Le transhumanisme et la concurrence

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Le transhumanisme et la concurrence

• « Le silence éternel de ces espaces infinis m’effraie », disait fameusement Pascal. • Or, depuis un siècle, les révolutions théoriques et les avancées fondamentales dans la physique et dans l’opérationnalité des sciences du cosmos, soutenues par la puissance des mathématiques, donnent de ces « espaces infinis » une perception nouvelle, et comme les échos d’une voix bouleversante là où Pascal était contraint à ne percevoir qu’un « silence éternel ». • Cette frayeur de Pascal était donc aussi une question correspondant à son pari et certains jugent qu’une réponse se dessine. • Divers événements marquent cette évolution, comme la photo d’un “trou noir” présentée au public en avril 2019, adossée au travail de Stephen Hawking et des siens. • Un livre dispose que ces diverses avancées conduisent à l’évidence de la “présence” d’un créateur, au-delà du Big Bang dont l’infinie complexité disperse “le hasard et la nécessité” comme méthodologie de réponse. • Ce n’est ni le premier ni le dernier mais il vient à son heure, qui est celle de notre Grande Crise, – ceci suggérant cela.

10 octobre 2021 – Le philosophe et astronome Jean-François Gautier visitait l’une des antennes (celle du Chili) d’une chaîne de télescopes (EHT, ou ‘Event Horizon Telescope’) installée en différents lieux de la planète pour parvenir à un système télescopique global permettant de prendre la première photographie d’un “trou noir” situé dans la galaxie M87, à 65 millions d’années-lumière, et d’une masse équivalant à 6,5 milliards de fois celle du soleil (photographie réalisée en deux ans de travail dans une “atmosphère métaphysique”, et présentée au public le 19 avril 2019). (*) Il s’exclamait devant ces extraordinaires programmes et systèmes et glissa à son ami du CNRS qui le guidait dans la visite :

« Je crois qu’il va falloir songer à changer la pancarte des bureaux de cette spécialité au CNRS : non plus ‘cosmologie’ mais ‘théologie’. »

Dans son livre ‘L’univers existe-t-il ?’, Gautier fait cette remarque à propos de l’accueil fait à une série de conférences qu’il avait données, où ses thèses étaient accueillies avec hostilité. Mais cette remarque, qui est dans un sens critique des milieux scientifiques lorsqu’elle est écrite (le livre parut en 1994 chez Actes Sud), doit être interprétée d’une façon différente aujourd’hui si elle est prise comme prémonitoire, tant elle prend dans nos temps-devenus-fous la connotation d’un constat marquant l’affirmation de plus en plus fortes de conceptions dont l’esprit rejoint les mythologies anciennes et “des métaphysiques” :

« On peut voir ici à l’œuvre l’un des grands paradoxes des cultures scientifiques modernes. Elles se veulent rigoureuses, théoriciennes et démonstratives. Mais, à les regarder de près, on les voit très proches des formes générales des mythologies anciennes ou des métaphysiques, et des religions qu’elles tendent à aborder. »

Mort récemment (en décembre 2020), à la fois philosophe et savant en plus d’être musicologue, Gautier était animé d’une forte spiritualité qui le conduisait plus proche des conceptions du paganisme que de celles du christianisme. Lui aussi distinguait dans cette exploration de “l’infiniment grand” la possibilité de rencontrer la métaphysique la plus haute, et il était convaincu que l’avancée des sciences astronomique et cosmologique vers des conceptions et des découvertes décisives conduirait, si elle ne conduisait d’ores et déjà lorsqu’il fit paraître son livre où il niait l’existence de l’univers tel que la science le décrit, à explorer les plus hautes questions de la métaphysique du monde.

On comprend cela avec un nouveau livre, dont ‘Le Figaro’ fait une présentation exclusive détaillée ce 9 octobre 2021. Il s’agit de ‘Dieu, la science, les preuves’, de Michel-Yves Bolloré  et Olivier Bonnassies, avec une préface de Robert W. Wilson, Prix Nobel de Physique (livre à paraître le 14 octobre). La présentation du livre résume de façon spectaculaire et bien entendu à l’avantage de son parti, un propos qui porte une intention évidemment révolutionnaire dans une époque qui prétendrait, au rythme de son insupportable bienpensance, se définir exclusivement par l’athéisme. 

« Trois ans de travail avec plus de vingt scientifiques et de spécialistes de haut niveau : voici révélées les preuves modernes de l'existence de Dieu.

» Pendant près de quatre siècles, de Copernic à Freud en passant par Galilée et Darwin, les découvertes scientifiques se sont accumulées de façon spectaculaire, donnant l'impression qu'il était possible d'expliquer l'Univers sans avoir besoin de recourir à un dieu créateur. Et c'est ainsi qu'au début du XXe siècle, le matérialisme triomphait intellectuellement.

» De façon aussi imprévue qu'étonnante, le balancier de la science est reparti dans l'autre sens, avec une force incroyable. Les découvertes de la Relativité, de la mécanique quantique, de l'expansion de l'Univers, de sa mort thermique, du Big Bang, du réglage fin de l'Univers ou de la complexité du vivant, se sont succédées.

» Ces connaissances nouvelles sont venues dynamiter les certitudes ancrées dans l'esprit collectif du XXe siècle, au point que l'on peut dire aujourd'hui que le matérialisme, qui n'a jamais été qu'une croyance comme une autre, est en passe de devenir une croyance irrationnelle. »

Newton l’alchimiste

Bien évidemment, cette sorte de développement a déjà rencontré et rencontrera nombre de critiques et de sarcasmes. On ne manquera pas de remarquer avec un regard entendu que les deux auteurs sont des catholiques fervents et que l’un des deux fait partie de la famille Bolloré. De même,  que ne serait-on sarcastique si l’on entendait parler d’un Newton alchimiste ! La remarque est intéressée : on pourrait pourtant en entendre parler, et c’est le cas pour notre compte depuis quelques semaines. Il nous semble en effet bienvenu d’ajouter à cette sorte de réflexion une référence, celle d’une vidéo datant du 3 juillet 2021 du site connu pour son sérieux ‘Le Précepteur’ [le philosophe Charles Robin], justement consacré à Isaac Newton.

Celui qui est considéré comme un des plus importants fondateurs de la science moderne y est présenté dans son importante activité consacré à l’alchimie, tendant à faire de lui un passeur de connaissances anciennes qui aurait retrouvé des enseignements de la sagesse des Anciens, bien plus qu’un des inventeurs de la modernité scientifique. (« Newton, qu’on dit être au cœur de la révolution scientifique, l’architecte des sciences modernes, n’est pas l’inventeur de quelque chose mais le continuateur d’une tradition. [...] Ainsi, l’on pourrait dire que la véritable révolution newtonienne c’est un retour à la tradition » [Frédéric Mathieu].) Newton a consacré 70% de ses écrits à l’alchimie, dont une grande partie a été retrouvé en 1936, puis récupéré par l’économiste Keynes qui les donna au fond de l’université de Cambridge.

« On se représente couramment Isaac Newton comme l’archétype du scientifique seulement attaché à la raison et à l’expérimentation. Or, en parallèle des sciences, Newton vouait un immense intérêt à la théologie, et, plus curieusement encore, à l’alchimie. L’alchimie, cette discipline qui prétend transformer le plomb en or et donner l'accès à la vie éternelle. Mais qu’est-ce que Newton a bien pu espérer trouver d'intéressant ou d'utile dans l’alchimie ? Pour répondre à cette question, je reçois Frédéric Mathieu, doctorant en philosophie qui prépare actuellement sa thèse sur Newton et l’alchimie. »

Nombre des documents alchimistes de Newton que mentionne Mathieu sont disponibles en ligne (lui-même, Mathieu, les étudie, préparant un livre sur cette question). Pour autant, l’“image” officielle de Newton n’a changé en rien ; l’on pourrait faire l’hypothèse que nombre de forces scientifiques en place ne tiennent en aucun cas qu’un tel phénomène soit mis en pleine lumière.

Cet exemple du Newton-alchimiste est donné ici, en partie pour avancer la même hypothèse pour la question traitée dans le livre de Bolloré-Bonnassies, et pour tout ce qui, depuis un siècle, dans la physique et les diverses sciences de l’espace, se range dans le dossier d’une interrogation fondamentale sur l’origine de l’Univers, au-delà du Big Bang, dans ce qui précéda le Big Bang. (Selon l’astrophysicien et Prix Nobel George Smoot : « Qu’y avait-il avant le Big Bang? Qu’y avait-il avant le commencement du temps? »)

Débat sur l’“identité de Dieu”

... Il est évident que cette sorte de développement d’une importance absolument indescriptible a potentiellement des conséquences psychologiques, sociologiques, politiques et idéologiques qui sont tout autant “absolument indescriptible”, et cela conduisant à des contradictions avec les courants actuels également “absolument indescriptibles”. A notre sens, il y a notamment une montée aux extrêmes de l’affrontement entre deux tendances qui, pourtant nées du même tronc, tendent d’ores et déjà et tendront de plus en plus, à un affrontement de nature ontologique. Le technologisme qui assume absolument l’esprit de la modernité et le cœur des sciences “dures” et de leurs branches opérationnelles qui sont sur la voie de mettre en cause l’esprit de la modernité sont en potentielles positions d’affrontement effectivement ontologique et existentiel.

Notre propos ici est de considérer que cet affrontement en train de se nouer est une dynamique dont nous sentons inconsciemment l’extrême tension, qui a des ramifications spirituelles et psychologiques d’une incroyable puissance. Plus encore dans cette démarche, nous posons l’hypothèse que cet affrontement et ses effets constituent, toujours inconsciemment, une des causes les plus fondamentales, sinon la cause fondamentale puisque portant sur l’“identité de Dieu”, de la folie qui frappe notre époque présente, ces temps-devenus-fous. (Rien que du normal dans cette folle époque s'interrogeant sur toutes les identités possibles.)

• Le technologisme voit son achèvement dans la transhumanisme. Il évolue dans un monde de plus en plus détaché du réel, et de plus en plus contre le réel, contre la nature du monde. Il prétend maîtriser, dépasser et supplanter le réel pour imposer “son”’ monde, celui qu’il fabrique.

• Ce que nous nommons “la Science” (majusculée pour l’occasion), notamment celle que nous décrivons ici, atteint les limites de “notre réel” (celui dont nous nous contentons pour permettre au technologisme de s’en échapper et prétendre le dépasser), pour pénétrer hypothétiquement dans le réel de l’infiniment, là où l’homme n’est plus “nécessaire et suffisant” pour expliquer le monde (et bien entendu le maîtriser à son image).

• A ces deux points, la Science devient paradoxalement l’ennemi du technologisme qui est pourtant issu d’elle. Il n’est pas indifférent de rappeler qu’au moment où la Science atteint ces hypothèses, sinon ces constats d’au-dessus de l’humain, le technologisme de l’hybris de l’homme montre dans certains domaines (voir la technologie des avions de combat avec le JSF) des difficultés catastrophiques à continuer à fonctionner dans l’accélération de la complexité des systèmes-de-systèmes-de-systèmes...

• Il s’agit bien d’une bataille pour l’“identité de Dieu” que l’on chercherait à ressusciter après le verdict de Nietzsche (dont lui-même comprenait bien qu’il était temporaire et s’adressait essentiellement à la croyance éteinte : “Dieu est mort parce qu’ils ne croient plus en lui, et pas plus en eux-mêmes, parce qu’ils préfèrent devenir autant de « dernier homme »”) ; bataille entre le simulacre du technologisme prétendant accoucher du transhumanisme, ou l’homme-devenu-Dieu par l’intermédiaire de la machine (feuille de route classique et bienpensante) en attendant, si la chose se réalisait, la machine-devenue-Dieu et l’homme-devenu-zombie ; et, bien entendu et d’autre part, le vertige de l’exploration des confins de l’univers jusqu’aux hypothèses de l’au-delà (de l’Au-Delà).

Il est nécessaire de répéter combien les temps-devenus-fous sont absolument et directement métahistoriques. Nous le disons et le répétons pour les événements (terrestres) eux-mêmes. Cette qualification est d’autant plus évidente lorsqu’une dimension pareille fait mine d’intervenir, parce que le dossier ne cesse de gonfler, directement documentée à partir d’un courant qui n’a cessé de s’affirmer depuis le début du XXe siècle et la théorie de la relativité, la mécanique quantique, etc. La question est de savoir si et comment ces hypothèses avec toute leur force vont entrer dans le domaine public courant ; le “si” pourrait sembler devoir se préciser tant la maturité de l’“information” (“A propos, Dieu existe”) semble s’affirmer, mais encore faut-il compter sur l’automatique levée des boucliers ; effectivement, le “comment” est une autre affaire, qui promet d’âpres débats et des tonnes de simulacres, narrative, censure et FakeNews dont notre Système, qui n’a rien à ficher de Dieu, est fort gourmand. L’affaire-Covid nous montre à quel degré de vigueur et de tension dans tous les sens, d’attaques, de diffamations diverses, de dénonciations, par ailleurs complètement politisées et idéologisées, l’on peut atteindre dans une question concernant la validité de la science en général, les divisions à l’intérieur du domaine... Alors, que dire et que craindre de la question de Dieu, où le concept de science lui-même pourrait se trouver divisé par une querelle pas si loin d’une guerre de religion !

... Il faut bien voir que les affirmations que posent les auteurs du livre ne sont pas de la sorte qu’on entend sur les plateaux des ‘talk-shows’, dans les débats de Mélenchon, dans les manifestations indigénistes, dans les discours de Macron. Par exemple, celle-ci : « l’Univers n’est pas né du hasard. L’existence d’un dieu créateur est incontournable », qui rejoint cette remarque de 1992 de George Smoot sur la photographie d’un univers de 380 000 ans d’après le Big Bang, montrant une image étrange et chatoyante où l’on pourrait croire un visage : « C’est comme voir le visage de Dieu. »

Des précisions de Hawking dans le livre sont particulièrement intéressantes par rapport à notre temps-devenu-fou. Elles rencontrent des déclarations du savant dans le documentaire de 2021 que nous renseignons dans la première note (*) ; où l’on entend et voit Hawking, lancé dans l’aventure du “trou noir”, traquer le sort de l’information (“paradoxe de l’information”) par rapport à ce phénomène (le trou noir) qui est une des clefs de la recherche du “temps perdu”. Puisque, selon lui, avant le Big Bang, le temps n’existait pas, remplacé par l’“imaginaire”, qu’en est-il de la matière qui est une autre de nos compagnes ?

« Qu’y avait-il à la place? Justement, quelque chose d’immatériel, qui pourrait être l’information. La boucle serait alors bouclée: avant le Big Bang, – plus exactement à l’instant zéro –, le temps serait, dans ce cas-là, encore purement imaginaire et la réalité n’existerait à ce stade que sous la forme d’une information pure, une sorte de code d’essence mathématique. Une information primordiale... »

Dans cet emportement caractérisant ces extraordinaires hypothèses, certes, il est difficile une fois admise la chose, de ne pas faire le parallèle, au moins symbolique,
• d’une part parallèle entre la matière étant avant d’exister pure information, et notre époque où la puissance extraordinaire du système de la communication diffusant l’information et suscitant, – puisqu’il est Janus, – un terrible affrontement dans ce domaine, fait de l’information la “matière” même de notre destinée ;
• d’autre part parallèle entre cette notion d’“information primordiale”, puisqu’effectivement contenant l’impulsion de la création de l’univers, et le caractère primordial de la tradition à laquelle nombre d’adversaires de la modernité se réfèrent aujourd’hui.

Certes, beaucoup de matière à réflexion, bien dans le genre de notre Grande Crise.

Extraits

Nouds reprenons ici, en guise d’illustrations du propos, quelques fragments des extraits présentés dans l’article du ‘Figaro’.

« Commençons par le temps. À quoi pourrait-il ressembler avant le Big Bang? La réponse apportée en particulier par Stephen Hawking dans les années 1980 est surprenante : pour lui, avant le Big Bang, le temps n’était pas réel mais peut-être “imaginaire” ! Qu’est-ce que cela voudrait dire? Finalement, quelque chose de tout simple. En effet, le bon vieux temps de tous les jours, celui que nous mesurons sur nos montres, est mesuré par des nombres que les mathématiciens appellent “réels”. […] Est-il possible d’aller plus loin encore dans cette direction ? Peut-être.

» Car si, comme Stephen Hawking, nous considérons qu’avant le Big Bang le temps était imaginaire, alors la matière ne pouvait pas exister. Qu’y avait-il à la place ? Justement, quelque chose d’immatériel, qui pourrait être l’information. La boucle serait alors bouclée: avant le Big Bang, – plus exactement à l’instant zéro – le temps serait, dans ce cas-là, encore purement imaginaire et la réalité n’existerait à ce stade que sous la forme d’une information pure, une sorte de code d’essence mathématique. Une information primordiale, qui aurait pu “programmer”, avec une précision qui défie l’imagination, la naissance de l’Univers au moment du Big Bang puis son évolution tout au long des milliards d’années. D’où cette question qu’il est légitime de poser : s’il existait une information mathématique avant le Big Bang, qui est donc le fabuleux “programmeur” derrière un tel code ?

[...]

« Le “réglage fin” (‘fine tuning’, selon une autre expression de Fred Hoyle en 1953) des données initiales, lois, constantes et structures de l’Univers, est un fait incontournable que personne ne conteste aujourd’hui, comme le reconnaissent les plus grands savants, souvent agnostiques, dont l’opinion revêt de ce fait une très grande valeur. John Lennox, professeur de mathématiques à Oxford explique : “Au début de l’Univers, pour que puisse exister la chimie qui permet la vie, le rapport entre la force électromagnétique et la force de gravitation dut être ajusté à 1/1040 près. Pour donner une idée de la précision 1/1040, imaginez que nous recouvrions toute la Russie de petites pièces de monnaie ; puis que nous construisions des piles de pièces sur tout ce territoire jusqu’à une hauteur égale à la distance de la Lune ; puis maintenant, prenons un milliard de systèmes comme celui-ci, enfin peignons une seule pièce en rouge, puis bandons les yeux d’un ami et demandons-lui de la trouver en un seul essai. La probabilité qu’il ‘tombe dessus’ est de l’ordre de 1/1040. C’est vraiment une infime probabilité.” Cette précision, “de l’ordre de 1/1040”, est décrite par le cosmologiste bouddhiste Trinh Xuan Thuan comme une improbabilité “comparable à celle d’un archer qui, en tirant une flèche au hasard, atteindrait une cible de 1 cm² située à l’autre bout de l’Univers.” Autrement dit, une probabilité quasiment nulle.

» L’accumulation de toutes les improbabilités physiques que nous venons d’énoncer doit mathématiquement clore toute discussion : l’Univers n’est pas né du hasard. »

 

Note

(*) Il existe sur Netflix un documentaire sur l’opération EHT elle-même (2017-2019), et sur les recherches et théories de Stephen Hawking, qui fut avec son équipe un des initiateurs de l’entreprise depuis sa théorisation des trous noirs dans les années 1970 (Hawking mourut peu avant l’achèvement victorieux de EHT). Il s’agit de « The Hedge of All We Know », réalisé par Peter Galison, en 2021. L’on suit les diverses équipes qui travaillent au programme qui concerne plusieurs télescopes en divers points du globe, où toutes les nationalités et cultures se confondent dans une fièvre manifestement sans frontières ni intolérances d’aucune sorte, où règne une sorte de ferveur qui n’est pas loin du religieux, dans tous les cas du mythe, où le trou noir est perçu comme une sorte de Graal.