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616Ce 14 octobre 2010, Eric Palmer, sur son site ELP Defens(c)e, citait une phrase d’un article de David A. Fulghum, de AviationWeek.com, du 13 octobre 2010. Fulghum citait lui-même le général Schwartz, chef d’état-major de l’USAF, à propos des perspectives budgétaires de l’USAF («The U.S. Air Force’s financial and operational future lacks “complete certitude,” but the auguries are nonetheless grim, says the chief of staff, Gen. Norton Schwartz.»)
Palmer sortait une phrase de l’article, concernant le JSF : «The Lockheed Martin F-35 program, for example, could benefit from a multiyear contract, but only if there is a long-term requirement for the aircraft and if there is budget stability.» Il ajoutait son commentaire : «Multi-year contract? Maybe after the 2020's, if ever»
Nous avons repris nous-mêmes le paragraphe où l’on trouve cette phrase, pour donner nos propres appréciations, car effectivement la phrase est singulière…
«But there are a few positive trends. Selection of a winning design for the KC-X tanker replacement is expected to be announced next month. The number of Air Force personnel will not decrease, and new systems — despite being fewer — will be designed with more flexibility, versatility and efficiency. The Lockheed Martin F-35 program, for example, could benefit from a multiyear contract, but only if there is a long-term requirement for the aircraft and if there is budget stability, Schwartz says.»
Effectivement, il y a plusieurs aspects singuliers dans ces observations. Le premier est de faire figurer parmi les “positive trends” des contrats multiannuels pour l’achat du F-35, qui sont la condition sine qua non d’une tentative d’en contenir les coûts, et dont on croyait le principe acquis. Le second est d'assortir cette procédure, c’est-à-dire les commandes en contrats multiannuels du F-35 (F-35A) par l’USAF, d'une condition précise, – seulement “s’il y a une programmation à long terme”. Cette restriction est surprenante de la part de l’USAF, qui a programmé le F-35 à près de 2.000 exemplaires, ce qui implique pour le moins une “programmation à long terme” de sa part, qui devrait être effective ; il s’agit là, cette “programmation à long terme”, d’une exigence de l’USAF vis-à-vis d’elle-même, au contraire des autres conditions (“stabilité budgétaire”), et c'est bien cela qui est étonnant de la part du chef de l ‘état-major de l’USAF. Cela signifie-t-il que l’USAF elle-même n’est pas engagée dans une “programmation à long terme”, de l’avion ? Cela laisse bien assez d’incertitude pour permettre de penser que l’USAF ne se considère effectivement pas engagée dans un achat à long terme et laisse donc laisse planer un doute conséquent sur le volume des intentions de commande de l’avion de la part de ce service, autant que sur l’avenir réel lui-même de l’avion.
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