Le départ de Jones, ou l’administration Obama à la dérive

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Nous avons reçu des indications de sources européennes, à partir d’analyses et de contacts à Washington même, sur la signification et la portée du départ du général James Jones de la direction du National Securiuty Council (voir notre Bloc-Notes du 9 octobre 2010). Ces indications confirment les grandes lignes de notre interprétation de ce départ.

@PAYANT Nos sources expriment le constat essentiel à retirer des diverses consultations officieuses et privées, auprès de correspondants US, aussi bien des experts indépendants que des contacts dans l’appareil de sécurité nationale : «L’enseignement du départ de Jones n’est certainement que Jones était isolé ou “faible” dans l’administration Obama, mais que c’est bien cette administration qui est isolée et faible…» (On observera combien cette remarque vaut également pour l’homme lui-même, Barack Obama, dont des signes extrêmement convaincants, pris dans le cours des événements politiques courants de la campagne électorale US montre la complète “dissolution”.)

Jones est parti simplement parce qu’il en avait assez des dysfonctionnements, des intrigues, des paralysies qui parcourent en tous sens cette administration sans direction, déchirée entre divers centres de pouvoir et les bureaucraties correspondantes. Comme nous l’avions noté, la “faiblesse” qu’on a reprochée à Jones, et qui a nourri l’interprétation d’un départ du aux seuls défauts de l’homme, consistait essentiellement dans son désintérêt pour ces querelles de palais et pour les batailles bureaucratiques.

Le départ de Jones ne devrait rien changer de fondamental dans le travail de l’équipe de sécurité nationale de l’administration Obama, notamment sa parcellisation et son inefficacité à cause des interférences des centres de pouvoir concurrents. Cet événement a plus à voir avec le désenchantement qui s’est installé au sein de l’administration Obama qu’avec la politique qui y est suivie.


Mis en ligne le 14 octobre 2010 à 06H18