Le départ de Rove : l’Irak plus que jamais

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Il y a quatre ou cinq ans, le départ de Karl Rove, le conseiller de GW, l’homme qui a “fait” le président US, aurait été un événement d’une importance considérable. Aujourd’hui, c’est tout juste un facteur qui confirme et renforce la tendance en cours, l’impasse actuelle qui passe essentiellement par l’engagement en Irak.

Le départ de Rove confirme son échec d’assurer une solide base électorale républicaine après GW Bush, espoir qui a littéralement été volatilisé par les élections de novembre 2006. Les dernières mesures intérieures tentant de ralentir cet effondrement s’abîment elle aussi dans le chaos washingtonien, comme l’échec de la loi sur l’immigration. En un mot, Rove, épuisé par ses six années à Washington, n’a plus rien à faire pour le président et pour le parti. Il le sait et il préfère s’en aller.

Gerald Baker, chroniqueur de la situation US et pro-américaniste notoire du Times, tire aujourd’hui une conclusion bien pessimiste, et à notre sens juste, du départ de Rove. GW Bush va être plus que jamais concentré sur une seule chose : l’Irak, — rester en Irak, rajouter des troupes en Irak, imposer l’Irak comme la crise centrale des USA même après son départ. Plus personne d’influence réelle n’est là pour empêcher les événements de s’inscrire dans une impasse sanglante où les USA risquent leur propre stabilité, où le système de l’américanisme met en jeu sa propre survie.

Conclusion de Baker :

«Where does his exit leave Mr Bush? More focused than ever on his foreign policy is the answer. For the last year or more, there has been a sharp tension between Mr Bush’s political objectives and those of his party. Most Republicans would love to find a way to avert catastrophe in next year’s presidential and congressional elections and urgently want a way out of Iraq.

»Mr Bush remains focused more than ever on his legacy and is determined to leave office with some evidence of stability and progress there, even if it means prolonging the American engagement.

»In the end, not even a man with a political brain supposedly large enough for two could find a way to square that political circle.»


Mis en ligne le 14 août 2007 à 14H03