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638Les incendies de forêt et surtout de tourbières qui ravagent la Russie, au cœur d’un été de sécheresse et de canicule sans précédent, produisent des effets macro-écologiques (comme l’enfermement de Moscou dans une chape de smog faite des fumées et des cendres des incendies, avec une situation proche du seuil d'urgence sanitaire) et certains autres, à variation symbolique et politique. Dans ce dernier domaine, la crainte officielle est que les feux qui approchent des frontières de Biélorussie et d’Ukraine dégagent des particules radioactives résultant de l’accident de Tchernobyl de 1986.
Dans EUObserver du 6 août 2010…
«The Russian government warned on Thursday that raging wildfires could pose a nuclear threat to neighbouring countries, with the natural disaster already spilling across Russian borders in terms of food markets.
»Russian emergencies minister Sergei Shoigu said heat from fires in the Bryansk region near the frontier with Belarus and Ukraine, which was contaminated following the Chernobyl disaster in 1986, could release harmful radioactive particles into the atmosphere. “In the event of a fire there, radionuclides could rise [into the air] together with combustion particles, resulting in a new pollution zone,” he explained on national television.
»Russia earlier this week removed radioactive material from the Sarov nuclear weapons research centre in the Nizhny Novgorod region as a precaution.»
L’ampleur extraordinaire de la catastrophe et les conditions climatiques exceptionnelles qui la favorisent touchent une opinion des commentateurs russes en général très sceptique à propos du réchauffement climatique. Mais puisque ces conditions exceptionnelles sont là, des explications exceptionnelles sont avancées, qui dépassent en originalité le “complot” universel pour inventer une crise climatique qui n’existerait pas.
Ainsi de Andreï Arechev, sur le site Novosti le 3 août 2010, qui fait plus que laisser entendre que la canicule en Russie est la conséquence de l’intervention d’“armes secrètes” US («L’arme climatique: une conspiration?»)… La crise climatique est donc bien une conspiration, mais nullement parce qu’elle est un mythe fabriquée et inexistante en réalité, au contraire parce qu’elle existe et est manipulée par des puissances humaines hostiles, et a peut-être été fabriquée par ces puissances.
«…Néanmoins, il semblerait que les changements climatiques au service des intérêts politiques soient loin d’être un mythe et prochainement la Russie, ainsi que le reste du monde, devrait faire face à un nouveau type de menace. Les développements dans le domaine d’armement climatique semblent atteindre la “capacité de rendement prévu”, en engendrant les sècheresses, en détruisant les récoltes et en provoquant sur le territoire de la “cible” toute une série de phénomènes anormaux.»
dedefensa.org
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