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643Traduisant un courant de plus en plus fort à Washington, le commentateur Patrick J. Buchanan envisage l’apparition de candidats anti-guerre en 2008. Il cite le précédent fameux de 1968, où le candidat à la désignation démocrate Eugene McCarthy faillit l’emporter contre le candidat finalement désigné par le parti démocrate, Hubert Humphrey.
Mais quel nouveau McCarthy? Buchanan envisage le côté démocrate: pour lui, si Hillary Clinton ne prend une position plus anti-guerre, elle aura des difficultés pour gagner la désignation par le parti démocrate. Même chose pour tout autre candidat pro-guerre des démocrates, ce qui implique par avance que le démocrate sera battu avec un parti aussi divisé qu’il l’était en 1968. Par qui? Buchanan avance l’hypothèse d’un républicain anti-guerre, pour finalement la réfuter.
Et alors ? « No matter how badly things have gone in Iraq by 2008, how can the GOP nominate a candidate who has run against the cause that defined the presidency of George W. Bush?
» As the Bush poll numbers fall and the Iraq war returns front-and-center to politics, the divisions in this country over whether to stay the course; escalate, as the prospect of failure is intolerable to the nation; or begin to withdraw and take the consequences will reappear and deepen.
» A politics of war, a politics of upheaval, lie just ahead. »
Conclusion ambiguë qui semble nous donner le choix entre la peste et le cholera. Ce que nous indique ce texte, c’est que la catastrophique guerre en Irak pèse désormais comme un boulet sur Washington et annonce déjà l’ouverture de la campagne présidentielle de 2008. Avec des bouleversements possibles/probables comme perspective, plutôt que la pieuse continuation de la brutale politique bushiste. Buchanan est un isolationniste ; nul doute qu’il espère que sa tendance s’imposera, — ce qui est très loin d’être impossible.
Mis en ligne le 20 juin 2005 à 14H55