Le Président-partisan

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GW Bush a entrepris sa campagne de “réhabilitation” de sa politique après l’attaque menée contre lui tout au long du mois d’août par Cindy Sheehan, les résultats des sondages et les événements irakiens en général. Sa dialectique est sans surprise, se déroulant exactement “conformément au plan prévu” par ses services de communication. L’absence de la moindre originalité, de la moindre esquisse d'humanité le montre bien.

GW ne recevra pas Cindy Sheehan parce qu’elle ne représente pas la vue majoritaire des mères de soldats tués. Argument éminemment démocratique, qu’on applaudira donc avec espoir sauf à se demander pourquoi l’argument ne joue pas lorsqu’il s’agit des sondages de soutien de sa politique, toujours dans leur processus d’effondrement. (La valeur d’un sondage à cet égard, comme indication démocratique de l’état d’esprit du pays, vaut bien l’affirmation ex abrupto de la Maison-Blanche que Cindy Sheehan ne représente qu’elle-même.)

Par conséquent, l’argument de GW reste égal à lui-même, du type “cela est parce que cela est”. Quelques mots du Washington Post suffisent à dresser le décor, suggérer l’ambiance et rapporter la pensée : « Bush dismissed demands from Sheehan and others to bring U.S. troops home from Iraq. “I think immediate withdrawal from Iraq would be a mistake,” he said. “I think those who advocate immediate withdrawal from not only Iraq but the Middle East are advocating a policy that would weaken the United States.” »

Le Président-partisan reste plus que jamais adossé à ses partisans et aux thèses de ses partisans, ceux qui ont recommandé et exécuté l’attaque contre l’Irak. Le problème, aujourd’hui, est de savoir où et qui sont ses partisans… (Voir la note suivante de ce jour.)


Publié le 25 août 2005 à 08H45