, ils tombent ignoblement »).
Ce processus du développement d’un simulacre de “totalitarisme” est en marche en même temps que sont en marche les virus et leurs variants, les vaccins et leurs doses, les polémiques qui se développent comme un univers en expansion et alimentés comme contre-feux faits de désordre pour freiner et plonger ce même “totalitarisme” dans le désordre. C’est-à-dire qu’en même temps que se répand la psychose de l’impossible “totalitarisme doux” monte la résistance contre ce “totalitarisme doux” ; et, pareillement, grandissent la nervosité hystérique, la psychose, bref la folie de nos directions qui y sont déjà si bien préparées depuis une à deux décennies de tensions extraordinaires et de développement des simulacres.
On parle beaucoup, soit de la passivité moutonnière, soit de la résistance montante et futile des populations, mais on parle bien trop peu de la folie compulsive des directions plongés dans une course impossible au “virus zéro”, au “totalitarisme doux”, à la solidarité civique de l’emprisonnement vaccinal, toutes ces utopies contradictoires qui effectivement bouleversent leur équilibre mental en ne donnant rien des résultats attendus, en n’offrant rien de décisif. Ils ne cessent de monter et monter la pente de la résolution de la crise à la manière d’un Sisyphe hystérique, qui retombera très vite dans un avatar de plus, un variant nouveau, un vaccin-miracle qui rate ses résurrections programmées.
Nos directions toute soumises au Système se débattent dans les griffes du Frankenstein dont elles ont accouché, cette crise covidienne indémêlable comme un gigantesque nœud gordien parcouru de Gorgones furieuses. Elles fourmillent de “maîtres de l’univers” qui voient l’univers leur échapper et les écharper, et qui, dans cette occurrence, perdent tout espoir de parvenir à la maîtrise d’eux-mêmes. Ils sont la complète, la pathétique et pathologique contradiction du « Je suis maître de moi comme de l'univers ». Ils ne sont maîtres de plus rien du tout, sinon prisonniers de leurs propres simulacres.
Bref, des Auguste-bouffe...
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