Le grand remplacement à travers les âges

Les Carnets de Nicolas Bonnal

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Le grand remplacement à travers les âges

On va en fâcher quelques-uns. Mais cela ne fera pas de mal de distinguer le bon grain de l'ivraie et de cesser de fantasmer inutilement, à coups de Français de souche, de beaufs du dimanche ou de Séraphin Lampion ; car la réalité ordinaire du Français est celle-là.

On va expliquer pourquoi maintenant ce culte du Français de souche nous gave, avec quelques auteurs un peu plus sûrs que Renaud Camus et les geignards de Fdesouche.com .

Sur la question de l'immigration, Benjamin Stora a certainement plus raison que tous les experts fascisants réunis. On savait tous au lycée, bien avant la propagande socialiste et mondialiste, qu'un tiers des Français avait déjà des origines métèques dans les années 70, avant la nouvelle vague migratoire.

Nous sommes métissés de grecs, d'arabes, de polonais, d'italiens - eux-même métissés depuis des millénaires avec tout ce qui traînait dans la Méditerranée ! Juvénal décrit déjà une invasion syrienne, accusant dans la satire III « l'Oronte syrien de se déverser dans le doux Tibre » (Jam pridem Syrus in Tiberim defluxit Orontes,  Et linguam, et mores...) !

Le dix-neuvième précipitant le déclin français, surtout démographique, le grand remplacement commence dès Louis-Philippe. L’industrialisation du Second Empire accélère le processus, et les guerres de Napoléon III et de la République dépeuplent la France de son élite physique et nordique.  Madison Grant souligne que la taille des appelés a baissé de quatre pouces après les guerres napoléoniennes.

Je cite cet auteur immortel, seulement concurrencé à mes yeux par Céline sur cette question. Je cite en anglais son passage d'une grande race :

« The survivors of the aristocracy, being stripped of political power and to a large extent of wealth, quickly lost their caste pride and committed class suicide by mixing their blood with inferior breeds. One of the most conspicuous features of many of the French nobility of to-day is the strength of the Levantine and Mediterranean strain in them. Being, for political reasons, ardently clerical, the nobility welcomes recruits of any racial origin, as long as they bring with them money and devotion to the Church. The loss in war of the best breeding stock through death, wounds, or absence from home has been clearly shown in France. »

Sur la dégénérescence via le catholicisme, Céline écrira :

« Propagée aux races viriles, aux races aryennes détestées, la religion de “Pierre et Paul” fit admirablement son œuvre, elle décatit en mendigots, en sous-hommes dès le berceau, les peuples soumis, les hordes enivrées de littérature christianique, lancées éperdues imbéciles, à la conquête du Saint Suaire, des hosties magiques, délaissant à jamais leurs Dieux, leurs religions exaltantes, leurs Dieux de sang, leurs Dieux de race. »

Et puis, regardant le peu ragoûtant bilan tiers-mondiste de ces missions catholiques sans les favelas latinos, africaines ou philippines, (on aime le pauvre, alors on le fabrique), Céline ajoute :

« Crime des crimes, la religion catholique fut à travers toute notre histoire, la grande proxénète, la grande métisseuse des races nobles, la grande procureuse aux pourris (avec tous les saints sacrements), l’enragée contaminatrice. »

Et il ponctue, notre grand philosophe – au marteau nietzschéen ou presque :

 « La religion catholique aura fièrement joué tout son rôle lorsque nous aurons disparu, sous les flots de l’énorme tourbe, du géant lupanar afro-asiate qui se prépare à l’horizon. »

Tout cela  bien avant Bergoglio, que certains cathos hypocrites font mine de dénoncer, alors que ce simple phénomène de foire n'est que la juste résultante d'une dégénérescence assassine, éternelle.

Il a donc fallu remplacer tout cela. On l'a fait sans effort, avec déjà des migrants ; voici ce que dit Maupassant de notre bonne ville de Marseille :

« Marseille est la ville nécessaire sur cette côte aride, qu'on dirait rongée par une lèpre. Des Arabes, des nègres, des Turcs, des Grecs, des Italiens, d'autres encore, presque nus, drapés en des loques bizarres, mangeant des nourritures sans nom, accroupis, couchés, vautrés sous la chaleur de ce ciel brûlant, rebuts de toutes les races, marqués de tous les vices, êtres errants sans famille, sans attaches au monde, sans lois, vivant au hasard du jour dans ce port immense, prêts à toutes les besognes, acceptant tous les salaires, grouillant sur le sol comme sur eux grouille la vermine, font de cette ville une sorte de fumier humain où fermente échouée là toute la pourriture de l'Orient. »

Ils votent FN aujourd’hui.

On continue ? Notre meilleur Rebatet sur la question des étrangers en 1935:

« On comptait en France, aux dernières statistiques, plus de 3 millions d’étrangers. Il y en a 420.000 environ, soit un dixième de la population, dans Paris et sa banlieue. Nous avions, il y a quelques semaines, près de cinq cent mille chômeurs, mais aussi plus de huit cent mille travailleurs étrangers, dont le nombre ne cesse d’augmenter, malgré toutes les promesses officielles. »

Comme Franco, Rebatet respecte plus les maghrébins combattants (les sidis), que les italiens. Voici ce qu'il dit des italiens, alors détestés en Amérique du Nord (lisez Grant, Ed bRoss) :

« C’est pourquoi nous devons confondre avec les plus insupportables métèques certains Italiens dont nous aurions aimé dire qu’ils n’étaient pas des étrangers chez nous. »

Et Rebatet ajoute sur la misère du monde qui se déverse déjà en France :

« Les Champs-Élysées, les boulevards de Paris sont privés de ce remue-ménage cosmopolite indispensable à leur éclat, mais dans les fêtes foraines des faubourgs grouillent nègres et mulâtres de toutes teintes, Kabyles à demi vagabonds, rouquins Juifs de Pologne, Levantins de races indéchiffrables, terrassiers italiens qui portent la faucille et le marteau à leur cravate des dimanches. Nous étions le jardin de l’Europe. Voilà que nous en devenons le dépotoir. »

Et nous sommes en 1935 ; c'est dire que le dépotoir a crû depuis, et ce bien longtemps avant le regroupement familial. C'est toujours le métèque d'hier qui feint d'être le pur race du lendemain. Les gens le savent confusément, c'est pour cela que tout le monde se laisse envahir.

On laisse Rebatet conclure, toujours avec entrain :

« Comme dans tous les cas où l’immigration n’est plus filtrée, elle nous apporte les éléments les plus débiles, les moins désirables, qui ne s’assimileront pas, ou dont l’assimilation serait déplorable pour notre sang : une horde d’indigènes livrée à elle-même, malgré tous les avertissements des grands colonisateurs, sous un climat, dans des villes où elle s’avachit, tourne rapidement à la pire racaille. »

Quant à ceux qui pensent que le bobo va se réveiller, on leur citera Drumont. Il ne se faisait pas d'illusions, en 1885, sur notre réactivité :

« L'être qui est là est un moderne, un nihiliste, il ne tient à rien ; il n'est guère plus patriote que les trois cent mille étrangers, que l'aveuglement de nos gouvernants a laissés s'entasser dans ce Paris dont ils seront les maîtres quand ils voudront ».

L'histoire de France est une mort qui dure depuis Louis XIV environ. Même au niveau des idées nous avons été décapités au siècle des lumières et du philosophe cosmopolite. La race dominée a pris sa revanche avec la république (Grant encore).

Vite avortée, une renaissance romantique bien sûr insultée par les Gaston Lagaffe de l'Action Française, réaction de haute dimension aristocratique (Chateaubriand, Tocqueville, Fustel, Gautier). Quant au Français de souche, il est une fiction naïve. Relisez mon texte sur Jules César et le grand dépeuplement de la Gaule par les Germains pour voir : car il valait mieux les envahisseurs arabes, on le sait tous grâce à Nietzsche ou Gustave Le Bon !

On laisse Borges conclure, en espagnol cette fois :

Con alivio (soulagement), con humillación, con terror, comprendió que él también era una apariencia, que otro estaba soñándolo.