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323Lors de la présidence française de l’UE, il y eut la crise géorgienne en août 2008. Puis il y eut les contestations que l’on sait sur les responsabilités de la crise. Il y eut donc une décision de l’UE pour conduire une enquête qui déterminerait ces responsabilités. Après bien des péripéties de l’équipe partie enquêter sur place, le rapport est terminé.
@PAYANT Les arrangements à l’intérieur de l’UE ont fait que le ministre allemand des affaires étrangères avait été chargé de superviser et de contrôler cette enquête. Il en était donc le responsable mais, depuis dimanche, ce ministre est démissionnaire à la suite des élections en Allemagne, qui ont vu la défaite de son parti, le SPD. Il n’en est donc plus de facto le responsable.
Une source bien intentionnée et pas trop éloignée des milieux européens nous rapporte son appréciation selon laquelle «le rapport est explosif, il établit sans la moindre ambigüité les responsabilités écrasantes du régime géorgien». Pour l’instant, à l’intérieur de l’UE, on ne sait que faire de ce rapport. C’est-à-dire qu’il faut comprendre leur dilemme; dans sa forte et molle majorité qui, en général s’accorde aux critères sentimentaux et humanitaires en vogue dans les milieux de la communication, on est plutôt effrayé à l’UE de devoir rendre publique le rôle indigne et condamnable du petit pays et du régime qui va avec, qu’il est de bon ton de préférer à la Russie. Ainsi, privé de son responsable, le rapport flotte-t-il au sein de l’UE sans qu’on sache exactement comment on devra bien finir par en divulguer le contenu.
Mis en ligne le 29 septembre 2009 à 07H00
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