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226825 mai 2016 – Maintenant que l’ouragan dans notre petit monde (celui des commentaires sur ce Forum) est apaisé, maintenant qu’il apparaît fixé que le rythme et le style des commentaires sur dedefensa.org tels qu’ils sont constituent plus un signe de bonne santé qu’une sorte de repliement, je peux revenir (on dirait : paradoxalement ?) à un de ces commentaires qui m’avait arrêté dans la mesure où il ouvre la voie sur un sujet mille rabâché mais dont je crois qu’il est bon de l’aborder dans le cadre du Journal-dde.crisis, – ce qui n’a pas été fait jusqu’ici, en tant que tel, aussi précisément. Le commentaire est celui de Mr. Bryan Carreyron, que je reprends complètement, qui pose une question à laquelle il me demande donc d’apporter une réponse qui recoupe tant de textes de dedefensa.org, mais qui ajoute cette dimension d’être personnelle :
« Vous voulez des commentaires ? En voilà un ! Qu'en ferez-vous ?
» Le Système est.
» Mais, qui fait fonctionner le système, l'utilise et dans quel but ?
» Voilà qui va vous faire sortir de votre paradigme rotatif. »
Réponse, donc, parce qu’il m’intéresse diablement de préciser, pour mon compte personnel et plus seulement dans la forme plus impersonnelle courante des textes de dedefensa.org, le sujet qu’aborde la question... Donc, le Système, – ou plutôt, “toi, le Système”, comme disait le titre du film (Toi, le venin). On en parle tant, on utilise tant le mot, on reconnaît tellement son existence (“Le Système est” coupe péremptoirement notre lecteur) que jamais une explication supplémentaire à son propos n’est inutile.
Pour faire court sur son historique selon ma conception et mon rangement : le Système est l’organisation technologique et de communication du monde à partir du noyau suprémaciste BAO, mais surtout anglo-saxon, qui est une sorte d’opérationnalisation de l’événement nommé “déchaînement de la Matière”, constituant pour ma conception une rupture aussi nette que la chute du couteau de la guillotine dans l’histoire-tout-court (ou histoire-Système) contemplée par la métaphysique (c’est-à-dire métahistoire) ; qui est le moment où tout bascule, de ce qui était une civilisation, en une contre-civilisation. Vous trouvez tout cela dans une kyrielle de textes sur les près de 12.000 (11.837 exactement non compris celui-ci) figurant dans la bibliothèque-documentaire virtuelle du site ; et, bien sûr, vous trouvez tout cela dans La Grâce de l’Histoire (Tome I).
Dans mon esprit également, et toujours pour faire court, le Système c’est le Mal, et le “déchaînement de la Matière” c’est la prise du pouvoir par le Mal, avec tous les pouvoirs bientôt délégués au Système, souverain absolu et totalitaire. Disant “le Mal”, je parle évidemment du point de vue de la métaphysique. Ma représentation des effets et de l’action du Mal n’a rien à voir avec la morale, la justice, etc., mais avec les valeurs métaphysiques inverties que constitue la trilogie chronologique déstructuration-dissolution-entropisation (le “fameux” dd&e). Si l’on veut représenter cela d’une façon extrêmement concrète, presque palpable, je dirais que le Mal a pour but de déstructurer, de dissoudre les débris nés de la déstructuration, et de réduire le tout à l’état d’entropie conçu également d’un point de vue métaphysique, – c’est-à-dire le Rien, le Néant (ce pourquoi je parle également de néantisation). Cela implique que je perçois tout ce qui n’est pas le Mal, c’est-à-dire le monde tel qu’il est lorsque le Mal ne se manifeste pas, nullement en termes de morale ni de justice, mais en termes de formes qui réunissent ce que l’esprit humain traduit par des vertus telles qu’amour, bonté, esthétique, etc... Ces formes sont également une triade : harmonie-équilibre-ordre. On doit retrouver cette triade partout, comme constitutive de l’univers, et pour notre existence et notre histoire, notamment dans les plus grandes œuvres d’art, que ce soit une cathédrale, une Messe de Bach ou même le Balzac de Rodin.
(Du travail de Rodin, Daniel-Rops disait : « Dans cette lutte prodigieuse entre la matière rétive et la volonté créatrice... » Cela permet d’introduire une nuance vitale que je ne cesse de répéter dans La Grâce de l’Histoire, Tome II. Lorsque je parle du “déchaînement de la Matière” identifié au Mal, je ne parle pas de toute la matière. Toute la matière n’est pas du Mal, mais une partie d’elle-même est saisie par le Mal et devient dans mon langage “Matière” majusculée. Il est évident que la matière transformée par Rodin en un Balzac sublime a échappé au Mal, tant elle exprime presque métaphysiquement à force de s’exprimer esthétiquement, harmonie-équilibre-ordre. Je traite cette question de la même façon que je traite la question du Mal par rapport à l’homme, jugeant que c’est sa faiblesse psychologique, et donc sa faiblesse de caractère, qui le conduit à se rapprocher du Mal jusqu’à sembler l’être mais ne l’étant pas. [voir Plotin, tant de fois cité : « Car on pourrait dès lors arriver à une notion du mal comme ce qui est non-mesure par rapport à la mesure, sans limite par rapport à la limite, absence de forme par rapport à ce qui produit la forme et déficience permanente par rapport à ce qui est suffisant en soi, toujours indéterminé, stable en aucun façon, affecté de toutes manières, insatiable, indigence totale. Et ces choses ne sont pas des accidents qui lui adviennent, mais elles constituent son essence en quelque sorte, et quelle que soit la partie de lui que tu pourrais voir, il est toutes ces choses. Mais les autres, ceux qui participeraient de lui et s’y assimileraient, deviennent mauvais, n’étant pas mauvais en soi. »])
Pardonnez-moi de vous avoir entraîné sur ces chemins de traverse et revenons-en à notre Système. Cette digression n’est pourtant pas inutile : tout ce que je vous ai dit plus haut implique que, pour moi, bien évidemment, le Système-en-soi n’est pas de nature humaine, qu’il appartient en Mal en tant que le Mal est, par logique contradictoire, une notion de métaphysique. Il est par conséquent évident qu’on ne peut désigner d’une façon rationnelle et précise son créateur, son manipulateur, son utilisateur, qui ne peut ou ne peuvent en aucun cas être de l’espèce humaine ni de tout ce qui fait partie de notre monde tel que nous l’embrassons rationnellement, – en aucun cas, dis-je en insistant absolument. “Le Système est”, certes, et commence ici le Mystère...
Maintenant, il est temps de passer à celui qui utilise cette construction (celui qui écrit ces lignes) : pourquoi il l’a fait, comment il y est venu, etc. ; en effet, cette construction-là l’engage personnellement, et si cela n’avait été lui, elle serait différente. On verra qu’en abordant cet angle de ce problème général, on en vient à explorer les approches de ce qui pourrait être une réponse aux questions posées par notre lecteur, c’est-à-dire, – dévoilons le pot-aux-roses, – l’impossibilité finalement d’y répondre. Je ne sais s’il s’agit d’un “paradigme” et s’il est “rotatif” parce que j’ignore en vérité la signification de cette expression sinon vaguement le constat du “tourner en rond”, mais je sais que la chose a l’utilité de donner une colonne vertébrale solide à mon jugement et à mon caractère. Il est vrai qu’au bout d’assez nombreuses années de travail, alors que je ne m’étais jamais attardé à ce problème, me vint la question de savoir qui précisément animait ce mouvement étonnant des affaires de l’univers... (Vous savez, le truc, cette “histoire pleine de bruit et de fureur, écrite par un idiot et qui ne signifie rien”, comme dit sapiens lorsque sa faiblesse et sa vanité ont rencontré un obstacle imprévu et qui semble infranchissable...)
Je crois que, pour moi, la question s’est élaborée au long des années1980 où avaient lieu les évènements qu’on sait à l’Est, et où éclatait la stupidité occidentale enfin mise à nu dans la façon dont on accueillait ces évènements et dont on les interprétait. (Peut-être comprendra-t-on ce que je veux dire en relisant par exemple un extrait des Mémoires du dehors, immense saga jamais publiée, sur mes aventures d’espion-novice à Bruxelles dans ce temps-là.) Il est possible, sans certitude cela, que j’ai attendu beaucoup de la dissolution de l’URSS en fait de changement général, et que j’ai été stupéfait, – cela, c’est certain, – de ce que nous parvenions/ce qu’ils parvenaient à en faire. C’est à partir de là, je crois, que j’ai commencé à “croire” au concept de Système en attendant d’en déterminer hypothétiquement la nature, et plus précisément à partir du temps des émeutes de Los Angeles de la fin du printemps 1992. (Je m’en expliquerai plus avant à une autre occasion, mais en gros je dirais que c’est à cette occasion que j’ai, sans en avoir vraiment conscience certes, enterré définitivement ce qu’il me restait de mon propre American Dream, c’est-à-dire la croyance en la toute-puissance de l’humain, à laquelle tout être de ces temps de la modernité doit se coltiner rudement, jusqu’à ce que cède cette croyance, et qu’elle brûle et disparaisse dans les flammes d’une pensée incandescente.) N’est-ce pas Mitterrand qui, au soir de sa vieillesse et à la veille de sa mort, dans sa dernière adresse présidentielle qui était un adieu bien plus qu’un message de vœux, le 31 décembre 1994, commença par cet énigmatique « Je crois aux forces de l’Esprit ». (Je mets d’office un “E” majuscule, quoi qu’il en soit.)
J’ai récemment visionné une longue interview du paysan-poète-philosophe-métaphysicien Gustave Thibon intitulé « Il était une foi ». Thibon explique comment il est venu à la foi, essentiellement par une approche rationnelle, nous dirions pascalienne, de la question. A ce point, je ne parle pas de religion (Thibon, lui, en parle) et n’en parlerai pas un seul instant. J’observe simplement qu’il m’a paru rationnellement plus logique de croire en l’existence de forces supérieures (“les forces de l’Esprit ?”), que de n’y pas croire, notamment pour libérer la pensée, c’est-à-dire dans mon cas, pour libérer ma pensée. (En effet, il ne peut être question que “de croire” ou “de ne pas croire” car rien, dans ce domaine, de l’existence ou de la non-existence de ces choses, ne peut être rationnellement rencontré, et moins encore prouvé certes.) C’est ce qui est exprimé dans des passages du tome II de La Grâce de l’Histoire, qui ont d’ailleurs déjà été repris à une occasion ou l’autre sur ce site (ici le 16 janvier 2016), chaque fois pour s’expliquer de la “méthodologie” du travail accompli sur ce site, et qui doit être dès lors que je le cite ici, l’explication de ma conviction et de ma façon de penser...
» Sans nous dévoiler nous-mêmes en aucune façon, dans un sens ou dans l’autre, de notre croyance ou de notre absence ou refus de croyance, pour aller d’un extrême à l’autre, nous voulons avancer ceci d’une façon complètement objective : sans être religieux (Chrétien) de quelque façon que ce soit, ni “pratiquant” d’une foi religieuse, ni ardent illuminé ou même raisonnable croyant de cette méthode de la foi, sans même rien de tout cela, nous voulons qu’on puisse penser, que tel sujet puisse penser, presqu’avec l’état de l’esprit d’un athée s’il le faut et pour nous faire bien entendre jusqu’aux plus sourds à cet égard, avec comme centralité du dispositif l’idée si puissante, si enrichissante, de l’existence de l’Unique, du Principe éternel, de l’Ineffable, – ou bien celle de “l’existence de Dieu”, si vous voulez, pour faire bref selon le langage convenu… Nous préférons cette voie royale de l’intelligence et de l’intuition haute à la fausse liberté et au soupçon policier impliqués par la surveillance vigilante de la sauvegarde de l’hypothèse de Sa non-existence. Nous croyons que l’esprit s’en porte bien mieux, qu’il hume haut, qu’il ne craint pas les cimes, qu’il n’a nul besoin de se contempler dans un miroir pour s’étalonner et mesurer sa propre gloire, et continuellement arguer de sa propre grandeur acquise sans l’aide de quiconque.
» Enfin, après toutes ces considérations de conviction, il nous apparaît qu’il y a dans tous les cas, dans la voie que nous proposons, la nature même ; nous voulons dire que la nature même de la pensée à l’origine, par le fait de son imperfection évidente, fait que l’esprit, pour chercher, s’élève et suppose l’existence d’une puissance supérieure ; choisir comme méthodologie de la pensée l’hypothèse de l’existence de cette puissance supérieure (de notre point de vue humain) est la nature même. Cela signifie que nous refusons de considérer le théisme et l’athéisme, – selon les termes employés dans cette sorte de débat, – comme des doctrines, des idéologies, etc., – des “choix”, des “engagements”, etc. Nous tenons ces deux attitudes intellectuelles d’abord, et exclusivement à moins de l’indication expresse qu’elles sont considérées et étudiées pour leurs contenus, comme des cadres de la pensée, des références essentielles et, pourrait-on dire, principielles, envisagée avec une sorte de neutralité. Dans ce cas, il va de soi que le cadre infini du théisme est un territoire infiniment fécond, la liberté même de l’esprit, avec l’absence de ces bornes et de ces contraintes que l’on trouve nécessairement dans le cadre de l’athéisme, qui vous obligent à une révérence sans fin devant l’imparfait humain, avec les contorsions sans fin pour se convaincre qu’un de ces jours, un de ces “lendemains qui chantent”, sa perfection jaillira enfin… Vous choisissez le cadre référentiel de votre réflexion, théiste avec l’idée d’un monde qui est création divine, d’une puissance supérieure et d’une Unité fondamentale, c’est-à-dire l’athéisme à l’inverse. Cela doit être considéré d’une façon très objective ; cela pourrait aller jusqu’à une sorte de sophisme d’apparence absurde mais qui devrait pouvoir être soutenu : s’affirmer non-croyant à l’intérieur d’un cadre de réflexion qu’on a choisi théiste. Si l’on se place de ce point de vue complètement objectif, hors de toute opinion, croyance ou non-croyance, le cadre théiste apparaît alors préférable pour sa plus grande richesse, indubitablement selon mon appréciation que je dépouille à cet instant de toute intuition pour n’en garder que la raison... »
(Certes, je suis rien moins que cultivé, j’ai fait peu d’études, plus autodidacte que bûcheur, hors des cénacles et des réseaux, manquant cruellement des lectures essentielles qui forment le jugement et qui, parfois, leur permet de se défausser de leur conformisme. Tout cela pour dire que je n’ai pas lu grand’chose de Marx, que je ne le connais pas du tout. Jugez donc de ma stupéfaction absolument sans limites lorsque je lis cette interprétation, par ailleurs appuyée par une lecture de Marx par un Derrida plutôt ironique, de Jean Birnbaum dans Un silence religieux, page 132 : « Si la religion est la grande affaire de Marx, c’est que sa pensée est d’abord une pensée de l’aliénation et qu’à ses yeux la “détresse spirituelle” constitue l’aliénation par excellence ; quand il tend les bras vers Dieu, quand il se sent dépendant de lui, l’être humain est profondément clivé, coupé de sa propre nature, et tout l’effort de Marx consistera à surmonter cette scission intime afin de réconcilier l’homme avec lui-même... »
Cette confusion, ou ce que je juge être une confusion entre la spiritualité et la religion, entre la spiritualité et la “détresse spirituelle”, etc., passe tout ce que je peux envisager rationnellement, dans le sens de contredire absolument toute ma pensée. [L’emploi du mot “Dieu” est d’ailleurs un redoutable simulacre, de même que l’équivalence de la religion avec le spirituel. Il faut s’en garder le plus possible car cette sorte de “mots” constitue un formidable aliment de cette force de persiflage du Système qui menace constamment nos psychologies.]
A ce point, le débat n’a pas de sens pour moi. Il n’y a pas de sens dans l’idée qu’entreprendre une quête, lancer une interrogation, ouvrir l’esprit vers le haut puisse constituer une aliénation en quelque sorte que ce soit. Je crois que nos références divergent trop pour qu’il puisse y avoir débat. Quelle que soit l’intelligence du propos [celui de Marx] et la réalité à laquelle il prétend s’attacher, il reste qu’il constitue pour ma perception une inversion insupportable, dans un sens que je ne peux comprendre, – à un point, c’est vrai, où je ne songe même pas à le condamner, voire à le contester. Simplement, un tel propos est d’un domaine de la pensée qui m’est étranger, dont l’effet est quasiment orwellien pour mon compte, où l’on définit, pour ce que j’en crois, la libération fondamentale de l’esprit comme son emprisonnement inéluctable.
Je crois que je ne pensais pas comme cela avant le changement que j'ai décrit. Depuis, je n'ai rien trouvé qui me fasse douter de ce changement, et encore moins le regretter, et j'ai rencontré beaucoup de signes et de circonstances qui m'ont renforcé dans cette voie.)
Pour répondre droitement à notre lecteur et lui signaler que je dispose ainsi d’une sortie par le haut du “paradigme rotatif” qu’il signale, et dont je joue bien plus qu’il ne m’enferme, et dont je fais ainsi le meilleur usage possible, – pour lui répondre donc, je lui dirais que je ne sais parfaitement et rationnellement qu’une chose : qui ne peut pas diriger le Système, qui ne peut pas l’utiliser, qui en ignore complètement les buts fondamentaux dans le sens de la cause (pourquoi vouloir détruire ?). Rien d’humain ne peut prétendre à cela, et cette négation s’applique donc à toute hypothèse d’un rôle d’influence, de manipulation et de direction du sapiens dans le chef du Système. Le contraire (la question initiale : savoir qui dirige le Système, qui l’utilise, etc.) n’a pour moi aucun sens rationnel, donc c’est une question inutile dès lors que je suis assuré pour mon compte par une intuition irréfutable que c’est le Mal qui l’inspire dans les circonstances présentes et que cet “accident catastrophique” auquel nous avons acquiescé et aveuglément contribué entre dans un domaine dont les formes m’échappent et dont les forces qui sont leur champ d’action sont effectivement au-delà et au-dessus de ma raison. Peut-être l’intuition haute m’a-t-elle instruit ou m’instruira-t-elle plus ou moins à cet égard, je l’ignore rationnellement même si ma position est intuitivement d’une force inégalable. C’est à cet égard, – du point de vue rationnel, – que la question n’a aucun sens pour moi ; c’est dans ce domaine, – celui de l’Esprit, du sacré et de l’intuition, – que j’évolue lorsque j’évoque le Système dans toute sa pseudo-majesté majusculée. Cette position extrêmement claire correspond à la libération de l’esprit dont je parle plus haut. Je n’ai ni à m’en expliquer, ni à m’en justifier : l’on jugera sur pièces, sur le résultat obtenu, ou l'on passera outre, – peu m'importe.
Je terminerai par une remarque que je me fais souvent : l’extraordinaire réticence qu’ont les esprits, aujourd’hui, à aborder cette question hors du terrain bien délimité et borné de la religion. C’est là, et non pas dans la preuve de l’existence ou de la non-existence de Dieu, et non pas dans la condition d’antipape ou de pape-rock’n’roll de François, que se trouve le nœud fondamental de notre affaire, c’est-à-dire de notre époque, c’est-à-dire de la crise de notre contre-civilisation. C’est là qu’est le nœud gordien de la libération ou de l’emprisonnement de notre pensée. Même la guillotine des vertueux révolutionnaires n’a pas réussi à le trancher.
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