Le déclin de l’empire : en douceur ou catastrophique ?

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Le déclin de l’empire : en douceur ou catastrophique ?

Le 29 octobre 2010, le commentateur avisé et bien informé Arnaud de Borchgrave faisait paraître dans le Washington Times un texte sur “la gestion du déclin” («Managing decline»). Il y envisage les diverses façons de conduire ce qui lui paraît irréversible, qui est le déclin de la puissance hégémonique des USA. Ses recommandations vont évidemment dans le sens de la raison, c’est-à-dire d’une gestion ordonnée consistant à prendre des mesures progressives de retrait et de désengagement des terres extérieures pour soulager le poids budgétaire écrasant de l’“empire” et se tourner vers une reconstruction intérieure des USA, – pays particulièrement dévasté au point où l’on parle (Arianna Huffington) de la “tiersmondisation des USA”.

Un passage est à signaler, qui évoque une autre option, qui est celle de l’accélération catastrophique du déclin, de la gestion contrôlée à l’effondrement. Borchgrave évoque pour cela l’hypothèse, rejoignant celle d’un neo-sécessionniste que nous citions le 26 avril 2010 : une attaque de l’Iran. Au passage, Boirchgrave nous rappelle quelques bonnes réalités : qu’en supprimant Saddam, les USA ont éliminé un “allié objectif”, qu’ils ont ainsi permis à l’Iran de devenir une grande puissance régionale… Impressionnant chapelet d’erreurs, qui pourrait être couronné par l’erreur finale d’une attaque de l’Iran.

«…Iraq clearly was an expensive geopolitical illusion, a weird concoction of motives inspired by neocons who thought they were making Israel more secure.

»Precisely the opposite was achieved. Seven years and $1 trillion later, Iran has more influence in Iraq than the United States. Its agents are dropping off the occasional million-dollar bundle to keep Afghan President Hamid Karzai's chief of staff sweet and compliant.

»Psychologically, Prime Minister Nouri al-Maliki is more beholden to Tehran these days than to Washington. After the United States coughed up $1 trillion it didn't have to fight the Iraq war, Baghdad still has less electric power than it had under Saddam Hussein.

»None of our modern knuckleheaded empire builders, who thought they perceived Israel's interests more clearly than the rest of the country, understood that Saddam, albeit a cruel dictator, was our best defense against Iranian expansionism.

»In 1980, Saddam had taken on the evil empire next door. But Iran's obscurantist zealots used teenagers with golden keys to paradise to walk across Iraqi minefields, and a million dead and eight years later, the two Gulf giants fought themselves to a Mexican standoff.

»The decline of the American empire may be hastened by another war in the Gulf – this time triggered by Israeli and/or U.S. bombs on Iran's nuclear installations. Iranian President Mahmoud Ahmadinejad appears to be pushing his luck by moving Iran's frontiers to Israel's borders - with Hezbollah to the north in Lebanon, Syria to the east and Hamas in Gaza to the south.

»Iran's medieval hawks have convinced themselves that an asymmetrical Gulf war would speed up the end of what they call “American imperial colonialism.”»

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