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628313 mars 2023 (20H15) – ... C’est du “Joueur de flûte de Hamelin”, selon la légende allemande dite ‘Der Rattenfänger von Hameln’ (‘L'Attrapeur de rats de Hamelin’) que je veux parler. Ce “Joueur de flûtes” sévit aussi bien en Ukraine qu’à la Maison-Blanche, que chronologiquement plus récemment à la banque déjà-fameuse, la BSV : « Der Rattenfänger von Silicon Valley »...
En effet, ce week-end a été fourni et agité, donnant une mesure de la semaine écoulée et de l’accumulation des événements. La faillite de la BSV (‘Bank of Silicon Valley’), les files d’attente des déposants de diverses banques dans le pays, venant reprendre leur argent comme rappel lugubre de la Grande Dépression à son sommet de 1932-1933. Ces images, on les connaît et moi-même je les retrouve parfois dans une de mes mémoires perdues et revenue un instant, elles sont survenues avec brutalité, pour rajouter une nouvelle dimension à ce que nous nommons sur ce site la “GrandeCrise’ (GCES), dont ‘Ukrisis’, depuis le 24 février 2022, est une formidable accélération vers la phase finale.
C’est dire que je tiens à cette ligne d’analyse qui mêle étroitement d’une part pour le temps courant les tourments du secteur bancaire aux USA, avec inflation, accélération de la pauvreté et de l’insécurité, avec les erreurs catastrophiques du gouvernement, des zombie errants, Joe Biden, tout ça, etc. ; avec d’autre part la guerre en Ukraine et ses effets économiques, et le tourment, la tempête énorme des relations internationales qui accompagne le conflit.
Notes de PhG-Bis : « Lorsque, par exemple, un lecteur anonyme de Larry Johnson écrit : “Par exemple [justement], depuis que nous avons appris le rapprochement entre l'Iran et l'Arabie Saoudite, avec la médiation de la Chine, deux grandes banques américaines se sont soudainement effondrées. Il semble que les Saoudiens le savaient à l'avance. Les vrais experts craignent un effet domino. Des millions de personnes descendent actuellement dans les rues de Paris, de Londres et d'autres villes européennes... »
Ainsi faut-il continuer à mon sens à privilégier absolument dans l’analyse le rôle-moteur des USA dans l’accélération et l’aggravation de la crise générale, à la fois comme centre producteur de cette crise et comme structure privilégiée (!) pour en subir tous les effets comme un monstre trébuchant et haletant. C’est de cette façon, on le comprend, qu’on peut affirmer avec assurance que la crise BSV et les remous qui l’accompagnent et vont l’accompagner s’inscrivent dans ce schéma ‘Ukrisis’.
La façon que j’affectionne pour illustrer indirectement le climat de cette folie que nous vivons, c’est d’aborder l’ensemble de l’événement en choisissant certains points de tension à la fois puissants et inarrêtables, mais surtout inhabituels et touchant différents domaines totalement différents même s’ils sont liés à un seul aspect ; c’est-à-dire, cette façon de tenter de montrer l’universalité de la crise jusque dans ses aspects les plus bizarres et les plus inattendus qui font de cette universalité une folie cosmique.
Il faut absolument poursuivre le but de lier les aspects les plus traditionnels des crises aux aspects les plus hypermodernistes, les plus pathétiquement insignifiants en temps de non-folie, comme ils le sont effectivement pour faire de la GrandeCrise-‘Ukrisis’ un événement sans précédent ni parallèle, et absolument inimaginable il y 5ans encore. Car il s’agit bien de cela : quelque chose d’absolument inimaginable il y a seulement 5 ans !
La folie est comme les rats d’Hamelin ! Elle suit, hystériquement et irrésistiblement fascinée par elle-même, l’occasion qui lui est donnée de s’exprimer absolument partout et à propos de tout. Cette GrandeCrise embrase tout notre monde, toute notre époque, tous nos Derniers Temps !
L’aspect le plus intéressant de l’effondrement de la SVB est, selon moi et en toute ingénuité croyez-le bien, l’imbrication de ce désastre avec l’irrésistible activisme du wokenisme et du combat des LGTBQ+. ‘ZeroHedge.com’ rapporte, à partir d’un reportage du ‘Daily Mail’, les péripéties de la fonction essentielle dans une crise de ‘Chief Risk Officer’ (CRO) ; c’est-à-dire, la personne d’une genre indéterminé, chargée d’évaluer les risques d’accident majeur de la banque, jusqu’à l’effondrement ; vous savez, une sorte de vigie, de sentinelle aux yeux perçants, scrutant le désert des Tartares...
Eh bien, voici l’affaire, écoutez bien ! A cause du départ de la titulaire, la fonction de CRO à la SVB fut laissée inoccupée entre avril 2022 et janvier 2023, sans que personne ne semblât véritablement s’en inquiéter. Une spécialiste de la diversité et de l’intégration de la banque dans le courant wokeniste, Jay Ersapah, fut chargée d’assurer en plus de ses occupations courantes mais absolument essentielles comme on l’imagine, – d’assurer donc les devoirs et la charge de la fonction de CRO... Ce rafistolage très hypermoderniste donne ceci, comme une sorte de carnaval des rats d’Hamelin devenus fous dans le wokenisme bancaire et slliconesque :
« Alors que la direction du CRO de SVB était vacante à Santa Clara, Jay Ersapah, qui se décrit comme une “personne queer de couleur, homosexuelle, issue de la classe ouvrière”, partageait son temps entre la gestion des risques et une série de programmes de sensibilisation, puisqu'elle coprésidait le "European LGBTQIA+ Employee Resource Group" (groupe de ressources pour les employés LGBTQIA+) de SVB.
» Par exemple, alors qu'elle était responsable de la gestion des risques associés aux portefeuilles européens, africains et moyen-orientaux de SVB, Ersapah a supervisé une campagne pour une ‘Gay Pride’ qui a duré un mois.
» Selon sa biographie sur un site de réseautage professionnel, Mme Ersapah a également “joué un rôle déterminant dans le lancement du tout premier ‘safe space catch-up’ mondial [de SVB], en aidant les employés à partager leurs expériences de coming out’ en tant que personne autre qu'hétérosexuelle.
» Ersapah, dont l'historique sur LinkedIn mentionne des postes chez Citi, Barclays et Deloitte, a également consacré une partie de son temps de travail à la rédaction d'articles promouvant la “Journée de la visibilité lesbienne” et la “Semaine de la sensibilisation aux trans”, rapporte le ‘Daily Mail’... »
... Puis la SVB commença à s’écrouler tandis que les milliardaires de la Silicon Valley, avec trans et queers inclusifs, faisaient la queue pour s’assurer par wagons entiers et plombés de leurs avoirs... ‘American Dream’, aux mille couleurs de l’étendard LGTBQ...+, orné et couronné de la fameuse couleur du ‘Greenback dollar’.
Dans cette étrange aventure de la fonction du vigile CRO de la SVB chargé de voir s’il ne voit rien venir et s’occupant essentiellement du sort des queers et des trans de la banque, on trouve absolument tous les ingrédients, des plus sordides aux plus-bouffes, de l’atroce crise terminale de la bouffonnerie américaniste. Plus encore, – et c’est, je crois, un aspect très important et caractéristique de notre folie, – on découvre l’étrange imbroglio qui fait dépendre des crises hautement techniques et résolument identifiées comme “crises” classiques (faillites bancaires), de poussées déconstructurationnistes accouchées par un réformisme sociétal ultra-extrémiste et effectivement hypermoderniste.
Passons maintenant, ou revenons à un autre événement de la folie des rats hypermodernistes, en revenant à la folie-bouffe de la Baltique autour du NordStream. L’occasion nous en est donnée avec une interview de Seymour Hersh à la télévision nationale CGTN. (Je le signale pour nous rassurer tous, cette vidéo nous est présentée avec cette précision du ‘Chief Risk Officer’ de la pensée conforme des réseaux sociaux sur le territoire de l’UE : « CGTN est financée entièrement ou partiellement par le gouvernement chinois » ; de quoi nous terroriser...)
Le traître Hersh explique alors le comportement des dirigeants américanistes et occidentaux-collectifs à l’encontre des terres extérieures, envahies par une jungle venimeuse et envieuse des beaux jardins “à la française” façon-Macron de l’UE. Il tente d’expliquer pourquoi les dirigeants occidentaux (américanistes) accouchent de « complètes idioties », comme cette histoire du yacht des pieds-nickelés partis “casser du NordStream” avec des bouteilles de bière qu’ils venaient de vider ; chez eux, nous suggère Hersh, la haine comme manifestation de la folie...
« Hersh, le journaliste lauréat du prix Pulitzer qui a rapporté le mois dernier que le président américain Joe Biden avait ordonné le sabotage des gazoducs Nord Stream à l'automne dernier, a qualifié ce complot présumé de l'une des décisions les plus “stupides” prises par Washington depuis des années. Toutefois, cette bévue ne reflète pas un manque d'intelligence de la part des hauts fonctionnaires de l'administration de Joe Biden, notamment le secrétaire d'État Antony Blinken et le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan, a déclaré Hersh dans une interview accordée à la chaîne CGTN.
» Les hauts fonctionnaires de l'administration “ont tous un haut niveau d'intelligence, beaucoup d'intelligence”, a déclaré Hersh. “C'est juste qu'ils sont tellement habités et emportés, je pense, par la haine de tout, en particulier de “Poutine”, et aussi du communisme en tant que tel. Ils sont tellement des ‘Cold Warriors’ qu'ils ne sont plus du tout dans leur pompes. Cela leur fait faire des choses stupides”. »
On notera, pour compléter ce jugement, un autre jugement, un commentaire de lecteur qui nous semble convenir parfaitement à l’état psychologique du ‘team Biden’, – tous gens intelligents, certes, mais disons “intelligemment fous”, et cette folie s’exprimant intelligemment sur l’exercice de la haine :
« En réalité, ils ne détestent pas “Poutine” plus que n'importe qui d'autre. Ils détestent tous ceux qu'ils ne peuvent pas contrôler. Et ils détestent encore plus ceux qu'ils peuvent contrôler. Simplement moins vocalement. Ils détestent la civilisation et la vie elle-même. »
Bien dit, n’est-il pas ? S’ils ne détestent pas plus “Poutine” que les autres, ils le détestent plus parce que c’est celui qu’ils ne peuvent pas du tout contrôler plus qu’aucun autre.
En guise de “retour à la normale”, on ajoutera comme hypothèse intéressante des nouvelles incertaines flottant autour des interventions Christoforou-Mercouris (celui d’hier, de Mercouris seul), une nouvelle d’une seule source nulle part confirmée et donc extrêmement incertaine, mais illustrant ce qui pourrait devenir l’évolution de la bataille
« Il y a certaines affirmations selon lesquelles l’un des objectifs de l’un des Kinzhal hypersoniques [tirés jeudi dernier] a été un bunker abritant un ensemble de contrôle du système de défense aérienne ukrainienne ; le bunker aurait été largement détruit par une explosion massive de ce Kinzhal pénétrant jusqu’à lui [à 80-100 mètres de profondeur] et les Russes affirmant avoir tué une centaine d’officiers avec peut-être des conseillers de l’OTAN contrôlant le système général de défense aérienne... Qui sait ? Cela pourrait être vrai... C’est une nouvelle impossible à vérifier... »
Quoi qu’il en soit de la véracité de cette nouvelle, il est certain qu’elle représente le type d’attaque désormais très probable avec les missiles hypersoniques qui semblent devoir être utilisés de plus en plus par les Russes. John Helmer va beaucoup plus loin que Mercouris et prend à son compte ces informations sur la destruction d’un centre de contrôle Ukraine-OTAN, ‘bunkérisé’ à 80 mètres sous terre’, avec autour de 300 officiers ; il estime qu’il s’agit du commencement d’une « campagne de décapitation », visant à la destruction de centres de contrôle et de commandement en Ukraine, à l’aide de missiles hypersoniques.
L’absence de réaction directe de l’OTAN n’est certainement pas une indication allant contre la possibilité de cette attaque, mais peut-être au contraire. Cette sorte d’échanges directs possibles se feraient dans la plus grande discrétion, du côté de l’OTAN si les précisions données sont exactes, laquelle OTAN ne veut pas avoir à se justifier de la présence d’officiers-conseillers dans la bataille en Ukraine.
Dans l’incapacité de vérifier une telle nouvelle, on en retiendra surtout le côté symbolique, par exemple par rapport à ce qu’il était dit dans notre texte d’hier sur le sujet. Il s’agit de l’entrée en action des missiles hypersoniques désormais sur une base régulière et en nombre déjà respectables, donc l’ouverture, non pas d’un “nouveau front”, mais d’une nouvelle forme de la guerre, avec cette fois un fort contraste entre la très haute technicité et la technologie avancée par rapport aux engagements terrestres dont le contexte rappelle plutôt la Première Guerre mondiale.
Cette sorte d’hypothèse est du genre à alimenter les rumeurs de lassitude américaniste pour ce conflit, que ce soit chez les commentateurs virulents (« Enough is enough ! », clame James Howard Kunstler) ou dans certains groupes du gouvernement. Cette lassitude va se trouver renforcée bien entendu par les événements surgis avec la crise de la banque BSV, – et par la nouvelle que Zelenski parlerait (conditionnel oblige) à Xi après que Xi ait rencontré Poutine à Moscou la semaine prochaine ?
Ce qu’il faut signaler avec cette attaque possible selon la puissance des dégâts que peut causer une engin hypersonique, et en restant aux niveaux théorique et symbolique, c’est l’indication que nous nous trouvons dans une phase d’accélération et de novation des formes du conflit. Pour cela, on découvre qu’il n’est pas nécessaire que ces changements passent par de grandes manœuvres terrestres, de grands mouvements guerriers pouvant faire l’objet d’une exégèse tactique et stratégique... Il s’agit bien d’une guerre hybride !
Nous passons constamment du joueur de flûte devenu fou à la trajectoire ferme et impressionnante de puissance d’un missile hypersonique s’enfonçant dans le sol avec une fantastique énergie cinétique... Flotter, passer et repasser de la flûte folle à l’énergie cinétique de l’hypersonique et l’inverse, voilà de l’hybride sérieux.