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519224 février 2020 – Dans cette saison de pandémie évidemment contagieuse, les mauvaises nouvelles le sont également. Le SDS apparaît parallèlement au coronavirus, au moins aussi foudroyant dans son genre : il s’agit du Sanders Derangment Syndrom, à mettre dans la même catégorie que la pandémie psychologiquement et hystériquement transmissible qui ravage depuis 2016 les USA (et un peu le bloc-BAO), le TDS ou Trump Derangment Syndrom.
Le SDS est si grave qu’il a suscité de manière foudroyante la re-mobilisation des forces anti-pandémique, sous le nom de code de Russiagate-II. Une première ironie (il faut garder le sourire malgré l’accablement des dangers) est que le virus est issu d’une souche-marraine qui a câliné les symptômes de la pandémie pendant quatre ans avant la pandémie elle-même et qui maintenant crie à la trahison et au désespoir ; une seconde ironie est que les initiales SDS sont aussi celles du groupe gauchiste et activiste-estudiantins le plus radical et le plus influent des années 1960 aux USA, le Students for a Democratic Society qui rassembla jusqu’à 100 000 membres.
(... Je me permettrai de soupçonner que le vieux Sanders qui donne son nom au SDS-2020, aurait bien pu faire partie, alors tout jeune, du SDS-1965... Hypothèse pour exploitation, pour le NYT et le WaPo, pour mettre un peu de beurre dans leurs épinards marxistes-lélinistes.)
C’est vers la fin 2016, après plusieurs mois d’hystérie, que sont apparues les premières tentatives d’identification et de classement de l’hystérie anti-Trumpiste des libéraux-progressistes, sous la forme pathologique du TDS. Cette fois, grâce à mon intervention que l’on me permettra de hautement revendiquer, il n’a fallu que quelques jours, disons une ou deux semaines (voir les premiers signes sérieux) pour identifier la pandémie comme le SDS, et la classer parmi les plus graves et terrifiantes pathologies psychologiquement et hystériquement transmissibles.
On commence à y voir plus clair dans le déroulement du SDS, qui est une pandémie étonnante tant elle ressemble à un roman sur les machinations et manipulations politiques, à l’ère du numérique et de l’innocence du système de l’américanisme. Dans tous les cas, depuis les primaires du Nevada, la manœuvre ne se dissimule même plus et l’on va même, – evil et damnation, – jusqu’à lui trouver un petit air nazi type-blitzkrieg (en plus avec citation du “général Raynaud”, ce qui montre la culture des choses, – et peut-être aurait-il pu parler, .Chris Matthews de MSNBC, du “premier ministre Gamelin-Weygand”, non ?).
Il semble donc que les choses iraient de la sorte, selon Rahm Emmanuel, ancien maire de Chicago et directeur de cabinet de Clinton, en règle dans ses obligations nationales puisqu’ayant effectué son temps de service dans Tsahal (je veux dire, l’armée israélienne)... Il nous a obligeamment expliqué (au cours de l’émission This Week de ABC) que « l’avancée de Sanders dans la course à la désignation du parti démocrate était le résultat d’une action où Poutine et Trump avaient choisi l’adversaire le plus faible possible afin d’assurer la réélection de Trump ».
Ce virus est vraiment très-très fort, très-très-très malin, avec ses deux bras, le manipulateur de marionnette et la marionnette s’alliant pour mettre en place une autre marionnette, particulièrement faible, pour que la première marionnette puisse l’emporter et être manipulée à son aise. Il n’y a plus aucune borne, plus aucun garde-fou qui puisse contenir la foudroyante extension du virus SDS. On peut dire et écrire littéralement n’importe quoi, et plus le “quoi” n’importe pas, plus il a des chances de passer pour absolument véridique, moins il montre de preuve qu’il existe plus c’est une preuve qu’il existe. Pour le porteur-vedette du SDS David Sanger, qui publie un long article dans le NYT d’hier qui est méchamment et finement épluché par WSWS.org, le cas est absolument imparable, car
« Aucun Américain n'est à l'abri des tentacules de Poutine. [...] [“L]a Russie “alimente la désinformation des Américains sans méfiance sur Facebook et d'autres médias sociaux. En semant des théories conspirationnistes et des affirmations sans fondement sur les plateformes, les Russes espèrent que les Américains ordinaires retransmettront ces mensonges à partir de leurs propres comptes”. »
La preuve de toutes ces vilenies et ces manœuvres incroyablement vicieuses, méchantes, dissimulées et si efficaces, c’est l’absence complète de preuve de leur existence ; car l’absence complète de preuve est la preuve de l’existence de “toutes ces vilenies et ces manœuvres...” qui savent si bien se dissimuler, à un point où les naïfs citoyens ne savent plus qu’il s’agit de “vilenies et de manœuvres” et croient que nous sommes dans les “farces & attrapes” des Pieds-Nickelés (c’est mon cas, moi naïf indécrottable et citoyen de mauvaise qualité et aux nombreuses mauvaises pensées).
« Dans le monde imaginaire de Sanger, l'absence même de preuve de l'ingérence russe est la preuve de leur subversion. Son histoire est une version moderne des invocations anticommunistes du sénateur Joseph McCarthy d’une “conspiration si vaste”. »
Car c’est bien le sort de la Grande République qui se joue, à quitte ou double, – Bingo ! Sanger, qui semble avoir récupéré un virus de bien meilleure facture que celui qui a touché Rahm Emmanuel, dit tout de l’essentiel qu’il faut savoir sur cette terrible pandémie qui enflamme “D.C.-la-folle” et sur le rôle du virus-Sanders transformé en SDS par le machiavélique Poutine. Le titre même de son article montre qu’il a parfaitement compris : « Seeking Chaos, Moscow Places Its Bets in U.S. » (disons pour restituer l’esprit de la chose : “Cherchant à semer le chaos, Moscou place ses pions aux USA”).
Oui, c’est précisément le cas pour l’essentiel ! Cela montre que, même frappé par le SDS-dingo, on peut croiser la vérité-de-situation au moins un instant, mais pour l’instant suprême... Lorsque Sanger nous dit que Moscou cherche le chaos, et qu’il place “ses pions aux USA” (pour “semer le chaos” aux USA), il nous dit le plus évident pour l’essentiel. Pour moi, certes, il est évident que la candidature Sanders, le virus-Sanders, si elle se poursuit dans la voie empruntée, va conduire soit à des effets directs, soit à des effets indirects (de la part de l’establishment, notamment des divers services de sécurité du DeepState), qui sèmeront effectivement le chaos aux USA.
J’ignore si cela fera particulièrement plaisir à Poutine, et même je suppose que non, mais pour ce cas je m’en fiche bien malgré tout le respect du au président. Si la pandémie-SDS aboutit aux chaos Made-In-USA, on saura alors que c’est “la main de Dieu” qui a activé ce virus, car Sanders ne serait jamais à lui seul ce qu’on croit qu’il menace d’être s’il n’y avait la pandémie psychologiquement et hystériquement transmissible que déclenchent sa présence et son action.
Tant il est vrai qu’il existe des épidémies qui répondent à un besoin dépassant largement le domaine de la pathologie et de la médecine qui est censé la combattre et la vaincre. La pandémie SDS, comme la pandémie TDS, répond à un dessein divin, ce qui est tout de même, – malgré le respect du au président,- – plus impressionnant et plus remarquable, sinon plus décisivement efficace que toutes les manœuvres tordues que l’on prête au malheureux Poutine. Le besoin et le dessein sont ceux du chaos, effectivement, du chaos comme production du Système, – ce qui est effectivement le cas, – et seul capable d’infiltrer les rouages du Système jusqu’à le rendre littéralement fou.
C’est cela, du TDS au SDS qui se heurtent et s’entrechoquent dans leurs contradictions et leur antagonisme, la folie les guette et proche de se précipiter sur eux pour les emporter jusqu’à la béance du Mordor. Notre monde s’effondre au gré des pandémies et des tempêtes qu’il a lui-même suscitées.