Le ministre allemand de la défense découvre les vertus du système antimissiles (US)

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Les Allemands, — ou, dans tous les cas, les conservateurs (CDU) du gouvernement allemand, — font une courbe plutôt rentrante sur la question des antimissiles US. Le ministre de la défense Franz Josef Jung (CDU) est venu hier devant la commission des affaires étrangères du Parlement Européen dire tout le bien qu’il pense désormais du projet. Simplement, il veut lui donner une connotation européenne, par exemple à l’intérieur de l’OTAN. Il s’agit d’une belle performance bien significative des tendances “européennes” actuelles : la performance est exposée par EUObserver du 13 avril.

«Europe as whole could profit from US plans to place anti-missile bases in Poland and the Czech republic, while in the long run the EU is heading towards a common army, Germany's defence minister has said.

»Warsaw and Prague on Thursday (12 April) received political backing from the German EU presidency for their controversial plans to host a US defence system aimed at intercepting possible ballistic missiles fired from states such as Iran.

»Germany's defence minister Franz Josef Jung told members of the European Parliament's foreign affairs committee that the scheme could play an important “protecting role” for Europe as a whole, according to press reports.

»“The threats have changed. We are facing threats related to international terrorism, weapons of mass destruction, proliferation and crisis and conflict situations. We have to react to that,” he said expressing support for the defence system.

(…)

»Mr Jung however said he is “confident” that an agreement over the issue could be reached with the Kremlin, despite a bellicose Russian air force chief last month saying that Moscow was ready to destroy the installations in Poland and the Czech Republic.

»The German politician pleaded for a broad political discussion over the scheme at NATO level, adding that Moscow should be consulted in the framework of the NATO-Russia council.

»Warsaw and Prague have come under criticism for dealing with Washington directly over the scheme, instead of through NATO structures.

»Mr Jung said however that the missile shield should benefit Europe as a whole. “At the moment, North and Central Europe are protected [by the shield], not southern Europe. In my view that is a mistake.”»

Cette position marque une évolution de la partie conservatrice du gouvernement, mais correspond en gros, dans ses ambitions, à l’appréciation générale de Merkel : faire entrer la question du système antimissiles dans la problématique de l’OTAN, — ce que refusent notamment les Polonais et, sans doute, le Pentagone. L’“européanisation” d’un tel système pose la question de la décision de l’utilisation. En même temps, elle soulève la question de la participation ou pas de l’industrie européenne, voire de la maîtrise d’œuvre de cette industrie dans un tel programme.

Bien entendu, comme le rappelle également l’article, la position exprimée par Jung n’est pas exactement celle du SPD. Les manœuvres des divers partis et tendances se poursuivent (en Allemagne comme ailleurs en Europe) mais cette prise de position semble indiquer que Washington a commencé son offensive de pression sur les Allemands.


Mis en ligne le 13 avril 2007 à 17H29