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1079On peut être sûr que l’article publié par le New York Times et repris par l’International Herald Tribune ce jour («Congress must help Bush pick up the pieces in Iraq»), dans la rubrique Op/Ed, sans signature, mais représentant évidemment l’opinion du journal (« Unlike Bush's views on the American military presence in Iraq, our views have evolved as the evident realities on the ground have changed», etc.), — on peut être sûr que cet article représente un événement dans l’histoire de ce qui est aujourd’hui la crise fondamentale du système américaniste. Il s’agit d’une incitation sans ambages à une action décisive du Congrès contre le président.
L’article met en évidence les erreurs de GW, son isolement, son entêtement dans l’erreur («It was surreal how disconnected President George W. Bush was the other night, both from Iraq's horrifying reality and America's anguish over this unnecessary, mismanaged and now unwinnable war») ; il met en évidence le rôle de plus en plus autonome et hostile du gouvernement irakien («a destructively sectarian Shiite government that he [Bush] seems unwilling or unable to influence or restrain»). L’article exige une action de Bush, d’abord pour forcer le gouvernement irakien à agir dans un sens favorable à une remise en ordre de la situation, ensuite pour tenter de réduire certaines des forces chiites que ce gouvernement soutient. Bref, il s’agit d’une exigence pour que tout soit fait, y compris avec la plus extrême violence de la part des forces US, pour tenter de reprendre la situation en main, de façon à rétablir un semblant d’ordre en Irak avant de quitter ce pays.
Surtout, surtout, c’est un appel au Congrès à l’action si le président ne répond pas à ces sollicitations pressantes : «Congress should … Congress must…» Lisez ces quelques paragraphes qui terminent l’article. Il s’agit de rien moins qu’un appel à l’action du Congrès, à un véritable “coup d’Etat” du Congrès dans les limites ambiguës de ses pouvoirs institutionnels pour forcer le président à revenir aux réalités. De la part d’un journal qui représente l’establishment américaniste, il s’agit d’un avertissement fondamental qui dit, — maintenant, il faut agir pour éviter la catastrophe finale, et agir contre le Président pour le contraindre. Dans l’esprit de la chose, répétons-le, c’est un appel à ce qui s’apparente à un “coup d’Etat”.
«If Bush refuses to deliver this ultimatum to Maliki, Congress will have to do so in his stead. That's not the usual division of labor between the executive and legislative branches, but it is one that Bush has made necessary by his refusal to face realities. The potential consequences of his failed leadership are so serious that neither the new Democratic majorities in Congress, nor the public at large, can afford the luxury of merely criticizing from the sidelines.
»So far, Congress is off to an encouraging start, holding substantive oversight hearings and asking probing questions of administration officials for the first time in too many years. Similarly encouraging has been the bipartisan character of this reinvigorated oversight. Congress should continue asking hard questions. And it must insist on real answers before acting on any new requests for money to support Bush's plans to send more troops to Baghdad. Congress has the authority to attach conditions to that money, imposing benchmarks and timetables on Bush, who then would be forced to impose them on the Iraqi government.
»It's now up to Congress to force the president to live up to his constitutional responsibilities and rescue America from the consequences of one of its worst strategic blunders in modern times.
»History will surely blame Bush for leading America into Iraq, but it will blame Congress if it does not act to push him onto a more realistic path.»
Mis en ligne le 15 janvier 2007 à 06H33