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333814 octobre 2020 – Comme nul n’en ignore, le président Trump, qui se représente, est très fortement assimilé à un homme politique fasciste, sinon plus, à la limite, à un homme politique nazi, et enfin définitivement et décisivement, et pour faire bref, assimilé à Hitler par le biais de la résurrection de Hitler, cette manœuvre étant l’une des favorites du susdit Hitler. (On parle du même.) L’un de mes sites ‘favoris’, – actuellement dans une phase nettement ‘ex-favori’ parce que vraiment accablant et stupéfiant d’indigence et de servitude volontaire à leur doxa, – ce site donc nous présente depuis longtemps comme certitude avérée et vérifiée l’ombre la plus im-monde possible du ventre-fécond de la “bête im-monde” ; mais désormais, pour ces derniers temps particulièrement féconds eux aussi ; d’une façon extrêmement expressionniste dirais-je.
Les gens de WSWS.org voyaient, déjà en février 2017, « Des nazis à la Maison-Blanche de Trump », dont un officier SS soi-même, Stephen Miller. L’officier SS était ainsi présenté : « Born into an upper-middle class liberal Jewish family, something went seriously wrong in Miller’s personal development. » (En gros et dit de la façon grossière que mérite l’hypothèse que j’estime arrogante comme dans toute dialectique moderniste et gauchiste [pléonasme], sous cette forme si vous voulez : “Né dans une famille juive libérale du sommet de la classe moyenne, quelque chose a sérieusement déconné dans le développement personnel de Miller”, – bref il est dingue, malade, à envoyer en Vol au-dessus d’un nid de coucous.) Aujourd’hui, il n ‘y a plus de bornes : il s’agit bien de Hitler soi-même, et il y a même une Léni Riefenstahl dans la bande, en sus de l’officier SS Miller :
« Une vidéo tweetée par le président Trump décrivant son retour à la Maison Blanche le 5 octobre 2020 après avoir été hospitalisé avec COVID-19 était clairement calquée sur l'arrivée d'Hitler au Congrès du parti nazi de 1934 dans le film nazi “Triomphe de la Volonté”. »
J’ai pris l’exemple de WSWS.org mais, dans l’emphase et l’enflure de l’alarme progressiste-sociétale, les autres ne lui cèdent rien et le passé phantasmé en témoigne (je parle des celui des USA dans la séquence-2016, pas de l’Allemagne-1933). Je n’ai pas eu à chercher loin, c’est-à-dire à la date qu’il faut de l’apparition de la susdite “bête im-monde” ; tiens, prenez le 9 mars 2016 :
« ...Ainsi de Sally Kohn, à la fois commentatrice de CNN et de Daily Beast (le site-neocon favori), qui avait annoncé il y a une dizaine de jours que les démocrates devraient faire en sorte d’empêcher que les USA deviennent “a Nazi Germany” et qui confiait, il y a deux jours, son inquiétude à l’idée des camps d’internement (“camps d’extermination” serait plus juste, faudrait lui dire) que Trump a par dizaines dans sa muselière. [...]
» L’inquiétude néo-hitlérienne est déjà bien répandue chez les esprits les plus hauts, puisque le Washington Post écrivait le 1er mars, dans un édito du canard s’il vous plaît : “[Y]ou don't have to go back to history’s most famous example, Adolf Hitler, to understand that authoritarian rulers can achieve power through the ballot box...” »
Vous voyez que la dialectique se fait déferlement en cascade sur le long terme, qu’elle roule et gronde sans fin, se nourrit, s’enrichit, se monte à la tête depuis plus de quatre années, comme dans un bocal tournant fou en un tourbillon d’ailleurs superbe du rythme de la tarentella, marqué en quatre-temps par les piqures de la tarentule. Et tout cela répand ses mannes de richesses militantes et offre à tous les esprits démocratiques de très nombreuses et gratuites marches des gémonies où exposer les immondices de l’im-monde. Je m’étonne d’un tel entêtement thématique : ces gens sont-ils incapables de sacrifier au bon sens du commun ?
Je me fiche bien, ici, de défendre Trump, de le louer, de l’encenser, ni même d’ailleurs de tenter de comprendre ses buts et ambitions s’il y en a, parce que ce n’est en rien le débat et qu’un tel débat n’a qu’un intérêt mineur. Je voudrais simplement qu’ils reprissent langue, juste un contact et rien d’autre, comme simple expérimentation je veux dire et au moins pour un instant, avec la réalité, ou vérité-de-situation, comme nous disons modestement ici. Tout aussi simplement, ce serait l’occasion d’une belle respiration d’un air pas trop abîmé, l’occasion d’un coup de ménage pour nous débarrasser, pour quelques soixantaines de minutes disons, des toiles d’araignée encombrant le plafond.
Vous ne voyez pas que cela ne marche pas ? C’est comme le nez au milieu du visage, n’est-ce pas, aussi affreusement simple. Nous ne procédons pas par analyse, enquête, réflexion, là où il n’y a aucun objet justifiant de telles démarches. Nous procédons dans une société de la communication, bien au-delà de la société du spectacle puisqu’en capacité de monter plusieurs spectacles les uns par-dessus les autres, en mille-feuilles comme ils disent, plusieurs simulacres et plusieurs ‘réalités’ conditionnelles et adaptées en même temps. Trump trône au milieu de tout cela, homme de l’image, de l’enflure, du mensonge de l’au-delà du mensonge, homme chargé de multiples téléréalités, de si nombreuses vérités différentes : alors, le voyez-vous en Hitler, avec son incroyable coiffure, avec ses tweets qui swinguent ? Ce n’est pas le même univers, ces deux-là ne font pas cosmos commun ni Big-Bang contigu, et toute les ennuyeuses leçons de moraline des NeverTrump, leurs longues dissections idéologiques circa-1933, nous accablent d’autant plus que c’est n’y rien comprendre.
Pour rompre là-dessus, prenez la chose à l’envers : voyez-vous Hitler avec la chevelure de Trump ? Imaginez l’immense et tragique éclat de rire sinistre-bouffe que cela déclencherait ?
Faire de Trump un Hitler, quelle bouffonnerie est-ce là ?! Et tous ces gens, ces trotskistes si sérieux, cette gauche si moralinesque, ces grands esprits si ouverts qu’ils en deviennent courants d’air, ces milliardaires-woke qui pensent à l’avenir du monde, à quoi pensent-ils donc ! “Le problème avec Trump”, c’est qu’il n’est ni de leur temps, ni de leur univers, qu’il est lui bien de son temps contrairement à eux qui pagayent toujours avec entrain dans les années 1930. Ce n’est pas du tout une vertu d’être de son temps par les temps qui valsent-fou, et pour moi ce n’est certes pas une référence, sinon celle de la folie habillée des excès horribles de la barbare inculture ; mais c’est une opportunité et une façon d’être pour ceux qui veulent réussir en leur temps, et de mon point de vue, puisqu’il s’agit de Trump, une opportunité pour celui qui est “à l’insu de son plein gré” un formidable fouteur de désordre chaotique. Eux, les adversaires de Trump, quant à vouloir dissimuler qu’ils sont comme lui de leur temps en nous projetant les actualités du printemps 1933, c’est un peu fort... Une folie hallucinée, ils ont été piqué par Trump comme par la tarentule, ils sont les zombies de leur fantasme qui est aussi leur drogue... Tiens, la drogue justement !
Avez-vous médité cette phrase, volontairement placée là où elle est dans le texte d’hier, un de plus dont il est question pour cette époque étrange mais avec ce commentaire qui fut placé là dans une intention bien précise, – j’en témoigne : « Et aussi, et ainsi, que se passera-t-il le jour où ils n’auront plus Trump pour attirer, susciter, embraser, remettre en feu leur brasier d’une haine commune... ? »
Songez donc à cela s’il perd et disparaît le 3 novembre, comme vous souhaitez si ardemment qu’il se perde : que ferez-vous sans lui ? Ne voyez-vous pas que Trump, c’est votre drogue, celle qui vous permet de tenir sans regarder l’effondrement ? Et s’il est battu, s’il s’en va, vous n’aurez même pas le temps d’une cure de... – de quoi ? Comment dirait-on pour faire original ? Une cure de ‘ détrumpisation’ ? Vous n’en aurez même pas le temps, et d’ailleurs une danse endiablée et si vertigineuse, même la tarentella n’y suffirait pas, car le poison est vôtre si lui est votre drogue. Lui battu et parti, vous serez en l’instant balancé devant votre miroir, comme un domestique congédié sur le champ, braves zombies de ‘D.C.-la-folle’ ; et dans votre miroir, vous regardant vous-mêmes comme vous le regardiez jusqu’ici, avec cette haine qui constitue toute la charge de votre désarroi, de votre hybris foulé aux pieds par les dieux méprisants, de votre arrogance et de votre terreur de vous découvrir pour ce que vous vous êtes laissés aller à devenir... Craignez donc ce jour fatal.
En attendant, Trump continue sa lessiveuse washingtonienne, sans songer un instant à se laisser pousser la petite moustache que-vous-savez. Lui, il secoue le tremblement du désordre jusqu’à ce que la bicoque s’effondre. Chacun sa tâche et Dieu, s’il y pense et a du temps à perdre, reconnaîtra les siens ; le compte sera vite fait dans ces temps de vide entropique.