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724Les élections du 5 mai 2005 au Royaume-Uni ont été un événement important et préoccupant pour plusieurs raisons. Peut-être celle-ci est-elle la plus importante, parce que la plus préoccupante : les limites du système électoral, voire les effets pervers politiques de ce système, — en un mot, la crise du système politique britannique.
Les avertissements et les demandes de réforme se multiplient. Témoin pour ce jour, cet article de The Independent, sous le titre « Electoral reform: Why it's time for change ». L’article met notamment en évidence des situations inquiétantes, par exemple pour la représentation de l’Angleterre par rapport à l’ensemble du Royaume-Uni, où les conservateurs sont majoritaires en voix mais pas en sièges au Parlement.
« The Tories gained 50,000 more votes than Labour in England but got 92 fewer English seats. The Liberal Democrats said if the number of votes cast reflected the number of seats in Parliament they would have more than doubled their number of seats from 62 to 141. Lord Lester of Herne Hill, the Liberal Democrat peer, said the system means “one party can wield absolute power” without a clear majority of votes. »
La réforme du système électoral du Royaume-Uni: un cas de nécessaire et très rapide réforme, sous peine de risquer des accidents graves, des usurpations de pouvoir, et de voir le système encore plus discrédité, voire totalement délégitimé. Mais comment parvenir à une réforme électorale équitable, qui soit acceptée par tous, alors que ce même monde politique britannique est en crise, que le parti au pouvoir, qui a perdu de sa légitimité, soutient à peine un gouvernement déchiré entre Brown et Blair, qu’une fraction importante de la représentation parlementaire (entre 40 et 60 députés selon les problèmes, ce qui ferait basculer la majorité) menace de ne pas voter certains textes, voire de retirer son soutien au gouvernement?
Mis en ligne le 10 mai 2005 à 10H45